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Celui qui ne bannit pas un non musulman de l’Islam ou doute de sa mécréance devient mécréant

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Celui qui ne bannit pas un non musulman de l’Islam ou doute de sa mécréance devient mécréant Empty Celui qui ne bannit pas un non musulman de l’Islam ou doute de sa mécréance devient mécréant

Message  Admin Mar 18 Sep - 1:36

Celui qui ne bannit pas un non musulman de l’Islam ou doute de sa mécréance devient mécréant

Sache, qu’Allah te fasse miséricorde, que la clé qui fait entrer l’homme dans l’Islam, c’est la connaissance et la pratique de « Lâ Ilâha illa llah, Mouhammad Rasoûlou llah ».


Celui qui ne connaît pas le sens de ce témoignage, ou ne le pratique pas : il n’est pas possible de le considérer musulman.


Cheykh ‘Abdellatîf Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh dit :

بل التلفظ بالشهادتين لا يكون مانعا من التكفير إلا لمن عرف معناهما، و عمل بمقتضاهما ، وأخلص العبادة لله، ولم يشرك به سواه؛ فهذا تنفعه الشهادتان. وأما من قالهما ولم يحصل منه انقياد لمقتضاهما، بل أشرك بالله، واتخذ الوسائط والشفعاء من دون الله، وطلب منهم ما لا يقدر عليه إلا الله، وقرب لهم القرابين، وفعل لهم ما يفعله أهل الجاهلية من المشركين، فهذا لا تنفعه الشهادتان; بل هو كاذب في شهادته

« Et même : prononcer les deux attestations de la Foi n’empêche pas de sortir de l’Islam sauf pour celui qui en connaît la signification et agit en conséquence et consacre l’adoration à Allah Seul et de Lui donne aucun associé : c’est à lui que sera utile la prononciation de ces deux attestations. Par contre celui qui les prononce sans qu’il ne se soumette à ce qu’elles entrainent, mais au contraire donne un associé à Allah et prend des médiateurs entre lui et Allah et leur demande des choses que seul Allah est capable de donner, et leur fait des offrandes et pratique ce que faisaient les païens idolâtres : celui là ça ne lui sert à rien de prononcer les deux attestations de la Foi. C’est même un menteur lorsqu’il prétend témoigner [de l’Unicité d’Allah]. » [Majmoû3at Rasâ’il wa Masâ’il An Najdiyya 3/427]

Ce témoignage signifie qu’il n’y a rien, en dehors d’Allah, qui mérite d’être adoré, et Allah ne doit être adoré que d’après l’enseignement de Son messager et dernier prophète Mouhammad, qu’Allah le bénisse et le salue.



A partir du moment où cette phrase signifie qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah, on ne pourra pas comprendre la porté de cette phrase tant qu’on ne saura pas ce qu’est un dieu. Cheykh ‘Abdallah Abou Boutayn dit :

وأما الإله، فهو: الذي تألهه القلوب، بالمحبة، والخضوع، والخوف، والرجاء؛ وتوابع ذلك، من: الرغبة، والرهبة، والتوكل، والإستغاثة، والدعاء، والذبح، والنذر، والسجود؛ وجميع أنواع العبادة: الظاهرة والباطنة؛ فهو إله، بمعنى: مألوه؛ أي: معبود؛ وأجمع أهل اللغة: أن هذا معنى الإله،

« Quant au terme « Ilâh » (dieu) c’est ce que les cœurs divinisent, par amour ; humilité, peur et espoir et ce qui s’en suit comme : désir, crainte, dépendance, imploration du secours lors des détresses, l’invocation, le sacrifice, le vœu, la prosternation et toute les formes d’adorations du corps et du cœur, c’est un dieu. Cela signifie : ce qui se fait adoré ; et tout les érudits de la langue arabe sont d’accord pour définir la signification du terme « Ilâh » ainsi. » [Dourar As-Saniyya 2/296].


Celui qui adore un autre qu’Allah de quelque manière que ce soit, en invoquant un autre qu’Allah, en implorant son aide, en lui demandant d’exaucer les prières, en lui demandant d’accorder la subsistance, en se référent à ses lois en dehors de celles d’Allah pour juger des litiges, ou quoi que ce soit comme autres formes d’adoration : il n’est pas musulman car il ne pratique pas « lâ ilâha illa llah ».


Celui qui adore Allah, mais en se référent à un autre prophète que Mouhammad, qu’Allah le bénisse et le salue : il n’est pas musulman car il ne pratique pas « Mouhammad Rasoûlou llah ».



Et les savants de l’Islam sont unanimes pour dire que : celui qui trouve qu’on peut être musulman même si on ne pratique pas « lâ ilâha illa llah Mouhammad Rasoûlou llah » : il ne sait ni ce qu’est un musulman, ni ce qu’est l’Islam.



‘Abderrahmân Ibn Hassan Âl Cheykh dit :

فلا بد من تكفيرهم أيضا، وهذا هو مقتضى لا إله إلا الله، كلمة الإخلاص؛ فلا يتم معناها إلا بتكفير من جعل لله شريكا في عبادته

« Il faut donc absolument bannir de l’Islam [ceux qui associent à Allah] car c’est ce qu’implique fatalement [le sens de] « Il n’y a de vrai dieu qu’Allah », qui est la parole de la consécration du culte à Allah. Son sens ne se valide pas tant qu’on a pas banni de l’Islam celui qui donne un égal à Allah dans l’adoration. » [Dourar As-Saniyya 2/210]


Le Cheykh nous a dit ici que le Takfîr de celui qui donne un associé à Allah est l’implication inévitable du monothéisme, or selon les juristes lorsque l’implication inévitable d’une chose est absente : cela prouve que la chose elle-même est absente.


Par exemple, nous avons vu dans la définition de la Foi que la pratique religieuse du corps est l’implication de la Foi du cœur, et que lorsqu’un homme ne pratique rien de la religion cela prouve l’absence de Foi dans le cœur.


Eh bien de même : celui qui trouve que quelqu’un qui adore un autre qu’Allah est tout de même musulman : il nous prouve qu’il ne sait pas ce qu’est l’Islam.



Les avis des savants de l’Islam à ce sujet :


Abû Bakr Es-Siddîq, qu’Allah l’agrée :

عَن عُبَيْدِ اللهِ بْنِ عَبْدِ اللهِ بْنِ عُتْبَةَ ، قَالَ : لَمَّا ارْتَدَّ مَنِ ارْتَدَّ عَلَى عَهْدِ أَبِي بَكْرٍ ، أَرَادَ أَبُو بَكْرٍ أَنْ يُجَاهِدَهُمْ ، فَقَالَ عُمَرُ : أَتُقَاتِلُهُمْ وَقَدْ سَمِعْت رَسُولَ اللهِ صلى الله عليه وسلم ، يَقُولُ : مَنْ شَهِدَ أَنْ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ وَأَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ اللهِ ، حَرُمَ مَالُهُ إِلاَّ بِحَقٍّ ، وَحِسَابُهُمْ عَلَى اللهِ تَعَالَى ؟ فَقَالَ أَبُو بَكْرٍ : أَنَّى لاَ أَقَاتِلُ مَنْ فَرَّقَ بَيْنَ الصَّلاَةِ وَالزَّكَاةِ ، وَاللَّهِ لأَقَاتِلَنَّ مَنْ فَرَّقَ بَيْنَهُمَا حَتَّى أَجْمَعَهُمَا ، قَالَ عُمَرُ : فَقَاتَلْنَا مَعَهُ فَكَانَ رَشْدًا ، فَلَمَّا ظَفِرَ بِمَنْ ظَفِرَ بِهِ مِنْهُمْ ، قَالَ : اخْتَارُوا مِنِّي خَصْلَتَيْنِ ؛ إِمَّا حَرْبٌ مُجْلِيَةٌ ، وَإِمَّا الْخِطَّةُ الْمُخْزِيَةُ . قَالُوا : هَذِهِ الْحَرْبُ الْمُجْلِيَةُ قَدْ عَرَفْنَاهَا ، فَمَا الْخِطَّةُ الْمُخْزِيَةُ ؟ قَالَ : تَشْهَدُونَ عَلَى قَتْلاَنَا أَنَّهُمْ فِي الْجَنَّةِ ، وَعَلَى قَتْلاَكُمْ أَنَّهُمْ فِي النَّارِ ، فَفَعَلُوا.

« D’après ‘Ubayd Illêhi Ibn ‘Abdilleh Ibn ‘Utbah, il dit : lorsqu’apostasia ceux qui apostasièrent à l’époque d’Abû Bakr, Abû Bakr voulu les combattre, ‘Umar lui dit : Les combats-tu alors que j’ai entendu le messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue, dire « Celui qui témoigne qu’il n’est de vrai dieu qu’Allah, et que Muhammad est Son messager : ses biens sont inviolables sauf en vertu d’un droit, et c’est à Allah qu’appartient son sort » ? Alors, Abû Bakr dit : Assurément, je combattrai quiconque voudrait faire une différence entre la prière et la Zakât, et par Allah je combattrai certes quiconque fait une différence entre les deux jusqu’à ce qu’il n’en fasse plus. » Après ça, ‘Umar dit : ainsi nous combattîmes avec lui, et ce fut à juste titre.

Puis, une foi qu’il eu triomphé d’eux, il leur dit : « Choisissez entre deux options de ma part : soit la guerre évidente, soit la honte ! » Ils dirent « Cette guerre évidente, nous y avons déjà gouté, alors qu’est ce que cette honte ? »

Il dit : « Témoignez que nos tués sont au paradis, et que vos tués sont en enfer ! » Alors, ils firent ainsi. » [Rapporté par : Ibn Abî Chayba, El Bayhaqî, et El Khalâl.]


Ici, Abû Bakr exigeait de la part des apostats, de témoigner de la mécréance de ceux de leurs rangs, comme condition pour accepter leur repentir et leur retour à l’Islam.



Abû ‘Abderrahmân Salmah Ibn Chubayb En-Naysabûrî (247/861) :

من لن يشهد بكفر الكافر فهو كافر

« Celui qui ne témoigne pas de la mécréance du mécréant est un mécréant. »

[Tahdhîb Et-Tahdhîb 2/262, Târîkh Dimachq d’Ibn ‘Asâkir 13/330, ainsi que dans Târîkh Baghdâd 7/365, et Tahdhîb El Kemâl 6/263]



Muhammad Ibn Sahnûn Al Mâlikî(202-256/817-870) qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit :

أجمع العلماء على أن شاتم النبي صلى الله عليه و سلم و المتنقص له كافر... و من شك في كفره و عذابه كفر

« Les savants sont unanimes sur le fait que celui qui insulte le prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, ou le rabaisse est un mécréant… Et celui qui doute de sa mécréance et de son châtiment est un mécréant » [Sârim Al Masloûl d’Ibn Taymiya, 1/9 et 1/513.]



Abû Al Husseyn Muhammad Ibn Ahmad Al Malatî Al 3Asqalânî (377 H/987 ap. J.C) :

فأما الذي يكفر فيه معتزلة بغداد معتزلة البصرة فالقول في الشاك والشاك في الشاك ومعنى ذلك أن معتزلة بغداد والبصرة وجميع أهل القبلة لا اختلاف بينهم أن من شك في كافر فهو كافر لأن الشاك في الكفر لا إيمان له لأنه لا يعرف كفرا من إيمان فليس بين الأمة كلها المعتزلة ومن دونهم خلاف أن الشاك في الكافر كافر ثم زاد معتزلة بغداد على معتزلة البصرة أن الشاك في الشاك والشاك في الشاك إلى الأبد إلى ما لا نهاية له كلهم كفار وسبيلهم سبيل الشاك الأول وقال معتزلة البصرة الشاك الأول كافر لأنه شك في الكفر والشاك الثاني الذي هو شاك في الشك ليس بكافر بل هو فاسق لأنه لم يشك في الكفر إنما شك في هذا الشاك أيكفر بشكه أم لا فليس سبيله في الكفر سبيل الشاك الأول وكذلك عندهم الشاك في الشاك والشاك في الشاك إلى ما لا نهاية له كلهم فساق إلا الشاك الأول فإنه كافر وقولهم أحسن من قول أهل بغداد

« Quant à la chose pour laquelle les Mou3tazila de Bagdad considèrent ceux de Basra mécréant, c’est au sujet du douteur, et de celui qui doute du douteur.

Ceci veut dire que : il n’existe aucune divergence entre les Mou3tazila de Bagdad et de Basra, ainsi que l’ensemble des gens de la Qibla [c-à-d tous les musulmans. Trad.] que celui qui doute de [la mécréance] d’un mécréant est un mécréant ; car celui qui doute sur la mécréance n’a pas de Foi vu qu’il ne sait pas reconnaître la mécréance de la Foi. Il n’existe donc aucune divergence entre tous les membres de la communauté [musulmane] que ce soit les Mou3tazila ou les autres que celui qui doute [de la mécréance] du mécréant est un mécréant.

Mais les Mou3tazila de Bagdad ont ajouté quelque chose en plus que ceux de Basra : c’est que celui qui doute de celui qui doute, et celui qui doute de celui qui doute jusqu’à l’infini : tous sont mécréants. Et la raison de leurs mécréances est la même que celle du premier.

Alors que les Mou3tazila de Basra, eux, disent que le premier douteur est mécréant car il doute de la mécréance, mais que le deuxième –celui qui doute du douteur- n’est pas mécréant mais bien pervers car il n’a pas douté de la mécréance mais il a juste douté du douteur : a-t-il mécru par son doute ou non ? Ils ne considèrent donc pas la cause de sa mécréance comme étant la même que celle du premier. Et ainsi d’après eux : celui qui doute du douteur et celui qui doute de celui qui doute… Jusqu’à l’infini sont tous des pervers sauf le premier douteur qui lui est mécréant. Et leur avis est meilleur que celui des bagdadiens. » [At-Tanbîh Wa Ar-Radd, édition « El Mektabat Ul Azhariyatu lit-Turâth », inspecté par Muhammad Zâhid Ibn El Hassan El Kawtharî, pp 40, 41]



Abû Muhammad ‘Alî Ibn Hazm(384-456 /995-1063) :

وأخبر تعالى عن الكفار فقال ولئن سألتهم من خلقهم ليقولن الله فأخبر تعالى أنهم يعرفون صدقة ولا يكذبونه وهم اليهود والنصارى وهم كفار بلا خلاف من أحد من الأمة ومن أنكر كفرهم فلا خلاف من أحد من الأمة في كفره وخروجه عن الإسلام

« Et Allah nous informa au sujet des mécréants, Il dit alors « Et si tu leur demandais qui les a créé, ils vont certes te répondre « c’est Allah » » Allah a donc annoncé qu’ils admettent sa sincérité et qu’ils ne le démentent pas, et ce sont les juifs et les chrétiens. Et ils sont mécréant sans aucune divergence de la part de qui que ce soit de la communauté. Et quiconque conteste leur mécréance : aucun membre de la communauté ne divergera sur sa mécréance et sa sortie de l’Islam. » [Al Fiçal Fî Al Milal Wal Ahwâ’i Wan Nihal 3/111]



Al Qâdhî Abû Al Fadhl 'Iyâdh Al Yahçabî [496-544 H. 1103-1149 ap. J.C] : Il dit au sujet de certains Mou3tazila qui disent qu’Allah n’a pas d’argument contre certains juifs et chrétiens comme ceux qui suivent aveuglements leur peuple :

وقائل هذا كله كافر بالإجماع على كفر من لم يكفر أحدا من النصارى واليهود وكل من فارق دين المسلمين أو وقف في تكفير هم أوشك قال القاضى أبو بكر لأن التوقيف والإجماع اتفقا على كفرهم فمن وقف في ذلك فقد كذب النص والتوقيف أو شك فيه والتكذيب أو الشك فيه لا يقع إلا من كافر

« Et celui qui professe tout ceci est un mécréant à l’unanimité stipulant la mécréance de celui qui ne juge pas un chrétien ou un juif, ou quiconque se sépare de la religion des musulmans mécréant ; ou hésite à les juger mécréant ou doute. Le Qâdhî Aboû Bakr [Ibn Al ‘Arabî] a dit : car il ne fait pas de doute que les textes et l’unanimité sont en accord sur leur mécréance ; et celui qui s’abstient de cela a certes démentit le texte ou en a douter.[1] Or démentir ou douter ne peut provenir que d’un mécréant. » [Ach-Chifâ Bi Ta3rîf Huqûq Al Mustafa 2/281]



Puis le Qâdhî ‘Iyâdh dit :

وكذلك وقع الإجماع على تكفير كل من دافع نص الكتاب أو خص حديثا مجمعا على نقله مقطوعا به مجمعا على حمله على ظاهره كتكفير الخوارج بإبطال الرجم ولهذا نكفر من لم يكفر من دان بغير ملة المسلمين من الملل أو وقف فيهم أو شك أو صحح مذهبهم وإن أظهر مع ذلك الإسلام واعتقده واعتقد إبطال كل مذهب سواه فهو كافر بإظهاره ما أظهر من خلاف ذلك

« Et ainsi, il y a eu unanimité pour bannir de l'Islam quiconque rejette un texte claire du Coran, ou détourne le sens d'un Hadîth unanimement et catégoriquement authentifié, et unanimement compris d’après le sens appartenant sans allégorie; comme par exemple en ce qui concerne le Takfîr à l'encontre de ceux qui, parmi les Khawârij, ont rejeté la peine de la lapidation [à l’encontre de l’adultérin marié].

Et c'est pour cela que nous expulsons de l'Islam quiconque ne juge pas mécréant celui qui adopte une autre religion que celle des musulmans, parmi les autres religions, ou hésite à leur sujet ou doute ou encore valide leur religion : même s’il est en même temps persuadé que l'Islam est la vraie religion et qu'il est persuadé que toute autre religion est fausse. Une telle personne est mécréante pour avoir exprimé le contraire de cela. » [Même source 2/286]



Yahyâ Ibn Charaf An-Nawawî(631-677/1233-1278) a dit :

من لم يكفر من دان بغير الإسلام كالنصارى أو شك في تكفيرهم أو صحح مذهبهم فهو كافر وإن أظهر مع ذلك الإسلام واعتقده

« Celui qui ne considère pas que ceux qui adoptent une autre religion que l’Islam –comme les chrétiens- sont des mécréants ou qu’il doute sur leur mécréance ou qu’il valide leur doctrine : c’est un mécréant même s’il manifeste en même temps l’Islam et qu’il y croit. » [Rawdhat Ut-Tâlibîn 10/70]



Zakariyâ Ibn Muhammad Al Ançârî(826-926/1423-1520) a dit :

أو شَكَّ في تَكْفِيرِ الْيَهُودِ وَالنَّصَارَى عِبَارَةُ الرَّوْضَةِ أو لم يُكَفِّرْ من دَانَ بِغَيْرِ الْإِسْلَامِ كَالنَّصَارَى أو شَكَّ في كُفْرِهِمْ أو صَحَّحَ مَذْهَبَهُمْ فَعِبَارَتُهُ أَعَمُّ من عِبَارَةِ الْمُصَنِّفِ مع زِيَادَةِ حُكْمٍ وفي تَكْفِيرِ طَائِفَةِ ابْنِ عَرَبِيٍّ الَّذِينَ ظَاهِرُ كَلَامِهِمْ عِنْدَ غَيْرِهِمْ الِاتِّحَادُ

« « Ou bien s’il doute sur la mécréance des juifs et des chrétiens ». Ceci est l’expression que l’on trouve dans « Er-Rawdha ». « Ou bien celui qui ne considère pas que ceux qui adoptent une autre religion que l’Islam –comme les chrétiens- sont des mécréants, ou doute de leur mécréance, ou valide leur doctrine. » Cette expression est plus générale que celle de l’auteur avec l’ajout d’un jugement. Ou bien [doute] de la mécréance de la bande d’Ibn ‘Arabî, dont la profession apparente est l’incarnation. » [Sanyul Matâlib Fî Charhi Rawdhi Tâlib 4/119]



Ibn Taymiya : dit au sujet de ceux qui doutent de la mécréance de la bande d’Ibn ‘Arabî :

وَمَنْ شَكَّ فِي كُفْرِ هَؤُلَاءِ بَعْدَ مَعْرِفَةِ قَوْلِهِمْ وَمَعْرِفَةِ دِينِ الْإِسْلَامِ فَهُوَ كَافِرٌ كَمَنْ يَشُكُّ فِي كُفْرِ الْيَهُودِ وَالنَّصَارَى وَالْمُشْرِكِينَ

« Et celui qui doute de la mécréance de ces gens là après avoir été informé de leur croyance et après avoir été informé de la religion de l’Islam : c’est un mécréant au même titre que celui qui doute de la mécréance des juifs, des chrétiens et de ceux qui donnent des associés à Allah. » [Majmû3 Al Fatâwâ 2/368]



Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâbdit :

وأنا أذكر لك كلام صاحب الإقناع، أنه مكفرك، ومكفر أباك، في غير موضع من كتابه... الرابع: أنه ذكر أن من ادعى في علي بن أبي طالب ألوهية، أنه كافر، ومن شك في كفره فهو كافر، وهذه مسألتك التي جادلت بها في مجلس الشيوخ، وقد صرح في "الإقناع": أن من شك في كفرهم فهو كافر؛ فكيف بمن جادل عنهم، وادعى أنهم مسلمون؟

« Et je vais te citer les propos de l’auteur de « Al Iqnâ3 » qui déclarent ta mécréance ainsi que la mécréance de ton père, dans plus d’un passage de ce livre… Le 4ième est qu’il a mentionné que celui qui prétend qu’il y a quelque chose de divin en ‘Alî est un mécréant et que celui qui doute de sa mécréance est un mécréant. Or ceci est la question que tu plaides dans les assemblés des cheiks. Or il fut clairement déclaré dans « Al Iqnâ3 » que celui qui doute de leur mécréance est un mécréant, alors que dire de celui qui plaide en leur faveur et prétend qu’ils sont musulmans ? » [Dourar As-Saniyya 10/36]



Et il dit :

وقد ذكر في الإقناع عن الشيخ تقي الدين ، أن من دعا علي ابن أبي طالب فهو كافر ، وإن من شك في كفره فهو كافر ، فإذا كان هذا حال من شك في كفره مع عداوته له ومقته له ، فكيف بمن يعتقد أنه مسلم ولم يعاده ، فكيف بمن أحبه ، فكيف بمن جادل عنه وعن طريقته

« Et il fut mentionné dans « Al Iqnâ3 » d’après le Cheykh Taqî Ud-Dîn, que celui qui invoque ‘Alî Ibn Abî Tâlib est un mécréant et que celui qui doute de sa mécréance est un mécréant. Alors si ceci concerne celui qui doute de sa mécréance tout en se séparant de lui et en le détestant, que penser de celui qui est convaincu que c’est un musulman et ne se sépare pas de lui ?! Que dire encore de celui qui l’aime ? Et que dire après de celui qui plaide en sa faveur ainsi qu’en la faveur de sa méthodologie ? » [Dourar As-Saniyya 9/414]



Et il dit :

بل لا يصح دين الإسلام، إلا بالبراءة من هؤلاء وتكفيرهم، كما قال تعالى: {فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى}

« D’ailleurs, la religion de l’Islam n’est pas valide sauf si on se sépare de ceux-là [les Tâghoût] et qu’on les bannis de l’Islam, comme le dit Allah « Celui qui mécroit au Tâghoût et a Foi en Allah, il a certes saisi l’anse la plus solide… » » [Dourar As-Saniyya 10/53]



Mustapha Ibn Sa3d As-Suyûtî Ar-Ruhaybânî (1160-1243/1747-1827), mufti de tendance Hanbalite, a dit :

( أو لم يكفر من دان ) ؛ أي : تدين ( بغير الإسلام ) كالنصارى واليهود ( او شك في كفره ) أو صحح مذهبه ؛ فهو كافر ؛ لقوله تعالى : ! ( ومن يبتغ غير الإسلام دينا فلن يقبل منه

« Ou bien celui qui ne considère pas mécréant celui qui adopte une autre religion que l’Islam, comme les chrétiens et les juifs, ou doute de leur mécréance ou encore valide leur tendance : c’est un mécréant ; selon la parole d’Allah « Et celui qui désire une autre religion que l’Islam ; cela ne sera pas accepté de lui. » » [Matâlibu Ulî Nuhâ Fî Charhi Ghâyat Al Muntahâ 6/281]



Cheykh ‘Abderrahmân Ibn Hassan Âl Cheykh a dit :

قال شيخنا: فإنه لم يجعل التلفظ بها عاصما للدم والمال، بل ولا معرفة معناها مع لفظها، بل ولا الإقرار بذلك، بل ولا كونه لا يدعو إلا الله وحده لا شريك له; بل لا يحرم ماله ودمه، حتى يضيف إلى ذلك الكفر بما يعبد من دون الله، فإن شك أو تردد لم يحرم ماله ودمه... قلت: وهذا الذي ذكره شيخنا هو معنى لا إله إلا الله مطابقة، وهو معنى قوله تعالى: {فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى} وهذا لا يشك فيه مسلم - بحمد الله -، ومن شك فيه فلم يكفر بالطاغوت؛ وكفى بهذا حجة على المعترض، وبيانا لجهله بالتوحيد، الذي هو أصل دين الإسلام وأساسه... وهذا يبين حال هذا الرجل: أنه لم يعرف لا إله إلا الله؛ ولو عرف معنى لا إله إلا الله، لعرف أن من شك أو تردد في كفر من أشرك مع الله غيره، أنه لم يكفر بالطاغوت.

« Notre Cheykh disait « car il n’a pas considéré que le simple faite de prononcer cette phrase protège le sang et les biens, ni même le faite de connaître sa signification, ni même de l’approuver, ni même le faite de n’adorer qu’Allah sans Lui attribuer d’associés : tout cela ne protège la vie et les bien, que s’il y est ajouté le désaveu de tout ce qui est adoré en dehors d’Allah. S’il doute de cela ou s’en abstient, alors son sang et ses biens ne sont pas sacrés. »… Je dis : et ce que notre Cheykh a rappelé ici, c’est ça que signifie « Il n’y a de vrai dieu qu’Allah », et c’est ça que signifie le verset « Quiconque mécroit au Tâghoût et a Foi en Allah a saisit l’anse la plus solide » Sourate 2 verset 256. Or, aucun musulman n’en doute, et Dieu merci, et quiconque doute de cela n’a pas désavoué le Tâghoût. Et ceci suffit comme argument contre ce détracteur, et cela suffit comme preuve qu’il ignore ce qu’est le monothéisme, qui est la racine de l’Islam et sa structure de base même…Et ceci nous montre la situation de cet homme : il ne connait pas le sens de la phrase « Il n’y a de vrai dieu qu’Allah » car s’il en connaissait le sens, il aurait su que quiconque doute ou hésite sur la mécréance de celui qui associe Allah à un autre que Lui ; il n’a pas désavoué le Tâghoût. » [Dourar As-Saniyya 11/522, 523 légèrement abrégé]



Et certains éminents savants du Nejd ont dit :

مما يوجب الجهاد لمن اتصف به:عدم تكفير المشركين، أو الشك في كفرهم، فإن ذلك من نواقض الإسلام ومبطلاته، فمن اتصف به فقد كفر، وحل دمه وماله، ووجب قتاله حتى يكفر المشركين، والدليل على ذلك قوله صلى الله عليه وسلم:" من قال لا إله إلا الله، وكفر بما يعبد من دون الله، حرم ماله ودمه"،علق عصمة المال والدم بأمرين:الأمر الأول: قول: لا إله إلا الله;. الثاني: الكفر بما يعبد من دون الله. فلا يعصم دم العبد وماله، حتى يأتي بهذين الأمرين: الأول: قوله: لا إله إلا الله، والمراد معناها لا مجرد لفظها، ومعناها هو توحيد الله بجميع أنواع العبادة. الأمر الثاني: الكفر بما يعبد من دون الله، والمراد بذلك تكفير المشركين، والبراءة منهم، ومما يعبدون مع الله.

« Et parmi les motifs du Jihâd contre celui qui le commet : ne pas bannir les polythéistes de l’Islam ou hésiter à le faire ; car ceci est certes l’une des cause d’invalidité et d’annulation de l’Islam ; celui qui s’en rend coupable sort donc de l’Islam et son sang et ses biens sont désacralisé ; et il devient obligatoire de le combattre jusqu’à ce qu’il bannisse les polythéistes de l’Islam.

Et la preuve de cela sont les propos du prophète, qu’Allah l’honore et le salue ; « Celui qui professe qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah et désavoue ce qui est adoré en dehors d’Allah ; son sang et ses biens sont sacrés »[2]la sacralisation du sang et des biens dépend donc de deux éléments : Le premier est de professer qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah ; le second est de désavouer ce qui est adoré en dehors d’Allah ; et le sang et les biens d’un hommes ne seront protégé qu’avec ces deux éléments réunis : Dire qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah ; et ce qui en est attendu n’est pas la simple prononciation mais bien ce qu’elle veut dire, à savoir : l’Unicité d’Allah dans toutes les formes de cultes.

Et le deuxième est le désaveu de ce qui est adoré en dehors d’Allah, et ce qui en est attendu c’est de bannir les polythéistes de l’Islam et de se séparer d’eux et de ce qu’ils adorent avec Allah. » [Dourar As-Saniyya 9/291]



Et Soulaymân Ibn Sahmân, ainsi que d’autres savants ont dit :

وكذلك القبوريون لا يشك في كفرهم، من شم رائحة الإيمان.

« Et ainsi concernant les adorateurs de tombeaux : celui qui a sentit l’odeur de la Foi ne doute pas de leur mécréance. » [Dourar As-Saniyya 10/437]



Et même si cette personne a l’habitude de réciter par cœur la définition de l’Islam et du musulman ; lorsqu’il s’agit de concrètement faire la différence entre un musulman et un associateur ; il ne sait plus rien ! Celui là en vérité ne comprend rien du tout à ce qu’il récite lorsqu’il donne la définition du musulman et les conditions de l’Islam, les piliers du monothéisme : toutes ces paroles sont pour lui de simples mots qui ne s’appliquent pas dans la réalité.



L’Imâm Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb nous parla de ce genre de gens lorsqu’il dit :

كثيرا ممن واجهناه، وقرأ علينا، يتعلم هذا ويعرفه بلسانه، فإذا وقعت المسألة لم يعرفها، بل إذا قال له بعض المشركين: نحن نعرف أن رسول الله صلى الله عليه وسلم لا يملك لنفسه نفعا ولا ضرا، فإن النافع الضار هو الله، يقول: جزاك الله خيرا، ويظن أن هذا هو التوحيد، ونحن نعلمه أكثر من سنة أن هذا هو توحيد الربوبية الذي أقر به المشركون؛ فالله الله في التفطن لهذه المسألة، فإنها الفارقة بين الكفر والإسلام! ولو أن رجلا قال: شروط الصلاة تسعة، ثم سردها كلها، فإذا رأى رجلا يصلي عريانا بلا حاجة، أو على غير وضوء، أو لغير القبلة، لم يدر أن صلاته فاسدة، لم يكن قد عرف الشروط ولو سردها بلسانه; ولو قال: الأركان أربعة عشر، ثم سردها كلها، ثم رأى من لا يقرأ الفاتحة، ومن لا يركع، ومن لا يجلس للتشهد، ولم يفطن أن صلاته باطلة، لم يكن قد عرف الأركان ولو سردها؛ فالله الله في التفطن لهذه المسألة!

« Beaucoup de ceux que nous avons rencontré et qui ont étudié chez nous et lu avec nous connaissent tout ça de leur langue, mais dès que les choses arrivent concrètement ils ne le connaissent pas ! D’ailleurs, lorsque certains polythéistes disent [à l’un d’entre eux] : « Nous savons que le messager d’Allah ne possède pour lui-même ni de bien ni de mal, mais c’est Allah qui donne le bien et le mal » il lui répond « Qu’Allah te récompense ! » et il pense que c’est ça le monothéisme, alors que nous lui avons enseigné pendant plus d’un an que ceci est l’unicité dans la seigneurie, que même les polythéistes admettent ! Par Allah, Réfléchis bien à cette question car c’est elle qui fait la différence entre la mécréance et l’Islam.

Et si un homme dit « Les conditions de la prière sont au nombre de neuf ! » et qu’il les énumère entièrement ; puis lorsqu’il voit un homme prier dévêtit sans raison, ou sans ablution, ou sans se tourner vers la Qibla il ne sait pas que cette prière n’est pas valide : alors il ne connaît pas les conditions de la prière, même s’il sait les énumérer de sa langue. Et s’il dit « les piliers de la prière sont au nombre de 14 » puis qu’il les énumère complètement, mais lorsqu’il voit un homme prier sans réciter la Fâtiha, ou sans s’incliner ou sans s’asseoir pour le « Tachahoud » il ne sait pas que cette prière est invalide : alors il ne connaît pas les piliers de la prière même s’il les énumère. Par Allah, réfléchis bien à cette question. » [Dourar As-Saniyya 10/110]



Nous disons la même chose : celui qui donne la définition de l’Islam, et énumère les 7 conditions de « lâ ilâha illa llah » et affirme que la première d’entre elles est de savoir ce que conteste et ce qu’affirme ce témoignage, et que parmi ces conditions il y a : la consécration du culte à Allah uniquement ; puis lorsqu’il voit un homme qui adore un autre qu’Allah en ignorant que c’est contraire à l’islam, il trouve tout de même que : « C’est un musulman car il est ignorant » ! Celui là en vérité ne sait pas que la première condition de l’Islam est de savoir ce que veut dire « lâ ilâha illa llah », même s’il prétend le contraire, car s’il le savait vraiment il ne douterait pas que celui qui ignore ce que veut dire « lâ ilâha illa llah » n’est pas musulman.



Le fait de savoir que celui qui adore un autre qu’Allah n’est pas musulman est une condition sine-qua-non de l’Islam, car c’est en sachant que celui qui adore un autre qu’Allah n’est pas musulman que l’on prouve qu’on sait ce qu’est l’Islam et un musulman.



Après ça, nous pouvons dire que :

- Celui qui contredit la signification du témoignage qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah, [en adorant un autre qu’Allah ou en insultant Allah ou se moquant d’Allah] n’est pas musulman. Et celui qui trouve qu’il est tout de même musulman n’est lui-même pas musulman car il pense que l’Islam est valide même si on contredit le témoignage qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah.

- Celui qui contredit la signification du témoignage que Mouhammad est le messager d’Allah [ en insultant le prophète, ou en suivant une autre religion que la sienne, ou en moquant du prophète ou de la religion]. Et celui qui trouve qu’il est tout de même musulman : il n’est lui-même pas musulman car il pense que l’Islam est valide même s’il contredit le témoignage que Mouhammad est le messager d’Allah.



Allah a dit : « Certes, vous avez eu un bel exemple (à suivre) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple: "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, la rupture et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul". » Sourate 60 verset 4.

Ce verset nous décris la religion d’Ibrâhîm et de ceux qui étaient avec lui parmi les prophètes ; c’est ainsi que l’expliqua l’imam des interprètes du Coran Ibn Jarîr.

La religion d’Ibrâhîm et des prophètes est composée des éléments suivants :


· Désavouer ceux qui adorent un autre qu’Allah (les polythéistes).



· Désavouer ce que les polythéistes adorent d’autre qu’Allah (les idoles et les Tawâghît).



· Mécroire en eux (les polythéistes et les idoles).



· Laisser paraître la rupture et la haine jusqu’à ce qu’ils aient Foi en Allah seul.



Nous pouvons donc savoir que celui qui ignore qu’un polythéiste n’a pas Foi en Allah seul sera incapable d’appliquer la religion des prophètes vu que cette religion repose sur le fait de reconnaître un monothéiste d’un polythéiste.



Ensuite « le désaveu des polythéistes » signifie : se séparer d’eux et se distinguer d’eux et de leurs religions :

Cheykh Ishâq Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh a dit :

وأصل البراءة: الفراق والمباينة أيضا ، مأخوذ من براه إذا قطعه

« Et l’origine du désaveu, c’est le fait de faire rupture et de se démarquer de quelque chose ; c’est tiré du verbe « Barâ » pour dire : couper. » [Dourar As-Saniyya 12/406]


Donc, le sens de « Nous vous désavouons » c’est : Nous coupons les ponts avec vous ; nous nous séparons de votre religion et nous en distinguons ; vous et nous ne sommes pas pareils nous n’avons pas la même religion.



C’est ça que signifie : désavouer les polythéistes. Celui qui n’a pas conviction que le polythéiste est dans une autre religion que la sienne ; et pense qu’il n’est pas permis de l’exclure de l’Islam celui là n’a pas désavoué le polythéiste et contredit la religion des prophètes.



Et Cheykh Ishâq dit aussi :

ومعنى العداوة: أن تكون في عدوة، والضد في عدوة أخرى. كان أصل البراءة: المقاطعة بالقلب واللسان والبدن. وقلب المؤمن لا يخلو من عداوة الكافر، وإنما النزاع في إظهار العداوة: فإنها قد تخفى لسبب شرعي ، و هو الإكراه مع الاطمئنان . و قد تخفى العداوة من مستضعف معذور، عذره القرآن. و قد تخفى لغرض دنيوي ، و هو الغالب على أكثر الخلق، هذا إن لم يظهر منه موافقة .

« Le sens de « Al ‘Adâwâ » c’est que tu sois sur un rivage, et que ton adversaire soit sur un autre rivage. Et l’origine du désaveu ; c’est de faire rupture [avec quelque chose] de son cœur ; de sa langue et de son corps. Et le cœur d’un Croyant ne peut se séparer de la rupture avec le mécréant ; par contre il y a divergence sur la question d’exposer physiquement cette rupture : il est possible qu’une cause légale pousse à cacher cette rupture, comme la contrainte avec le cœur serein. Cette rupture peut aussi être cachée pour cause de faiblesse, ce qui est excusable, vu que le Coran l’a excusé. Et il arrive qu’elle soit caché pour un intérêt mondain, ce qui est le cas de la plupart des gens ; mais ceci tant que cela ne va pas jusqu’à montrer de l’accord [sur leur religion.] » [Dourar As-Saniyya 8/305]


Et regarde bien que le Cheykh a dit « Et le cœur d’un Croyant ne peut se séparer de la rupture avec le mécréant », il est impossible d’être croyant et encore moins musulman si l’on croit qu’un polythéiste est musulman.



Et Cheykh ‘Abdellatîf Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh dit :

لأنه لا يتصور أنه يعرف التوحيد و يعمل به ، و لا يعادي المشركين ؛ و من لم يعادهم لا يقال له : عرف التوحيد و عمل به .

« Car il est inimaginable qu’il puisse connaitre le monothéisme et le pratiquer, alors qu’il ne fait pas rupture avec les polythéistes. Celui qui ne fait pas rupture avec eux ; on ne dit pas de lui qu’il « connait le monothéisme et le pratique. » » [Dourar As-Saniyya 8/359]



Cheykh Hammad Ibn ‘Atîq dit :

وهاهنا نكتة بديعة في قوله: {إنا برءاء منكم ومما تعبدون من دون الله}: وهي أن الله تعالى قدم البراءة من المشركين العابدين غير الله، على البراءة من الأوثان المعبودة من دون الله، لأن الأول أهم من الثاني، فإنه قد يتبرأ من الأوثان ولا يتبرأ ممن عبدها، فلا يكون آتياً بالواجب عليه، وأما إذا تبرأ من المشركين، فإن هذا يستلزم البراءة من معبوداتهم. وهذا كقوله تعالى: {وأعتزلكم وما تدعون من دون الله وأدعو ربي عسى أن لا أكون بدعاء ربي شقيا} فقدم اعتزالهم على اعتزال معبوداتهم، وكذا قوله: {فلما اعتزلهم وما يعبدون من دون الله}، وقوله: {وإذ اعتزلتموهم وما يعبدون إلا الله} فعليك بهذه النكتة، فإنها تفتح لك بابا إلى عداوة أعداء الله، فكم من إنسان لا يقع منه الشرك، ولكنه لا يعادي أهله!! فلا يكون مسلما بذلك، إذا ترك دين جميع المرسلين.

« Il y a là un point remarquable dans le verset « Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah » c’est qu’Allah a fait primer le désaveu envers les polythéistes sur le désaveu envers leurs objets de culte, car le premier est plus important que le deuxième ; en effet il se peut qu’un homme désavoue les idoles mais pas ceux qui les adorent, il n’aura alors pas accomplit son devoir. Par contre, si quelqu’un désavoue les polythéistes, il aura automatiquement désavoué leurs idoles. C’est comme dans le verset « Je m’écarte de vous et de ce que vous invoquez d’autre qu’Allah » Sourate 19 verset 48. Il a donc fait primer de s’écarter des polythéistes sur le fait de s’écarter de leurs idoles. Et aussi le verset « Et lorsqu’il s’écarta d’eux et de ce qu’ils adorent d’autre qu’Allah… » Sourate 19 verset 49, et dans le verset « Puis, lorsque vous vous serez écartez d’eux et de ce qu’ils adorent, sauf d’Allah… » Sourate 18 verset 16. Tu dois faire attentions à ce point, il t’ouvrira la porte de la rupture avec les ennemis d’Allah ; car combien sont ceux qui, bien qu’ils ne commettent pas de polythéisme, ne se séparent pas de ce qui y adhèrent ! À cause ça, il n’est pas musulman vu qu’il a abandonné la religion de tous les messagers d’Allah. » [Majmoû3at Tawhîd, pp.175, 176]



Aussi Allah nous a décris le sens de ce désaveu en détail dans la sourate « Al Kâfiroûn » : [1] Dis: "Ô vous les mécréants! [2] Je n'adore pas ce que vous adorez. [3] Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. [4] Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. [5] Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. [6] A vous votre religion, et à moi ma religion" [Sourate 109]



Et ‘Abderrahmân Ibn Hassan dit :

وأجمع العلماء سلفا وخلفا، من الصحابة والتابعين، والأئمة، وجميع أهل السنة أن المرء لا يكون مسلما إلا بالتجرد من الشرك الأكبر، والبراءة منه وممن فعله، وبغضهم ومعاداتهم بحسب الطاقة، والقدرة، وإخلاص الأعمال كلها لله، كما في حديث معاذ الذي في الصحيحين: "فإن حق الله على العباد: أن يعبدوه ولا يشركوا به شيئا"

« Tous les savants anciens et contemporains, des compagnons et leurs disciples jusqu’aux imams et l’ensemble des sunnites sont unanimes pour dire qu’un homme ne devient musulman qu’après s’être dépouillé de toute idolâtrie majeure, s’en être désavoué ainsi que de ceux qui la commettent, les détester et s’opposer à eux dans la mesure du possible et de la capacité, et ne vouer toute ses œuvres de dévotion qu’à Allah uniquement, comme le rapporte Mou‘âdh Ibn Jabal le rapporte d’après les deux recueilles authentiques « Le droit d’Allah sur Ses serviteurs est qu’ils L’adorent sans rien Lui associer. » » [Dourar As-Saniyya 11/545]



Il n’est donc pas possible d’être musulman sans savoir que celui qui adore un autre qu’Allah n’est pas musulman ; ni sans le haïr et se désavouer de lui.

[1] Note : regarde comme il ne considère pas uniquement le démentit comme motif d’apostasie ici, mais bien celui qui doute aussi ! Celui qui doute fait partie des ignorants ; Cheykh ‘Abdallah Abû Butayn a dit :

فانظر كيف كفر الشاك، والشاك جاهل؛ فلم ير الجهل عذرا في مثل هذه الأمور.

« Regarde comme il jugea mécréant celui qui doute ! Or celui qui doute est ignorant, il ne considéra donc pas l’ignorance comme une excuse dans ce genre de chose… » [Dourar As-Saniyya 10/369]



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