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La mécréance indéfinie n’implique pas toujours la mécréance individuelle

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La mécréance indéfinie n’implique pas toujours la mécréance individuelle Empty La mécréance indéfinie n’implique pas toujours la mécréance individuelle

Message  Admin Mar 18 Sep - 1:38

La mécréance indéfinie n’implique pas toujours la mécréance individuelle



Explication de cette règle :

Ø La définition de la mécréance indéfinie et de la mécréance individuelle :



La mécréance indéfinie, en arabe « Takfîr Moutlaq » (التكفير المطلق ) : est le faite de désigner un acte ou une parole comme étant une cause d’apostasie.


v Exemple : Dire que l’alcool est licite, interdire la polygamie, nier qu’Allah a un Visage ou deux mains etc. On dira alors « Celui qui dit que l’alcool est licite est un mécréant » ou « Celui qui dit que la polygamie est interdite est un mécréant » sans viser quelqu’un de précis.



La mécréance individuelle, en arabe « Takfîr Mou’ayyin » (تكفير المعيّن ) : c’est le faite d’attribuer la mécréance à une personne précise ayant commis une mécréance indéfinie.


· Le statut de mécréance ne sera appliqué sur la personne précise que lorsque les conditions d’apostasie seront réunies et que les empêchements auront disparut.



En effet, il arrive qu’une personne contredise un enseignement de l’Islam qui ne s’oppose pas en soit au témoignage qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah et que Mouhammad est Son messager ; comme par exemple celui qui pense que l’alcool est licite par ignorance car la preuve de son interdiction ne lui a pas été accessible, il est donc resté sur le principe de base que toute chose est permise jusqu’à preuve du contraire. Sa parole « l’alcool est licite » est une mécréance, car elle contredit les textes divins, mais elle ne s’applique pas sur lui car il existe un empêchement d’apostasie : l’ignorance. Cette ignorance l’empêche donc de démentir consciemment l’interdiction de l’alcool, car le démentit n’existe qu’après que la vérité ne soit parvenue. Or il se peut que les textes ne soient pas parvenus à cet homme comme nous l’avons vu dans le chapitre de l’ignorance et de l’interprétation.


Et le faite d’ignorer l’interdiction de l’alcool n’entraîne pas d’ignorer l’Unicité d’Allah ni de rejeter la prophétie de Mouhammad ; vu que les musulmans à la Mecque connaissaient l’Unicité d’Allah, avaient Foi en la prophétie de Mouhammad, et pourtant ils ignoraient que l’alcool est illicite vu qu’Allah ne l’avait pas encore révélé.


Cela prouve que lorsqu’un homme n’a pas été informé de l’interdiction de l’alcool ou d’autres substances illicites ; à cause qu’il est nouveau dans la religion ou qu’il vient d’un désert lointain par exemple, cette ignorance ne l’empêche pas d’être musulman. Il faudra donc lui enseigner la chose ; puis s’il continue de croire que c’est permis après avoir su que le prophète l’a interdit là il ne fait aucun doute de son apostasie de l’Islam.



Ibn Qoudâma dit :

وَقَدْ رُوِيَ أَنَّ قُدَامَةَ بْنَ مَظْعُونٍ شَرِبَ الْخَمْرَ مُسْتَحِلًّا لَهَا ، فَأَقَامَ عُمَرُ عَلَيْهِ الْحَدَّ ، وَلَمْ يُكَفِّرْهُ. وَكَذَلِكَ أَبُو جَنْدَلِ بْنُ سُهَيْلٍ ، وَجَمَاعَةٌ مَعَهُ ، شَرِبُوا الْخَمْرَ بِالشَّامِ مُسْتَحِلِّينَ لَهَا ، مُسْتَدِلِّينَ بِقَوْلِ اللَّهِ تَعَالَى : { لَيْسَ عَلَى الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ جُنَاحٌ فِيمَا طَعِمُوا } الْآيَة. فَلَمْ يُكَفَّرُوا ، وَعُرِّفُوا تَحْرِيمَهَا ، فَتَابُوا ، وَأُقِيمَ عَلَيْهِمْ الْحَدُّ. فَيُخَرَّجُ فِيمَنْ كَانَ مِثْلَهُمْ مِثْلُ حُكْمِهِمْ وَكَذَلِكَ كُلُّ جَاهِلٍ بِشَيْءٍ يُمْكِنُ أَنْ يَجْهَلَهُ ، لَا يُحْكَمُ بِكُفْرِهِ حَتَّى يُعَرَّفَ ذَلِكَ ، وَتَزُولَ عَنْهُ الشُّبْهَةُ ، وَيَسْتَحِلَّهُ بَعْدَ ذَلِكَ. وَقَدْ قَالَ أَحْمَدُ : مَنْ قَالَ : الْخَمْرُ حَلَالٌ. فَهُوَ كَافِرٌ يُسْتَتَابُ ، فَإِنْ تَابَ ، وَإِلَّا ضُرِبَتْ عُنُقُهُ. وَهَذَا مَحْمُولٌ عَلَى مَنْ لَا يَخْفَى عَلَى مِثْلِهِ تَحْرِيمُهُ ؛ لِمَا ذَكَرْنَا .

« Et il fut rapporté que Qoudâma Ibn Madh3oûn but du vin en considérant cela comme licite. Alors ‘Omar appliqua sur lui la peine [de l'ivrogne] et ne le jugea pas mécréant ; il en est de même pour Abou Jandal Ibn Souhayl et le groupe qui fut avec lui : ils burent le vin au Châm en le considérant licite, sur base du verset : Ce n'est pas un péché pour ceux qui ont la foi et font de bonnes œuvres en ce qu'ils ont consommé , mais ils ne furent pas jugé mécréant, et on les informa de l’interdiction du vin, ils se repentirent alors et là on leur appliqua la sentence. Et ceci s’applique sur celui qui est semblable à eux, il aura le même statut. Il en est de même pour tout ignorant de quoi que ce soit qu’il lui est possible d’ignorer : on ne le juge pas mécréant tant qu’il n’a pas eu connaissance de cela et que l’ambiguïté cesse et qu’il le légalise après cela. Et l’imam Ahmad a dit « Quiconque dit que le vin est licite, c’est un mécréant : on lui ordonne de se rétracter et s’il ne se rétracte pas on lui tranche la tête. » Et ceci concerne celui à qui une telle interdiction ne peut échapper comme nous l’avons dit. » [Al Moughnî 12/286]



On dit donc que : la parole ou l’acte est une mécréance, mais celui qui l’a prononcé ou commis ne devient pas mécréant tant que les conditions ne sont pas réunies et que les empêchements n’ont pas disparut.



Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya dit :

التكفير له شروط وموانع قد تنتفي في حق المعين، وأن تكفير المطلق لا يستلزم تكفير المعين إلا إذا وجدت الشروط وانتفت الموانع، يبين هذا أن الإمام أحمد وعامة الأئمة الذين أطلقوا هذه العمومات لم يكفروا أكثر من تكلم بهذا الكلام بعينه‏.‏

« Bannir de l’Islam [une personne donnée] repose sur des conditions et des empêchement, or il se peut qu’elles soient inexistantes chez un individu donné. Et la mécréance indéfinie n’implique pas forcément la mécréance de l’individu donné [qui la commet] tant que les conditions ne sont pas remplies pour son cas et qu’il n’y ait plus aucun obstacle. Nous pouvons voir cela lorsque l’Imam Ahmad et les imams en général déclaraient ces généralités[1] sans juger mécréant pour autant la majorité de ceux qui tenaient ce genre de propos. » [Majmoû‘ Al Fatâwâ 12/487,488]



Question : Cette règle est-elle valable pour celui qui contredit directement le témoignage qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah et que Mouhammad est Son messager ?


Réponse : Cette règle ne s’applique pas sur celui qui contredit directement les deux témoignages, que ce soit en donnant un associé à Allah ou en prenant un autre que le prophète Mouhammad pour guide religieux.



Les éminents Cheykh : ‘Abdallah et Ibrâhîm ; tous deux fils du Cheykh ‘Abdellatîf Âl Cheykh, ainsi que Soulaymân Ibn Sahmân ont dit :

وأما ما ذكرته: من استدلال المخالف، بقوله صلى الله عليه وسلم: "من صلى صلاتنا " وأشباه هذه الأحاديث، فهذا استدلال جاهل بنصوص الكتاب والسنة، لا يدري، ولا يدري أنه لا يدري، فإن هذا فرضه ومحله في أهل الأهواء، من هذه الأمة؛ ومن لا تخرجه بدعته من الإسلام، كالخوارج ونحوهم، فهؤلاء لا يكفرون، لأن أصل الإيمان الثابت، لا يحكم بزواله إلا بحصول مناف لحقيقته، مناقض لأصله...

« Quant à ce que tu évoques concernant la déduction que font certains opposants à partir des propos du messager d’Allah -qu’Allah le bénisse et le salue- « Quiconque célèbre notre prière, [et se tourne vers notre Qibla et mange de ce que nous sacrifions ; voilà le musulman] » ou d’autres hadîth ressemblants à celui-là : ceci n’est que la déduction d’un ignare qui ne connaît pas les textes du Coran et de la Sounna, et qui ne sait même pas qu’il ne sait pas ! Car certes, ces [hadîth] doivent être placé dans le contexte des hérétiques de cette communauté dont l’hérésie ne les expulse pas de l’Islam comme les Khawârij et ceux de ce genre. Ceux-là ne sortent pas de l’Islam vu que le fondement de la Foi est présent et encré en eux ; or on ne jugera pas de la disparition totale de la Foi tant qu’il n’y a pas un élément invalidant sa base. »

Puis ils disent :

وأما الجهمية وعباد القبور، فلا يستدل بمثل هذه النصوص على عدم تكفيرهم، إلا من لم يعرف حقيقة الإسلام، وما بعث الله به الرسل الكرام، لأن حقيقة ما جاؤوا به ودعوا إليه، وجوب عبادة الله وحده لا شريك له، وإخلاص العمل له، وأن لا يشرك في واجب حقه أحد من خلقه، وأن يوصف بما وصف به نفسه، من صفات الكمال ونعوت الجلال.

فمن خالف ما جاؤوا به، ونفاه وأبطله، فهو كافر ضال، وإن قال لا إله إلا الله، وزعم أنه مسلم، لأن ما قام به من الشرك، يناقض ما تكلم به من كلمة التوحيد؛ فلا ينفعه التلفظ بقول لا إله إلا الله، لأنه تكلم بما لم يعمل به، ولم يعتقد ما دل عليه. وأما قوله: نقول بأن القول كفر، ولا نحكم بكفر القائل; فإطلاق هذا جهل صرف، لأن هذه العبارة لا تنطبق إلا على المعين، ومسألة تكفير المعين مسألة معروفة، إذا قال قولا يكون القول به كفرا، فيقال: من قال بهذا القول فهو كافر، لكن الشخص المعين، إذا قال ذلك لا يحكم بكفره، حتى تقوم عليه الحجة التي يكفر تاركها. وهذا في المسائل الخفية، التي قد يخفى دليلها على بعض الناس، كما في مسائل القدر والإرجاء ونحو ذلك مما قاله أهل الأهواء، فإن بعض أقوالهم تتضمن أمورا كفرية، من رد أدلة الكتاب والسنة المتواترة، فيكون القول المتضمن لرد بعض النصوص كفرا، ولا يحكم على قائله بالكفر، لاحتمال وجود مانع كالجهل، وعدم العلم بنقض النص، أو بدلالته، فإن الشرائع لا تلزم إلا بعد بلوغها؛ ذكر ذلك شيخ الإسلام ابن تيمية، قدس الله روحه في كثير من كتبه. وذكر أيضا تكفير أناس من أعيان المتكلمين، بعد أن قرر هذه المسألة، قال: وهذا إذا كان في المسائل الخفية، فقد يقال بعدم التكفير; وأما ما يقع منهم في المسائل الظاهرة الجلية، أو ما يعلم من الدين بالضرورة، فهذا لا يتوقف في كفر قائله

« Mais pour ce qui concerne les Jahmiya et les adorateurs de tombes : le seul qui puisse déduire de ce genre de textes qu’il ne faut pas faire leur Takfîr c’est quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est vraiment l’Islam ni quel est vrai message pour lequel Allah a envoyé les prophètes. Car en effet, le vrai message qu’ils ont enseigné et apporté n’est autre que l’obligation de n’adorer qu’Allah Lui seul, sans aucun associé, de Lui consacrer les œuvres de culte et de ne Lui associer qui que ce soit de ses créatures dans ce droit qui Lui revient obligatoirement, et qu’Il soit décrit d’après les descriptions qu’Il a Lui-même fait de Son Être, comme attributs de perfection et adjectifs de majesté.

Celui qui s’oppose à ce qu’ils ont apporté, et l’invalide ou l’aboli : c’est un mécréant égaré même s’il dit qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah et prétend qu’il est un musulman. Parce que ce qu’il a commis comme association à Allah contredit ce qu’il a prononcé comme parole du monothéisme. Il ne lui sert donc à rien de dire qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah puisqu’il a dit ce qu’il ne pratique pas et sans être convaincu de ce que cette parole signifie.

Quant à ce qu’il dit « Nous disons que la parole est mécréance, mais nous ne jugeons pas mécréant celui qui le prononce » : le fait de déclarer cette règle dans l’absolue sans précision est une ignorance pure ; car cette expression ne peut se prononcer que sur un individu ; or la question de bannir un individu de l’Islam est un thème bien connu ; lorsqu’il dit une parole dont la prononciation est une mécréance, on dit que quiconque tien ces propos est un mécréant, mais l’individu donné qui la prononce ne sera bannis de l’Islam qu’après que la preuve dont l’abandon est une mécréance lui soit présentée. Et ceci concerne les questions subtiles dont les preuves peuvent échapper à certaines personnes, comme par exemple les questions relatives au Destin, à l’Irjâ’ et autre professions d’hérétiques. En effet, certains de leurs propos contiennent des éléments impies qui réfutent les preuves du Coran et de la Sounna avérée, or les propos consistant en une réfutation des textes sont mécréance. Mais on ne donnera pas le statut de mécréant à celui qui les tient, lorsqu’il existe une probabilité que l’ignorance puisse empêcher de lui donner ce statut, et qu’il n’a pas connaissance des textes qu’il est en train de contredire ni des preuves ; car les lois ne sont imposables qu’après avoir été transmise, comme le mentionna Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya, qu’Allah bénisse son âme, dans beaucoup de ses livres.

Et il évoqua aussi le Takfîr de certaines personnalités parmi les philosophes, juste après avoir établi ce principe et il dit que ceci ne concerne que les questions subtiles ; il est possible que dans ce cas on ne prononce pas le Takfîr de l’individu ; mais lorsqu’il s’agis de contredire des questions élémentaires et évidentes ou bien ce qui est inévitablement connu en religion : là il ne faut pas hésiter sur la mécréance de celui qui le profère. » [Dourar As-Saniyya 10/431]



Et le Cheykh Ishâq Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh[2] a dit :

فقد بلغنا وسمعنا من فريق يدعى العلم والدين وممن هو بزعمه مؤتم بالشيخ محمد بن عبد الوهاب إن من أشرك بالله وعبد الأوثان لا يطلق عليه الكفر والشرك بعينه وذلك أن بعض من شافهني منهم بذلك سمع من بعض الإخوان أنه أطلق الشرك والكفر على رجل دعا النبي واستغاث به فقال له الرجل لا تطلق عليه الكفر حتى تعرفه

« Il m’est parvenu, et j’ai entendu qu’un groupe prétendant être savant et religieux et qui poursuivent soit disant l’enseignement du Cheykh Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb, dire que celui qui donne un associé à Allah et adore les idoles, on ne lui donne pas personnellement le nom de mécréant et d’idolâtre. Ceux qui m’ont rapporté cela ont entendu que certains frères avaient traité de mécréant et d’idolâtre un homme qui implorait l’aide du prophète, et qu’un homme leur dit « Ne le traitez pas de mécréants sans lui avoir expliqué ! » »



Puis il dit :

ثم دبت بدعتهم وشبهتهم حتى راجت على من هو من خواص الإخوان وذلك والله أعلم بسبب ترك كتب الأصول وعدم الاعتناء بها وعدم الخوف من الزيغ رغبوا عن رسائل الشيخ محمد بن عبد الوهاب - قدس الله روحه - ورسائل بنيه فإنها كفيلة بتبيين جميع هذه الشبه جداً

« Puis leur hérésie s’est rependue au point qu’elle a fini par se propager entre certains frères privilégiés, et ceci est causé, et Allah sait mieux, par le fait qu’ils ont délaissé les livres expliquant les fondements et de leur non intérêt de ces livres, ainsi que leur absence de peur de l’égarement. Il se sont détourné des lettres du Cheykh Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb, qu’Allah bénisse son âme, ainsi que les textes de ses fils, alors qu’il s’y trouve suffisamment de quoi élucider toutes ces ambiguïtés. »

Puis il dit :

وذلك أن بعض من أشرنا إليه بحثته عن هذه المسألة فقال نقول لأهل هذه القباب الذين يعبدونها ومن فيها فعلك هذا شرك وليس هو بمشرك ، فانظر ترى واحمد ربك واسأله العافية ، فإن هذا الجواب من بعض أجوبة العراقي التي يرد عليها الشيخ عبد اللطيف وذكر الذي حدثني عن هذا أنه سأله بعض الطلبة عن ذلك وعن مستدلهم فقال نكفر النوع ولا نعين الشخص إلا بعد التعريف

« Et ceci car certains de ceux que nous avons mentionné, on fait une recherche à ce sujet puis ils ont fini par dire « Nous disons aux adeptes du culte de ces coupoles ainsi que celui qui y est enterré : ton acte est du polythéisme ; mais nous ne disons pas de lui qu’il est un polythéiste » ! Regarde donc, et loue ton Seigneur et implore Sa pitié, car ceci n’est autre que l’une des réponses d’Al ‘Irâqî, que le Cheykh ‘Abdellatîf [Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh a réfuté. Et celui qui m’a rapporté ce fait m’a mentionné aussi le fait qu’il interrogea certain de ces étudiants à ce sujet ainsi que de leur argumentation, et ils ont répondu qu’il font le Takfîr de l’espèce en général mais pas de l’individu précis sauf après lui avoir expliquer… »


Puis il dit :

ومسألتنا هذه وهي عبادة الله وحده لا شريك له والبراءة من عبادة ما سواه وأن من عبد مع الله غيره فقد أشرك الشرك الأكبر الذي ينقل عن الملة هي أصل الأصول وبها أرسل الله الرسل وأنزل الكتب وقامت على الناس الحجة بالرسول وبالقرآن وهكذا تجد الجواب من أئمة الدين في ذلك الأصل عند تكفير من أشرك بالله فإنه يستتاب فإن تاب وإلاّ قتل لا يذكرون التعريف في مسائل الأصول إنما يذكرون التعريف في المسائل الخفية التي قد يخفى دليلها على بعض المسلمين كمسائل نازع بها بعض أهل البدع كالقدرية والمرجئة أو في مسألة خفية كالصرف والعطف وكيف يعرفون عباد القبور وهم ليسوا بمسلمين ولا يدخلون في مسمى الإسلام وهل يبقى مع الشرك عمل

« Et le sujet donc nous parlons, c’est l’adoration d’Allah Seul sans associé, et le fait de rompre avec l’adoration de tout autre que Lui ; et que celui qui adore avec Allah un autre que Lui a certes commis le grand polythéisme qui fait sortir de la religion. Et ceci est le fondement de tous les fondements, et c’est avec ce message qu’Allah envoya tous les prophètes et révéla tous les livres, et qu’Il établi la preuve par le biais du messager et du Coran. Et c’est ainsi que tu trouveras la réponse des imâms de la religion à ce sujet et que leur principe au sujet du Takfîr de celui qui donne un associé à Allah c’est qu’on lui ordonne de se rétracter, et que soit il se repentit soit il est exécuté ; et ils ne parlent jamais du fait d’expliquer [à l’opposant] lorsqu’il s’agit des fondements, mais ils ne mentionnent l’établissement de la preuve que pour les sujets subtiles dont la preuve peut échapper à certains musulmans comme les points où les hérétiques se sont disputer comme les Qadarites et les Mourji’a ; ou les questions subtiles comme le « Sarf » et le « 3Atf ».

Mais comment [serait-il une condition] d’établir la preuve aux adorateurs de tombes alors qu’ils ne sont pas des musulmans et qu’ils n’entrent pas sous la nomination de l’Islam ?! Est-ce qu’il reste la moindre œuvre lorsqu’on donne un associé à Allah ? » [Fatâwâ Al A’immat An-Najdiyya 3/116-118, ‘Aqîdat Al Mouwahhidîn pp 169, 171]


On voit bien que les savants ne font pas de différence entre la parole ou le geste et son auteur lorsqu’il s’agit d’une personne qui agit librement en commettant ce qui contredit la signification du témoignage « Il n’y a de vrai dieu qu’Allah et Mouhammad est Son messager. »



Points à retenir :


Ø La mécréance générale, c’est le fait de désigner un acte ou une parole comme étant une cause d’apostasie.



Ø La mécréance individuelle, c’est le faite de juger une personne précise mécréante pour avoir commis une cause d’apostasie.



Ø La mécréance individuelle ne peut pas être prononcée lorsqu’il manque une condition ou qu’il existe un empêchement.



Ø Lorsqu’une personne commet une cause d’apostasie ; on dit que sa parole ou son acte est une mécréance mais on s’abstient de bannir de l’Islam son auteur tant que les conditions ne sont pas réunies et que les empêchements n’ont pas disparus.



Ø Cette règle ne s’applique pas à celui qui donne un égal à Allah.

[1] Ces généralités, c'est-à-dire : « Celui qui dit que le Coran est une créature est un mécréant » ou « Celui qui dit que personne ne verra Allah dans l’au-delà est un mécréant ». Voir Majmoû‘ Al Fatâwâ 12/487.

[2] Il est l’imâm et grand savant, érudit du Hadîth et juriste, inquisiteur et vertueux Cheykh Ishâq Ibn ‘Abderrahmân Ibn Hassan, Qu’Allah lui fasse miséricorde, 1276-1319 de l’hégire (1859-1901).

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