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Seuls les apparences sont prisent en compte lorsqu’on juge de la mécréance ou de l’Islam de quelqu’un

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Seuls les apparences sont prisent en compte lorsqu’on juge de la mécréance ou de l’Islam de quelqu’un Empty Seuls les apparences sont prisent en compte lorsqu’on juge de la mécréance ou de l’Islam de quelqu’un

Message  Admin Mar 18 Sep - 1:38

Seuls les apparences sont prisent en compte lorsqu’on juge de la mécréance ou de l’Islam de quelqu’un

Cela veut dire que lorsqu’une personne nous montre qu’elle est musulmane, nous la jugeons ainsi sans se préoccuper de savoir si elle croit réellement dans son cœur ; et lorsqu’une personne nous montre la mécréance sans qu’il n’y ait d’empêchement valable : nous la jugeons mécréante d’après ses dires et actes, sans se préoccuper de se demander ce qu’il se passe dans son cœur.



En effet, seul Allah connaît ce que renferment les cœurs, et nul autre qu’Allah ne peut savoir ce qui se passe dans le cœur des gens. De ce faite, le statut d’Islam ou de mécréance dans ce bas monde ne peut être donné que sur bases des paroles et gestes des hommes et non de leurs intentions et croyances.



Les preuves de cette règle sont nombreuses nous n’en citerons que quelques-unes:

Première preuve : Le prophète, que la paix et le salue d’Allah soient sur lui, a dit : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah et que Mohammad est le messager d’Allah, qu’ils accomplissent la Prière et donnent la Zakât. S’ils font cela, leurs vies et leurs biens deviennent inviolables sauf pour un droit de l’Islam, et leur sort est entre les mains d’Allah. » Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim.

Or, tous ces piliers dont des choses visibles et audibles, qui sont spécifiques au corps et non au cœur ; celui qui les pratique sera jugé musulman et ses biens et son sang seront inviolables, même si dans son cœur c’est un hypocrite ; qu’il ne croit pas en l’Islam soit parce qu’il ignore ce que c’est et qu’il imite les musulmans pour pouvoir rester parmi eux ; ou que ce soit parce qu’il n’aime pas l’Islam mais fasse semblant de l’être par jouissance mondaine : tant qu’il ne commet pas ce qui prouve catégoriquement l’annulation de son Islam extérieurement il sera jugé musulman.



Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya dit au sujet de ce Hadîth :

معناه إني أمرت أن أقبل منهم ظاهر الإسلام وأكل بواطنهم إلى الله والزنديق والمنافق إنما يقتل إذا تكلم بكلمة الكفر وقامت عليه بذلك بينة وهذا حكم بالظاهر لا بالباطن وبهذا الجواب يظهر فقه المسألة.

« Cela signifie « Il m’a été ordonné d’accepter de leur part l’Islam qu’ils laissent paraître, et de laisser leurs secrets à Allah. » Quant au perfide et à l’hypocrite : il ne se fait tué que lorsqu’il tient des propos de mécréances et qu’il existe une preuve de ça contre lui ; et ce jugement se base sur l’apparence et non sur le secret du cœur. C’est avec cette réponse que ce thème peut être compris. » [Sârim Al Masloûl page 357]



Et il dit page 356 :

ثم جميع هؤلاء المنافقين يظهرون الإسلام ويحلفون أنهم مسلمون وقد اتخذوا أيمانهم جنة وإذا كانت هذه حالهم فالنبي صلى الله عليه وسلم لم يكن يقيم الحدود بعلمه ولا بخبر الواحد ولا بمجرد الوحي ولا بالدلائل والشواهد حتى يثبت الموجب للحد ببينة أو إقرار

« Et puis, tous ces hypocrites montrent l’Islam et jurent qu’ils sont musulmans ; ils se servent de leurs serments comme d’un bouclier. Et lorsqu’il en fut ainsi, le prophète, que la paix d’Allah et le salue soient sur lui, n’appliquait pas de sentence uniquement sur base de ce qu’il savait lui, ni sur base du témoignage d’une seule personne, ni en se basant sur une simple révélation : tant qu’il n’y avait pas de signes et de preuves visibles afin de pouvoir confirmer l’application de la sentence, sur base de preuve ou d’aveu. »



Deuxième preuve : Le Hadîth rapporté par Mouslim d’après Ousâma Ibn Zayd, qui lors d’une batail trancha la tête d’un ennemi qui, en voyant le sabre, prononça « Il n’y a de vrai dieu qu’Allah ». Le prophète dit à Ousâma : « L’as-tu tué alors qu’il a dit qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah ?! » Ousâma dit « Mais, Ô messager d’Allah, il ne l’a dit que par peur du sabre ! » Le prophète lui dit alors « As-tu ouvert son cœur pour savoir s’il y croyait ou non ? »



L’imam Nawawî[1] dit dans son commentaire sur l’authentique de Mouslim :

وَقَوْله صَلَّى اللَّه عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: ( أَفَلَا شَقَقْت عَنْ قَلْبه ) فِيهِ دَلِيل لِلْقَاعِدَةِ الْمَعْرُوفَة فِي الْفِقْه وَالْأُصُول أَنَّ الْأَحْكَام يُعْمَل فِيهَا بِالظَّوَاهِرِ ، وَاَللَّه يَتَوَلَّى السَّرَائِر .

« Lorsque le prophète dit « As-tu ouvert son cœur ? » comporte une preuve du principe bien connu dans le Droit et les fondements : que les verdicts sont donné en fonctions des apparences, et c’est Allah qui se charge des secrets. » [Charh Sahîh Mouslim 2/107]



Et Ibn Taymiya dit :

ولا خلاف بين المسلمين أن الحربي إذا أسلم عند رؤية السيف وهو مطلق أو مقيد يصح إسلامه وتقبل توبته من الكفر وإن كانت دلالة الحال تقضي أن باطنه بخلاف ظاهره.

« Il n’y a pas de divergence entre les musulmans que lorsqu’un ennemi de guerre se convertit à la vue du sabre : son Islam est valide et son repentir de la mécréance est accepté, même si la situation indique que son cœur s’oppose à ce qu’il laisse paraître. » [Sârim Al Masloûl, page 329]



Troisième preuve : Allah a dit « Etait-ce d’Allah, de Ses versets et de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas : vous êtes devenu mécréant après avoir eu la Foi. » Sourate 9 versets 65, 66.



Ibn Hazm a dit :

وما سماهم الله عز وجل قط كفاراً إلا بما ظهر منهم بألسنتهم وأفعالهم كما فعل بإبليس وأهل الكتاب وغيرهم

« Et Allah ne leur donna le nom de mécréant pour rien d’autre que ce qu’ils ont laissé surgir de leur langue et de leurs actes, comme Il le fit pour Iblîs, les gens du Livre et d’autres encore. » [Al Fiçal 3/121]



Points à retenir :



Ø Nous ne jugeons les créatures qu’en fonction de leurs apparences, et nous ne nous occupons pas de ce qu’ils pensent ni de leurs intentions.



Ø Exception à la règle : lorsque l’acte ou la parole de l’individu n’est pas clairement compréhensible, ou que le contexte suggère la possibilité d’une erreur accidentelle ; dans ce cas nous l’interrogeons sur son intention.



Ø Lorsqu’une personne affirme être musulmane, il est interdit de contester son Islam tant qu’on ne voit pas sur elle une preuve catégorique et net de mécréance comme ; l’adoration d’un autre qu’Allah, le soutient d’un Tâghoût ou d’un mécréant contre les musulmans, la profanation d’une chose se rattachant à la religion etc.



Ø Ceux qui jugent les créatures d’après leurs croyances et leurs intentions sont les Mourji’a.



Ø La cause d’apostasie de l’Islam est toujours visible.



Contester l’ordre d’Allah causant l’apostasie peut se faire par un simple geste, même s’il n’est accompagné d’aucune parole ou aucune déclaration.

[1] Il est Aboû Zakarîya Yahyâ Ibn Charaf Al Hawrânî, 631-676 de l’hégire (1234-1378 ap. J.C.), grand savant de l’islam et juriste de tendance Châfi3ite.

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