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Ibn Bâz et son rôle dans la Guerre du Golfe

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 Ibn Bâz et son rôle dans la Guerre du Golfe Empty Ibn Bâz et son rôle dans la Guerre du Golfe

Message  Admin Jeu 13 Sep - 14:39

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L'Arabie Saoudite, Ibn Bâz et la Guerre du Golfe : Rétrospective Historique et Focus sur les Incohérences d'Ibn Bâz


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Ci-dessus, un cuirassé des forces américaines lançant un missile au cours de la Guerre du Golfe en 1991 G. Ibn Bâz fut officiellement nommé moufti général du Royaume d'Arabie Saoudite en 1993 G sur décret royal, fonction qu'il occupait déjà officieusement depuis 1971 G. Cet article, basé sur des preuves historiques indéniables, a pour objectif de mettre en évidence le rôle majeur d'Ibn Bâz dans la politique royale saoudienne. Nous démontrerons que la croyance d'Ibn Baz était variable et s'adaptait en fonction des volontés du roi d'Arabie Saoudite.

En évoquant la biographie d'Al-Awzâ'î, l'imam Adh-Dhahabi dit dans « siyar a'lâm an-nouboulâ' » :

قد كان عبد الله بن عليّ ملكاً جباراً، سفاكاً للدماء، صعب المراس، ومع هذا فالإمام الأوزاعيُّ يصدعه بمرِّ الحق كما ترى، لا كخَلْقٍ من علماء السُّوء، الذين يحسِّنُون للأمراء ما يقتحمون به من الظلم والعَسْف، ويَقْلِبُونَ لهم الباطل حقًّا ـ قاتلهم الله ـ أو يسكتون مع القدرة على بيان الحقِّ

Abdoullâh Ibn 'Ali était un roi tyrannique, ayant fait couler beaucoup de sang. Malgré cela, l'imam Al-Awzâ'î lui a montré la vérité même s'il n'aimait pas cela, ce qui n'est pas le cas de ces savants du mal, ceux qui tentent de rendre bons les actes d'un gouverneur qui est sur une voie injuste, ceux qui transforment le faux en vérité ou qui restent silencieux quand ils devraient parler, puisse Allah les détruire.
Une des plus grandes mécréances manifestes d'Ibn Baz est son alliance avec les mécréants via des fatwas qu'il émit au service du gouvernement saoudien.

Cet article revient sur les faits marquants de la Guerre du Golfe et met en évidence les contradictions et les revirements spectaculaires d'Ibn Baz dévoilant ainsi sa complaisance tacite avec le pouvoir apostat saoudien.

Le Shaykh de l'Islam Ibn Taymiyya - qu'Allah sanctifie son âme - dit :

ومتى ترك العالم ما علمه من كتاب الله وسنة رسوله واتبع حكم الحاكم المخالف لحكم الله ورسوله كان مرتدا كافرا , يستحق العقوبة في الدنيا والآخرة, قال تعالى (الص كتاب أنزل إليك فلا يكن في صدرك حرج منه لتنذر به وذكرى للمؤمنين * اتبعوا ما أنزل إليكم من ربكم ولا تتبعوا من دونه أولياء قليلا ما تذكرون) , ولو ضُربَ وحُبسَ وأُوذي بأنواع الأذى ليذر ما علمه من شرع الله ورسوله الذي يجب اتباعه واتبع حكم غيره كان مستحقا لعذاب الله , بل عليه أن يصبر وإن أُوذي في الله , فهذه سنة الله في الأنبياء وأتباعهم

Et lorsque le savant délaisse la science du Livre d'Allah et de la Sounna de Son Messager - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - et suit le jugement du gouverneur qui contredit le jugement d'Allah et de Son Messager, il devient apostat mécréant et mérite le châtiment ici-bas et dans l'au-delà. Allah dit:

<Alif, Lam, Mim, Sâd. C'est un Livre qui t'a été descendu ; qu'il n'y ait, à son sujet, nulle gêne dans ton coeur ; afin que par cela tu avertisses et (qu'il soit) un Rappel aux croyants. • Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d'autres alliés que Lui. Mais vous vous souvenez peu.>

Même s'il est battu, emprisonné, ou qu'il subisse toutes sortes de nuisances afin qu'il délaisse ce qu'il connaît de la législation d'Allah et de Son Messager - qu'Allah prie sur lui et lui accorde la paix - , législation qu'il se doit de suivre, et suit le jugement d'une autre personne, il mérite alors le châtiment d'Allah. Il doit patienter s'il subit un préjudice dans le sentier d'Allah car telle est la règle établie par Allah envers les prophètes et ceux qui les suivent.
Source : « majmou' al-fatâwâ » d'Ibn Taymiyya, vol. 35, p. 373

La guerre Iran-Irak ( 1980- 1988 G ) a marqué les esprits par sa durée et sa violence, un million de morts ! A l'issue de ce conflit, aucune des deux nations n'est vraiment déclarée vainqueur ou vaincue. Le bilan humain, financier et politique est catastrophique des deux côtés. Cet échec, aux conséquences financières dramatiques, pousse Saddam Hussein à chercher des compensations auprès des voisins arabes, auxquels il réclame en particulier l'annulation de la dette irakienne. Créancier important de l'Irak, qui lui doit quelque 15 milliards de dollars, le Koweït entretient avec Bagdad des relations de plus en plus tendues au cours de l'année 1990 G. Un litige territorial remontant à la colonisation britannique conduit Saddam Hussein à revendiquer des modifications de frontières

Pour justifier l'annexion du Koweït, Saddam Hussein parle de sources historiques, géographiques et économiques. En effet, au temps de l'empire ottoman, le Koweït faisait partie d'une province (le "vilayet") dont le port de Bassorah était la capitale, sur un territoire faisant aujourd'hui partie de l'Irak. Mais en 1899, l'émir Moubharak le Grand avait signé un traité avec la Grande-Bretagne, faisant du Koweït un protectorat. En 1932 G, l'Irak obtient son indépendance, et réclame la rétrocession du Koweït dès 1933 G. En 1961 G, aux premières heures de l'indépendance du Koweït, l'Irak avait tenté une première fois, sous le général Kassem, de s'emparer de l'émirat. Mais il en avait été empêché par les troupes britanniques...

L'Irak n'a qu'une façade de 19 km sur le Golfe. Les îles de Warba et Boubiyan (au débouché du Golfe) ont été attribuées, lors de la décolonisation britannique, au Koweït. En 1938 G, les Britanniques ont rejeté une demande irakienne de construire dans la baie du Koweït un port relié par chemin de fer à l'Irak. Ce dernier conteste également au Koweït le droit d'exploiter le champ pétrolifère de Rumaylah, à la frontière irako-koweïtienne.

L'Irak subit une grave crise économique après sa guerre contre l'Iran : endettement civil et militaire supérieur au budget de l'Etat, chômage accéléré (200.000 soldats ayant combattu l'Iran sont démobilisés), baisse brutale du débit de l'Euphrate et diminution de la superficie des terres ensemencées à la suite de la mise en eau du barrage Attatürk en Turquie (Anatolie du Sud-Est).

Jeudi 15 février 1990 G

John Telly, secrétaire au département d'Etat explique à Saddam Hussein, au nom du président américain George Bush : "Vous êtes une force de modération dans la région et les Etats-Unis souhaitent élargir leurs relations avec l'Irak" (source : le quotidien français «Libération» du 16 janvier 1991 G)

Samedi 24 février

Au sommet du Conseil de Coopération du Golfe, Saddam Hussein fait part de ses craintes suite à l'effondrement de l'URSS : le Golfe Persique risque d'être sous contrôle total des américains. Les Arabes doivent donc s'unifier.

Jeudi 3 mai

Le ministre irakien des Affaires étrangères Tarek Aziz dénonce, sans les nommer, les responsables de la surproduction pétrolière au sein de l'OPEP. Il viserait le Koweït et les Emirats Arabes Unis.

Mardi 15 mai

Après la Grande-Bretagne, où l'affaire a éclaté le 28 mars avec la découverte de détonateurs d'armes nucléaires, puis la Turquie, la Grèce et l'Italie, c'est maintenant en RFA (l'Allemagne de l'Ouest ; les 2 Allemagnes ne seront unifiées qu'en octobre 1990 G) que les douaniers ont intercepté une bien mystérieuse cargaison en provenance de Belgique et destinée à l'Irak. Les autorités des pays européens sont désormais convaincues que les dizaines de tonnes de pièces en acier saisies sont en fait les composantes d'un énorme canon. L'opération douanière a d'ailleurs été baptisée « Bertha », du nom du canon allemand qui avait bombardé Paris en 1918 G. Malgré ses démentis, il semble que Bagdad ait bel et bien tissé une vaste intrigue internationale afin de se doter d'un canon d'une portée de plusieurs centaines de kilomètres, qui lui donnerait la suprématie militaire au Proche-Orient. Selon les experts, le fût du canon, d'une longueur de 40 mètres, serait capable de tirer des obus nucléaires, chimiques ou biologiques. Les douaniers anglais ont indiqué que les pièces saisies avaient été usinées selon les plans de Gérald Bull, un expert en balistique. Or, ce Canadien a été abattu le 22 mars à Bruxelles...

Samedi 14 juillet

C'est la fête nationale en Irak. Et lors de l'anniversaire de la révolution irakienne, le président irakien, Saddam Hussein, adresse à son peuple un message virulent. L'Irak serait victime d'une vaste conspiration impérialiste. Seule sa puissance militaire lui évite de subir une agression.

Mardi 17 juillet

Saddam Hussein accuse certains pays du Golfe de provoquer une baisse des prix du pétrole à l'instigation des "cercles impérialistes et sionistes". Il annonce que "les guerres peuvent être déclarées pour des motifs économiques". C'est la première fois que le Raïs évoque la possibilité d'une intervention militaire : si les discussions entre l'Irak et le Koweït concernant les modifications de frontières n'aboutissent pas, l'Irak sera obligé de faire valoir ses droits. En fait, dès le début du mois de mars, après le refus koweïtien de lui louer les îles de Warba et Boubiyan, Saddam Hussein avait demandé à son état-major de préparer des plans d'invasion...

Mercredi 18 juillet

Au lendemain de l'avertissement public lancé par Saddam Hussein, les leaders koweïtiens se réunissent à Koweït-City aux côtés du roi Fahd d'Arabie Saoudite, du roi Hussein de Jordanie et du président du Yemen. Le ton est ouvertement à l'inquiétude. En effet, ils n'ignorent pas les préparatifs militaires en cours sur le sol irakien. Mais l'invasion de l'Emirat paraît impossible.

L'Irak réclame au Koweït 10 milliards de dollars, dont 2,4 milliards en compensation du pétrole "volé" depuis 1980 aux puits de Rumaylah (zone pétrolifère irakienne jouxtant la frontière koweïtienne). L'Irak réclame également de l'effacement de ses dettes, Saddam Hussein considérant avoir défendu les intérêts arabes contre l'expansionnisme iranien. La question est posée mais aucune réponse n'est apportée alors que le temps presse. Cependant, personne, parmi les hauts dirigeants koweïtiens, ne songe un seul instant de prendre quelque disposition militaire que ce soit !

Jeudi 19 juillet


Le Conseil national du Koweït rejette les accusations de l'Irak et propose la constitution d'une commission arabe pour régler le problème des frontières. Une lettre est envoyée au Secrétaire général de l'ONU pour l'en informer.

Samedi 21 juillet

Bagdad accuse le Koweït d'avoir refusé une solution purement arabe et de préparer le terrain à une intervention de forces étrangères dans le Golfe en faisant appel à l'ONU pour régler son différend avec l'Irak. Le Ministre saoudien des Affaires étrangères se rend à Bagdad et à la capitale koweïtienne pour désamorcer la crise, tandis que le Secrétaire général de la Ligue arabe, Chedli Klibi, est reçu par l'émir du Koweït. C'est un échec...

Lundi 23 juillet

Sommet à Alexandrie ( Égypte), entre le roi Hussein de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak, auxquels se joint le ministre irakien des Affaires étrangères, Tarek Aziz. L'Egypte entame de ce fait une mission de bons offices. C'est un échec...

Mardi 24 juillet

L'Irak rejette la proposition koweïtienne d'une commission arabe pour le réglement du conflit, sous prétexte que le problème est "bilatéral", et masse 30.000 soldats à la frontière. Le président égyptien Hosni Moubarak se rend en Irak et au Koweït pour essayer d'organiser une réunion quadripartite avec l'Egypte et l'Arabie Saoudite. C'est un échec...

A la télévision, Moshe Arens, ministre israélien de la Défense, considère que "Saddam Hussein n'a rien à craindre tant qu'il ne menace pas la sécurité d'Israël".

Mercredi 25 juillet

La CIA reçoit des rapports selon lesquels deux divisions irakiennes ont quitté leur cantonnement pour faire mouvement vers l'émirat. Dorénavant, plus de 30.000 soldats irakiens sont postés sur la frontière. Les photos satellite confirment tous ces mouvements. Washington prévient des responsables arabes de la région. Le Koweït, l'Arabie Saoudite et l'Egypte déclarent que ce n'est qu'un chantage : Saddam Hussein veut seulement faire pression pour les négociations. Les missions de médiation se poursuivent donc à Bagdad, avec la visite aujourd'hui de Yasser Arafat, chef de l'OLP...

Vendredi 27 juillet

A Genève s'ouvre une conférence de l'OPEP. Sous la pression de l'Irak, le Koweït et l'Arabie Saoudite acceptent d'augmenter le prix du baril de pétrole de 3 dollars. Celui-ci passe ainsi à 21 dollars, au lieu des 25 dollars espérés par l'Irak.

Dimanche 29 juillet

Yasser Arafat est reçu par l'émir Jaber du Koweït, qui refuse de parler des 10 milliards de dollars réclamés par l'Irak pour l'affaire Rumaylah.

Lundi 30 juillet

Le roi Hussein de Jordanie effectue une mission de médiation à Bagdad et au Koweït. C'est un échec...

Mardi 31 juillet

Lors des ultimes échanges diplomatiques irako-koweïtiens à Djeddah (Arabie Saoudite), les Koweïtiens semblent finalement d'accord pour un prêt de 9 milliards de dollars. Mais les Irakiens en ont demandé 10 et ils ressentent cette discussion sur le montant comme une volonté de les humilier. Le roi Fahd d'Arabie Saoudite se propose d'offrir le milliard de dollars qui reste. L'Irak exige l'ouverture d'entretiens bilatéraux à Bagdad.Mais les Irakiens et les Koweïtiens s'accrochent toujours au sujet de la reconnaissance de leurs frontières. La rencontre de Djeddah, en Arabie Saoudite, qui devait permettre de désamorcer une crise apparue au grand jour depuis deux semaines seulement, se solde par un échec...Egyptiens et Saoudiens espèrent cependant renouer le dialogue rapidement. Prudents, ils refusent de prendre parti. Quelques jours plus tôt, Hosni Moubarak, président d'Egypte, a rendu visite à Saddam Hussein à Bagdad. Il l'a assuré qu'il n'utiliserait pas la force tant que les discussions avec le Koweït continueraient. Selon certaines sources, l'Iran aurait récemment donné l'assurance à Bagdad qu'il n'interviendrait pas dans son différend avec le Koweït...

Mercredi 1er août

La délégation irakienne quitte Djeddah, le Koweït n'ayant pas fait de nouvelle proposition. Et la nouvelle s'est répandue dans Koweït-City comme une traînée de poudre : les négociations sur le grave contentieux territorial et financier entre le Koweït et son puissant voisin irakien ont échoué. Pourtant, on avait parlé de "rencontre de la dernière chance". De plus, la capitale koweïtienne est en proie depuis 24 heures aux rumeurs les plus folles, et des diplomates occidentaux en poste dans la ville ont prévenu leurs gouvernements respectifs de la présence de plus de cent mille soldats irakiens à la frontière nord du Koweït. Saddam Hussein, le maître de Bagdad, aurait aussi massé 300 chars et des centaines de pièces d'artillerie lourde dans ce secteur...

Et ce matin, le journal gouvernemental irakien «Al-Joumhouriyya » indique que le contentieux entre les deux pays est loin d'être un simple "petit nuage d'été" qui finira par se dissiper...

2 août

L'armée irakienne envahit le Koweït. Rapidement, les soldats koweïtiens sont en déroute. En quelques heures, tout l'émirat est occupé. On compte déjà plus de 200 morts.

Remarques :

Il ne fait aucun doute que Saddam Hussein était un Taghout qui gouvernait avec les principes du parti Ba'th ], en effet, ce dernier est un parti mécréant laïc qui combine le socialisme arabe et le nationalisme panarabe .. On note que l'Arabie Saoudite avait une politique d'ouverture avec l'Irak, jouait la carte de la diplomatie et n'avait aucune relation d'hostilité avec Saddam Hussein malgré qu'il était un Taghout mécréant membre du parti Ba'th, et l'État saoudien ne dénonça en aucun la mécréance manifeste du dirigeant irakien[5]; bien au contraire l'Arabie Saoudite était même prête à donner un milliard de dollars et faisant tout en sorte pour régler le problème irako-koweïtien par la voie de la diplomatie. Le roi Fahd s'était même lié d'amitié avec Saddam Hussein et dépensa des sommes considérables pour soutenir l'Irak contre l'Iran. Les images suivantes en témoignent.

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En 1989 G, le roi Fahd d'Arabie reçoit à Riyad Saddam Hussein pour signer un traité de non-agression entre leurs pays

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En 1989 G, le roi Fahd d'Arabie Saoudite reçoit à Riyad Saddam Hussein pour signer un traité de non-agression entre leurs pays.

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Saddam Hussein et le roi Fahd, 25 mars 1989 G

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Mai 1990 G, Le président irakien Saddam Hussein donne un accueil chaleureux au roi Fahd d'Arabie Saoudite lors de son arrivée à Bagdad pour un sommet arabe extraordinaire


C'est seulement après l'occupation du Koweït par l'Irak qu'Ibn Baz jetta l'anathème sur Saddam Hussein et le déclara officiellement « Taghout » . Saddam Hussein était-il un monothéiste avant la guerre ? Non ! Excommunier à ce moment bien précis ne pouvait qu'arranger le pouvoir saoudien. Ainsi les Al-Saoud pouvait légitimer leur alliance militaire avec les croisés américains et les autres pays occidentaux mécréants en prétextant que Saddam Hussein était un impie dangereux susceptible de menacer la souveraineté du Royaume. On remarque que les savants du mal d'Arabie Saoudite n'excommunient par selon les règles islamiques mais selon le bon vouloir des Al-Saoud et de leurs caprices !

En 1412 de l'hégire, soit 1991 G, Ibn Bâz déclara :

لا ريب أن مبايعة مثل هذا الطاغوت ومناصرته من أعظم الجرائم، ومن أعظم الجناية على المسلمين وإدخال الضرر عليهم، لأن من شرط البيعة أن يكون المبايَع مسلما ينفع المسلمين ولا يضرهم

Il ne fait aucun doute que faire allégeance à un Tâghoût pareil que lui et de le secourir sont l’un des pires crimes, et l’un des pires délits à l’encontre des musulmans, et l’une des pires façons de leur causer du mal. En effet, l’une des conditions du serment d’allégeance est que celui à qui on prête serment soit musulman, qu’il soit bénéfique aux musulmans, et qu’il ne leur fasse pas de mal.
Source : Le magazine « al-moujtama' » ( المجتمع ), n° 977, 18/5/1412 H (novembre 1991 G). Voir également « majmou' fatâwâ » d'Ibn Bâz. En arabe :

مجموع فتاوى ومقالات الشيخ ابن باز / الجزء السابع

Ibn Bâz appela même au Jihâd contre Saddam Hussein :

ومن أعظم الجهاد جهاد حاكم العراق، لبغيه وعدوانه واجتياحه دولة الكويت وسفكه الدماء ونهبه الأموال وهتكه الأعراض وتهديده الدول المجاورة له من دول الخليج

L’un des plus grands Jihâd est le Jihâd contre le dirigeant de l’Irak, à cause de sa débauche, son oppression, son invasion du Koweït, ses bains de sang, sa consommation illicite des biens des musulmans, sa menace envers ses pays voisins, et des pays du Golfe.
Source : « majmoû' fatâwâ » d'Ibn Bâz. En arabe :

من أفضل الجهاد في وقتنا هذا جهاد حاكم العراق / مجموع فتاوى ومقالات ابن باز/الجزء السابع

Il existe aussi une autre fatwa d'Ibn Baz dans laquelle déclare mécréant Saddam Hussein de manière explicite. Voici l'intégralité de cette fatwa en arabe telle qu'elle est mentionné sur le site internet dédié aux travaux d'Ibn Bâz :


هل حاكم العراق كافر وهل يجوز لعنه ؟

هل يجوز لعن حاكم العراق؟ لأن بعض الناس يقولون: إنه ما دام ينطق بالشهادتين نتوقف في لعنه، وهل يجزم بأنه كافر؟ وما رأي سماحتكم في رأي من يقول: بأنه كافر ؟

هو كافر وإن قال: لا إله إلا الله، حتى ولو صلى وصام، ما دام لم يتبرأ من مبادئ البعثية الإلحادية، ويعلن أنه تاب إلى الله منها وما تدعو إليه، ذلك أن البعثية كفر وضلال، فما لم يعلن هذا فهو كافر، كما أن عبد الله بن أبي كافر وهو يصلي مع النبي - صلى الله عليه وسلم-، ويقول: لا إله إلا الله ويشهد أن محمدا رسول الله وهو من أكفر الناس وما نفعه ذلك لكفره ونفاقه فالذين يقولون: لا إله إلا الله من أصحاب المعتقدات الكفرية كالبعثيين والشيوعيين وغيرهم ويصلون لمقاصد دنيوية، فهذا ما يخلصهم من كفرهم؛ لأنه نفاق منهم، ومعلوم عقاب المنافقين الشديد كما جاء في كتاب الله: ﴿إِنَّ الْمُنَافِقِينَ فِي الدَّرْكِ الْأَسْفَلِ مِنَ النَّارِ وَلَنْ تَجِدَ لَهُمْ نَصِيرًا﴾، وصدام بدعواه الإسلام ودعواه الجهاد أو قوله أنا مؤمن، كل هذا لا يغني عنه شيئا ولا يخرجه من النفاق، ولكي يعتبر من يدعي الإسلام مؤمنا حقيقيا فلا بد من التصريح بالتوبة مما كان يعتقده سابقا، ويؤكد هذا بالعمل، لقول الله تعالى:﴿ إِلا الَّذِينَ تَابُوا وَأَصْلَحُوا وَبَيَّنُوا﴾، فالتوبة الكلامية، والإصلاح الفعلي، لا بد معه من بيان، وإلا فلا يكون المدعي صادقا، فإذا كان صادقا في التوبة فليتبرأ من البعثية وليخرج من الكويت ويرد المظالم على أهلها، ويعلن توبته من البعثية وأن مبادئها كفر وضلال، وأن على البعثيين أن يرجعوا إلى الله، ويتوبوا إليه، ويعتنقوا الإسلام ويتمسكوا بمبادئه قولا وعملا ظاهرا وباطنا، ويستقيموا على دين الله، ويؤمنوا بالله ورسوله، ويؤمنوا بالآخرة إن كانوا صادقين.

أما البهرج والنفاق فلا يصلح عند الله ولا عند المؤمنين، يقول سبحانه وتعالى:﴿إِنَّ الْمُنَافِقِينَ فِي الدَّرْكِ الْأَسْفَلِ مِنَ النَّارِ﴾، ويقول جل وعلا:﴿ومن الناس من يقول ءامنا بالله وباليوم الآخر وماهم بمؤمنين * يُخَادِعُونَ اللَّهَ وَالَّذِينَ آمَنُوا وَمَا يَخْدَعُونَ إِلا أَنْفُسَهُمْ وَمَا يَشْعُرُونَ * فِي قُلُوبِهِمْ مَرَضٌ فَزَادَهُمُ اللَّهُ مَرَضًا وَلَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ بِمَا كَانُوا يَكْذِبُونَ * وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ لا تُفْسِدُوا فِي الْأَرْضِ قَالُوا إِنَّمَا نَحْنُ مُصْلِحُونَ * أَلا إِنَّهُمْ هُمُ الْمُفْسِدُونَ وَلَكِنْ لا يَشْعُرُونَ * وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ آمِنُوا كَمَا آمَنَ النَّاسُ قَالُوا أَنُؤْمِنُ كَمَا آمَنَ السُّفَهَاءُ أَلا إِنَّهُمْ هُمُ السُّفَهَاءُ وَلَكِنْ لا يَعْلَمُونَ﴾، هذه حال صدام وأشباهه ممن يعلن الإسلام نفاقا وخداعا وهو يذيق المسلمين أنواع الأذى والظلم ويقيم على عقيدته الإلحادية البعثية

Le dirigeant de l'Irak est-il mécréant ? Est-il permis de le maudire ?

[Question :] Est-il permis de maudire le dirigeant de l'Irak ? Il y a en effet certaines personnes qui disent que tant qu'il prononce les deux attestations [de foi], nous ne devons nous retenir de le maudire. Est-il confirmé qu'il est mécréant ? Quel est l'avis de Votre emminence sur ceux qui affirment qu'il est mécréant ?

[Réponse :] Il est mécréant, même s'il dit «il n'y a nulle autre divinité digne d'être adoré excepté Allah» (lâ ilâha illâ llâh), même s'il prie et jeûne, tant qu'il ne s'est pas désavoué des principes du [parti] Ba'th impie et qu'il déclare [publiquement] qu'il s'est repenti à Allah de cela et à ce qu'il appelait. Ceci parce que le Ba'th est de la mécréance et de l'égarement, et donc tant qu'il ne déclare pas [son repentir], il est mécréant, comme [c'était le cas] pour Abdoullâh Ibn Oubayy [qui était] mécréant alors qu'il priait avec le Prophète (qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix), disait « nulle autre divinité digne d'être adoré excepté Allah et Mouhammad est le Messager d'Allah » et était [pourtant] le plus mécréant des gens, et ceci ne lui est pas bénéfique à cause de sa mécréance et de son hypocrisie. Ceux qui disent « nulle autre divinité digne d'être adoré excepté Allah » parmi les adeptes des croyances impies comme les ba'thistes, les communistes ainsi que d'autres et qui prient pour des buts mondains, alors ceci ne les sauvera pas de leur mécréance, parce que c'est de l'hypocrisie de leur part. Et le châtiment sévère [réservé] pour les hypocrites est bien connu, comme il est mentionné dans le Livre d'Allah :

« Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu, et tu ne leur trouveras jamais de secoureur. » (sourate 4 – verset 145)

Et Saddam, malgré sa prétention d'être dans l'Islam et sa prétention [de l'appel] au Jihâd, ou sa parole : «je suis un croyant», tout ceci ne lui profite en rien, ni ne le sortira de l'hypocrisie.

Pour considérer en effet celui qui se prétend de l'Islam comme un véritable croyant, il faut qu'il se repentisse de ses anciennes croyances et qu'il le prouve avec des actes., conformément à la parole d'Allah, exalté soit-Il :

«Sauf ceux qui se sont repentis, corrigés et déclarés» (sourate 2 - verset 160)

Le repentir verbal et la réforme [via la] pratique nécessitent [en vérité] une preuve [exposée] sinon la personne ne sera pas [considéré] véridique [dans son repentir]. Par conséquent si il est véridique dans le repentir, alors il se doit pour lui de se désavouer du [parti] Ba'th, qu'il quitte le Koweït et qu'il cesse l'oppression sur son peuple. Et qu'il proclamme son repentir du Ba'th, qu'il déclare que ses principes sont de la mécréance et de l'égarement et que les ba'thistes doivent revenir à Allah et qu'ils se repentent auprès de Lui, qu'ils professent l'Islam, qu'ils s'accrochent à ses principes par la parole et les actes, ouvertement et en secret, et de se conformer [avec droiture] à la Religion d'Allah, de croire en Allah, en Son Messager et en l'Au-delà s'ils sont véridiques.

Quant à la prétention et à l'hypocrisie, ils ne servent à rien devant Allah, ni devant les croyants. Allah, glorifié et exalté soit-Il, dit :

«Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu» (sourate 4 - verset 145)

Et Allah, le Sublime et l'Exalté, dit :

«Ils cherchent à tromper Allah et les croyants ; mais ils ne trompent qu'eux-mêmes, et ils ne s'en rendent pas compte. •Il y a dans leurs coeurs une maladie (de doute et d'hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti. • Et quand on leur dit : "Ne semez pas la corruption sur la terre", ils disent : "Au contraire nous ne sommes que des réformateurs! " • Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s'en rendent pas compte. •Et quand on leur dit : "Croyez comme les gens ont cru", ils disent : "Croirons-nous comme ont cru les faibles d'esprit? " Certes, ce sont eux les véritables faibles d'esprit, mais ils ne le savent pas.» (sourate 2 - versets 9, 10, 11, 12 et 13)

Ceci est la situation de Saddam et de ses semblables, de ceux qui proclament ouvertement l'Islam de manière hypocrite et trompeuse, [tout] en faisant subir aux musulmans tous genres de préjudice et d'injustice, et il est établi sur sa croyance impie ba'thiste.
Vous avez ci-dessous les captures d'écran de la page internet du site web officiel consacré aux travaux d'Ibn Bâz où est mentionné sa fatwa relative au takfîr de Saddam Hussein.

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Comme on peut le constater, la fatwa d'Ibn Bâz est daté de 1411 H, soit l'an 1991 G, durant la période d'invasion du Koweït par l'Irak.

Les fatwas d'Ibn Bâz cités précédemment ne furent délivré qu'après l'invasion du Koweït et des propos de Saddam Hussein tenu à l'égard du roi Fahd d'Arabie Saoudite, en effet, Saddam Hussein apparu à la télévision irakienne à 4 h 15 GTM, le jeudi 17 janvier 1991 G, où il critiqua vivement le roi Fahd : « Les criminels n'ont pas honte, eux et leurs amis iront en Enfer. Fahd est un traître criminel, Dieu est avec nous, Dieu est patient (...). Pour tous les croyants, la victoire est possible (...). Les rois, les tyrans et même ceux de Tel-Aviv seront renversés avec la chute du Satan de la Maison Blanche. »

Discours de Saddam Hussein, lu le 17 janvier 1991 G à 4h15 GMT par un présentateur sur Radio-Bagdad :

(…) A 2h30 dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991, les lâches ont attaqué par traîtrise, et le Satan Bush a commis son crime, lui et le sionisme criminel, et la grande confrontation, la mère de toutes les batailles, a commencé entre le Droit qui vaincra avec l'aide de Dieu et le Mal qui reculera si Dieu le veut. Vos fils et vos frères vaillants, descendants de Mouhammad et des prophètes, descendants des croyants qui ont porté le flambeau de l'islam, celui qui a illuminé et guidé l'Humanité, les attendaient de pied ferme, et Dieu les a aidés. Les criminels ont échoué, Fahd, le traître des lieux saints, traître de la nation arabe et de la nation islamique, qui sera perdant aussi bien ici-bas qu'au jour du Jugement dernier, n'est hélas qu'un criminel, un traître perfide. Dieu est avec nous, mes frères, car il est avec les croyants et les mènera inéluctablement à la victoire. Avec le début de l'affrontement et la résistance des croyants, le jour du salut de la nation se rapproche, celui où les trônes des traîtres fondés sur la corruption tomberont, quand la volonté du Satan de la Maison Blanche et celle du nid de guêpes des criminels de Tel-Aviv sera brisée. La chère Palestine et ses fils combattants et patients seront libérés, le Golan et le Liban seront libérés, les Arabes seront libres sur leurs terres, et les peuples seront libres partout où ils ont été opprimés (...).
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Ci-dessus, Saddam Hussein au pèlerinage à La Mecque en Arabie Saoudite, avant la Guerre du Golfe. Le dirigeant irakien avait encore à ce moment toutes les amitiés du roi Fahd et Ibn Bâz ne rendait pas encore mécréant le dirigeant irakien malgré qu'il était un membre du parti Ba'th. Alors si Saddam Hussein n'était pas un Tâghoût avant l'invasion du Koweït, que se passa t-il pour qu'il le devienne par la suite ? Le fait d'avoir envahi un pays fait de lui un Tâghoût mécréant ? Le fait qu'il ait commis des injustices (l'invasion d'un pays) fait de lui un Tâghoût méritant d'être maudit ? Le fait qu'il déclara que le roi Fahd était un «traître» fait de lui un Tâghoût ? Telles sont les questions que l'on peut se poser légitimement ! On constate objectivement qu'il y a une incohérence évidente dans croyance d'Ibn Bâz. En vérité, les savants du mal sont au service des tyrans et font des fatwas selon les caprices et souhaits de leurs gouverneurs. Ils font le takfîr selon les volontés politiques des souverrains auquels ils sont rattachés et pour qui ils se soumettent et travaillent.

Du 03 au 09 août 1990 G :

La communauté internationale réagit : l'ONU condamne l'invasion et les Américains déclenchent l'opération Bouclier du désert. L'Irak répond en prenant plusieurs milliers d'Occidentaux en otages.

Samedi 4 août

Un certain nombre de soldats irakiens est signalé dans une "zone neutre", séparant le Koweït de l'Arabie Saoudite. L'armée saoudienne est aussitôt mise en état d'alerte. Le correspondant de l’Agence France-Presse a constaté ce renforcement des forces armées irakiennes sur la route menant à la frontière saoudienne. "Des blindés et des batteries de canons en grand nombre se trouvent sur la route côtière reliant la capitale au sud du pays, écrit-il. Des transports de troupes y sont arrêtés. Les noeuds routiers et les entrées des installations pétrolières de Shouaïba et Al-Ahmadi sont étroitement contrôlés. Un poste avancé a été installé à l’intérieur de la zone neutre, dans la région de Ras Ezzour, à 7 km seulement d’un poste frontalier avec l’Arabie Saoudite. Partout, le calme règne. Aucun tir ne se fait entendre."

L'Arabie Saoudite s'allie aux États-Unis

Accompagné d'une nuée d'experts du Pentagone, Dick Cheney, secrétaire américain à la Défense, arrive à Riyad pour y rencontrer le roi Fahd. L'armée américaine souhaite obtenir l'entière collaboration du royaume saoudien, mais surtout un accès aux pistes d'aviation et aux installations navales du royaume. Pour cela, Cheney informe le roi d'Arabie de l'étendue des préparatifs militaires irakiens. Les dirigeants saoudiens prennent conscience de la fragilité de leur pays face à la puissance militaire irakienne, et donnent leur accord. Mais à une seule condition : les Américains ne doivent pas installer de bases militaires permanentes sur le territoire saoudien. En attendant, les Américains restent vagues sur leurs intentions. "Quand la nécessité se fera sentir, nous voulons avoir toutes les options disponibles", explique un haut responsable.

Dans son livre « L'Arabie Saoudite en guerre », Antoine Basbous souligne :

Le secrétaire d'Etat américain James Baker prolongea un séjour à Riyad dans l'espoir que les grands oulémas décréteraient une fatwa justifiant la présence des GI's. Ibn Bâz qui avait condamnés le recours à des médecins ou ingénieurs « mécréant » édicta une fatwa intitulée « la position de la charia face à l'invasion du Koweït par l'Irak » dans laquelle on peut lire : « Le gouvernement saoudien est autorisé à recourir à des armées de nationalités multiples , comprenant des musulmans et des non-musulmans , afin de contrer l'injustice commise par le chef de l'État irakien. Cela a été motivé par la nécessité de défendre l'Islam, les musulmans et la souveraineté du pays . Le gouvernement doit être excusé pour ces décisions et remercié d'avoir pris ses précautions. »
Source : «L'Arabie Saoudite en guerre» d'Antoine Basbous, Perrin Édition, 2002 G, page 94. Pour ce qui est de la fatwa d'Ibn Baz, voir «Mawssou'a Fatawa Ibn Baz » ( Recueil des fatwas d'Ibn Baz), t. VI, p. 75 à 80 ( note de bas de page à la page 94 dans le livre d'Antoine Basbous)

Remarque : Notez l'expression utilisé par Ibn Bâz : « des armées de nationalités multiples», ce qui est un euphémisme pour signifier « armées mécréantes », cela lui permet de faire une passer une fatwa de mécréance avec douceur en jouant sur les termes. Ibn Baz avoue implicitement la gravité de ses paroles en disant « le gouvernement doit être excusé». Noter également la contradiction d'Ibn Baz qui affirme d'un côté que le «gouvernement saoudien doit être excusé » mais d'un autre être « remercié ».

Mardi 7 août

Non content de n'avoir fait qu'une bouchée du Koweït et de l'avoir officiellement annexé, Saddam Hussein désormais,menace directement l'Arabie Saoudite. L'alerte a été donnée par les satellites espions du Pentagone qui, survolant le Golfe, ont photographié 4 divisions irakiennes, soit environ 70.000 hommes, appuyées par des blindés, en train de foncer vers la frontière entre le Koweït et l'Arabie Saoudite.


Remarque : Ces informations du 7 août sont invérifiables d'autant plus qu'elles provenaient des croisés mécréants américains d'après leurs satellites espions. Allah dit dans la sourate 49 au verset 6 :

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Ô vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait.
Il se peut que les croisés américains aient pu faire croire à l'Arabie Saoudite que des troupes militaires irakiennes étaient en route vers la frontière saoudienne pour faire réagir et inquiéter les autorités saoudiennes . Les experts militaires estimaient qu'une attaque irakienne sur l'Arabie Saoudite était peu probable. Quoi qu'il en soit, si une intervention militaire devait avoir lieu de la part des américains et autres, ces derniers savaient que le territoire saoudien était une base indispensable.

Mardi 7 août

Riyad renforce sa frontière avec le Koweït. Des chars saoudiens, canon pointé vers la mer, sont postés tous les 500 mètres sur les 100 km de rivages précédant Khafji.

Le président George Bush téléphone personnellement à plus de 60 chefs d'État et de gouvernement en quelques jours, avec comme but de leur faire prendre une position commune, afin qu'en cas de confrontation, Saddam Hussein, ait en face de lui le monde entier et non pas seulement les USA.

Du 10 au 16 août 1990 G

L'ONU décrète un embargo contre l'Irak alors que la coalition anti-irakienne se construit. Alors que les USA renforcent leurs troupes dans le Golfe, la Ligue Arabe s'oppose à l'Irak.

Vendredi 10 août

Saddam Hussein appelle à la guerre sainte. "Sauvez La Mecque et le tombeau du prophète Mouhammad à Médine de l’occupation" demande-t-il aux "masses arabes et aux musulmans où qu’ils se trouvent" dans un discours radiodiffusé. Dénonçant l'arrivée des troupes américaines, il exhorte à défendre les lieux saints d'Arabie Saoudite "encerclés par les armes des Américains et des sionistes". "Les masses arabes doivent se soulever contre les agents de l'étranger" lance-t-il aux Saoudiens. "C’est votre jour pour défendre le Prophète", a-t-il ajouté, en exhortant Arabes et musulmans à "se révolter contre l’injustice, la corruption, la trahison et la traîtrise". Il a accusé les dirigeants saoudiens d’avoir "défié Dieu, le jour où ils ont placé La Mecque et le tombeau du prophète sous la protection de l’étranger". "Brûlez la terre sous les pieds des envahisseurs et frappez leurs intérêts où qu’ils se trouvent", a-t-il ordonné. Quant aux Egyptiens, le Raïs irakien leur demande d' "empêcher le passage des flottes étrangères à travers le canal de Suez" et les habitants de la péninsule arabique à "empêcher ces flottes d’emprunter le détroit d’Ormuz". Il s'agit là du discours le plus dur de Saddam Hussein depuis l'invasion du Koweït... Un discours qui devrait faire du bruit en Occident et dans le monde arabe...

Remarque : Malgré que Saddam Hussein soit un mécréant , on remarque néanmoins qu'il a plus de dignité que le roi hypocrite Fahd qui s'apprête à autoriser la venue des croisés américains sur le territoire saoudien. Le roi Fahd sait pertinemment qu'il est dans une situation délicate et qu' il devra faire face à des critiques venant un peu partout du monde dit « arabo-musulman » si des troupes étrangères mécréantes viendraient à se stationner dans le Royaume. Le roi Fahd ira chercher des fatwas express chez ses savants fonctionnaires pour légitimer ses décisions sataniques...en l'occurrence Ibn Baz.

Samedi 11 août

Pont aérien entre les États-Unis et l'Arabie Saoudite.

Certains responsables du Pentagone affirment que le nombre de soldats américains pourrait bientôt atteindre 250.000, soit un tiers des effectifs de l'armée américaine à déplacer à plus de 13.000 km des USA. Pour permettre ce déploiement exceptionnel, un gigantesque pont aérien a été mis en place : un avion américain se pose toutes les 10 minutes sur le sol saoudien, et les avions géants C-5 Galaxy effectuent un ballet incessant pour amener des centaines de GI's chaque jour. Les chars américains devraient être apportés par voie maritime dans 3 semaines. Le général Hansford Johnson, chef de la logistique, dira plus tard : "C'est le pont aérien le plus important jamais entrepris par les États-Unis sur une aussi courte période." 95% des avions C-5 Galaxy (110 tonnes de fret) et C-141 Starlifter (35 tonnes de fret) du Military Airlift Command sont mobilisés pour cette opération.Les premières femmes soldats américaines sont également arrivées dans le Golfe, malgré les lois religieuses de l'Arabie, qui leur interdisent de circuler en short, ou à bras nus, de conduire tout véhicule, de se maquiller et de se promener seules. Dès leur arrivée à Dhahran, les femmes de l'armée de terre, équipées de fusils-mitrailleurs M-16, ont si favorablement impressionné les autorités saoudiennes que le roi Fahd a décidé de recruter, pour la première fois, des femmes pour sa propre armée.

Mardi 14 août

Le respect des lois coraniques en Arabie Saoudite n’aura pas résisté longtemps à l’arrivée des troupes américaines. Les autorités de Riyad viennent en effet d’autoriser l’importation de whisky et autres boissons alcoolisées pour permettre aux boys d’étancher leur soif. Des arrangements ont également été trouvés avec le gouvernement philippin et d’autres pays d’Extrème-Orient pour qu’ils envoient d’urgence les jeunes femmes susceptibles de les distraire. Il leur sera bien sûr conseillé d’être le moins voilées possibles. Nouvelle preuve que dans le sillage des fourgons de l’armée américaine la civilisation occidentale progresse à pas de géant...

Remarque : Après avoir s'être allié et laissé les soldats croisés américains venir se stationner sur le territoire saoudien, le roi Fahd autorise maintenant l'importation du whisky et invite à la débauche en leur envoyant des prostitués pour assouvir leur besoin et les encourager à combattre les irakiens. Plus rien nous étonne...

L'autorisation du déploiement des troupes occidentales s'est faite avec le consentement d'Ibn Bâz. Ce dernier était pourtant d’avis qu’il est absolument interdit de demander l’aide des mécréants dans une guerre, en se basant sur beaucoup de versets et de hadîth, et était intransigeant à ce sujet :

وليس للمسلمين أن يوالوا الكافرين أو يستعينوا بهم على أعدائهم، فإنهم من الأعداء ولا

تؤمن غائلتهم وقد حرم الله موالاتهم، ونهى عن اتخاذهم بطانة، وحكم على من تولاهم بأنه منهم، وأخبر أن الجميع من الظالمين... وثبت في صحيح مسلم، عن عائشة رضي الله عنها، قالت: "خرج رسول الله صلى الله عليه وسلم قبل بدر، فلما كان بحرة الوبرة، أدركه رجل قد كان يذكر منه جرأة ونجدة، ففرح أصحاب رسول الله صلى الله عليه وسلم حين رأوه، فلما أدركه، قال لرسول الله: جئت لأتبعك وأصيب معك، وقال له رسول الله صلى الله عليه وسلم: أتؤمن بالله ورسوله؟ قال: لا!، قال: فارجع فلن استعين بمشرك، قالت: ثم مضى، حتى إذا كنا بالشجرة أدركه الرجل، فقال له كما قال أول مرة، فقال له النبي صلى الله عليه وسلم كما قال أول مرة، فقال: لا!، قال: فارجع فلن استعين بمشرك، قالت: ثم رجع فأدركه في البيراء فقال له كما قال أول مرة: تؤمن بالله ورسوله؟، قال: نعم! فقال له رسول الله صلى الله عليه وسلم: فانطلق"، فهذا الحديث الجليل، يرشدك إلى ترك الاستعانة بالمشركين، ويدل على أنه لا ينبغي للمسلمين أن يدخلوا في جيشهم غيرهم... لأن الكافر عدو لا يؤمن، وليعلم أعداء الله أن المسلمين ليسوا في حاجة إليهم، إذا اعتصموا بالله، وصدقوا في معاملته، لأن النصر بيده لا بيد غيره، وقد وعد به المؤمنين وإن قل عددهم وعدتهم كما سبق في الآيات

وكما جرى لأهل الإسلام في صدر الإسلام... فانظر أيها المؤمن إلى كتاب ربك وسنة نبيك عليه الصلاة والسلام كيف يحاربان موالاة الكفار والاستعانة بهم واتخاذهم بطانة، والله سبحانه أعلم بمصالح عباده، وأرحم بهم من أنفسهم، فلو كان في اتخاذهم الكفار أولياء... والاستعانة بهم مصلحة راجحة، لأذن الله فيه وأباحه لعباد

ولكن ...لما علم الله ما في ذلك من المفسدة الكبرى، والعواقب الوخيمة، نهى عنه وذم من يفعله

فكفى بهذه الآيات تحذيرا من طاعة الكفار، والاستعانة بهم، وتنفيرا منهم، وإيضاحا لما يترتب على ذلك من العواقب

Il n’appartient pas aux musulmans de s’allier aux mécréants ni de leur demander de l’aide contre leurs ennemis. Ils sont des ennemis et nous ne sommes pas l’abri de leur danger, et Allah a interdit de s’allier avec eux, et de les prendre comme confidents, et Il statua que celui qui s’allie à eux est comme eux, et que tous sont injustes. Et il fut confirmé dans le «sahîh» de Mouslim, d’après Aïcha, qu’Allah l’agrée, qui dit : «Le Messager d’Allah (sallâ llahou ‘alayhi wa sallam) sortit pour Badr, et un idolâtre demanda au Messager d’Allah (sallâ llahou ‘alayhi wa sallam) de l’accompagner dans ce combat, alors le Messager d’Allah lui demanda «Crois-tu en Allah et en Son Messager?» Il dit «Non.» Alors le Messager d’Allah (salla llahou ‘alayhi wa sallam) lui dit «Retourne sur tes pas, nous ne demanderons jamais l’aide d’un idolâtre.» Puis cet homme les rattrapa encore à deux reprises, avec la même requête, mais à chaque fois le Messager (salla llahou ‘alayhi wa sallam) le renvoya, jusqu’à ce qu’il fini par dire «Oui, je crois en Allah et au Messager», alors le Messager d’Allah (salla llahou‘alayhi wa sallam) dit : « Alors en avant ! » Ce noble hadîth nous oriente à abandonner de s’aider des idolâtres, et nous prouve qu’il ne faut pas que les musulmans introduisent autre qu’eux dans leurs rangs, car le mécréant est un ennemi à qui on ne confie rien, et pour que les ennemis d’Allah sachent que les musulmans n’ont pas besoin d’eux, et qu’ils s’en remettent à Allah et que la victoire est entre Ses mains et personne d’autre… » Jusqu’à ce qu’il dise : « Regarde donc, ô croyant, le livre de ton Seigneur et la Sounna de ton Prophète (salla llahou 'alayhi wa sallam), comme ces deux sources combattent l’alliance avec les mécréants et le faite de leur demander de l’aide, et de les prendre pour confidents. Et Allah sait mieux ce qui est bon pour Ses serviteurs, et Il est le plus miséricordieux pour eux. Et s’il y avait un bienfait décisif à s’allier avec eux, et de leur demander de l’aide, Allah l’aurait permis pour Ses serviteurs. Mais lorsqu’Allah sait que cette chose est une grande corruption, et que les conséquences sont fâcheuses, Il l’interdit et blâma celui qui le fait.
Source : « majmou' fatâwâ » d'Ibn Baz. En arabe:

مجموع فتاوى ومقالات ابن باز/الجزء الأول

Voir aussi :

نقد القومية العربية على ضوء الإسلام والواقع: الوجه الثالث من الوجوه الدالة على بطلان الدعوة إلى القومية العربية

Ibn Baz fut également interrogé sur le fait de s’aider des chiites Rawâfidh pour combattre l’Union soviétique qui avait envahit l'Afghanistan en 1979 G , il répondit :

لا أرى ذلك ممكنا، بل يجب على أهل السنة أن يتحدوا وأن يكونوا أمة واحدة وجسدا واحدا

Je ne vois pas que cela soit possible, mais il faut au contraire que les gens de la Sounna soit un seul groupe et qu’ils soient une seule communauté et un seul corps.
Source : « fatâwâ wa rasâ’il ibn bâz », 5/157

Et pourtant lorsque les Al-Saoud lui avaient demandé une fatwa express pour demander l'aide militaire aux américains , Ibn Bâz fit un revirement pour le moins spectaculaire!!

والمقصود أن الدولة في هذه الحالة قد اضطرت إلى أن تستعين ببعض الدول الكافرة على هذا الظالم الغاشم ؛ لأن خطره كبير , ولأن له أعوانا آخرين , لو انتصر لظهروا وعظم شرهم , فلهذا رأت الحكومة السعودية وبقية دول الخليج أنه لا بد من دول قوية تقابل هذا العدو الملحد الظالم , وتعين على صده وكف شره وإزالة ظلمه. وهيئة كبار العلماء في المملكة العربية السعودية لما تأملوا هذا ونظروا فيه , وعرفوا الحال بينوا أن هذا أمر سائغ , وأن الواجب استعمال ما يدفع الضرر, ولا يجوز التأخر في ذلك , بل يجب فورا استعمال ما يدفع الضرر عن المسلمين

Dans une telle situation, il est nécessaire pour l’État de demander l’aide de certains pays mécréants contre ce tyran arbitraire ! Car son danger est grand, et qu’il a d’autre pays avec lui, et s’il gagnait, son mal sera plus grand encore. Pour cette raison, le gouvernement saoudien et les autres États du Golfe sont d’avis qu’il faudra s’aider de pays puissants capables d’affronter cet ennemi… Et le Comité des grands savants, après avoir examiné la situation, virent que c’est une chose permise, et qu’il est obligatoire de faire cesser ce mal, et qu’il n’est pas permis de s’attarder dans une situation pareille, mais qu’il faut immédiatement utiliser ce qui pourra repousser le mal des musulmans.
Source : « fatâwâ wa rasâ’il ibn bâz », 6/116

Ibn Bâz affirma même qu’il ne fait aucun doute de la permission de cela, et que c’est une
obligation !!

ولا شك أن الاستعانة بغير المسلمين في الدفاع عن المسلمين وعن بلادهم وحمايتها من كيد الأعداء أمر جائز شرعا بل واجب متحتم عند الضرورة إلى ذلك

Il ne fait aucun doute que demander l’aide des non musulmans pour défendre et protéger les musulmans et leurs pays de la ruse des ennemis est permis dans la loi de l’islam, et même obligatoire et inévitable vu la nécessité.
Source : « fatâwâ wa rasâ’il ibn bâz », 6/134

Et il prétendait que cette permission de s’aider des mécréants est bien connue chez les savants :

أما ما يتعلق بالاستعانة بغير المسلمين فهذا حكمه معروف عند أهل العلم، والأدلة فيه كثيرة ، والصواب ما تضمنه قرار هيئة كبار العلماء في المملكة العربية السعودية : أنه يجوز

En ce qui concerne le faite de s’aider des non musulmans, le statut de cela est bien connu chez les savants, et il y a beaucoup de preuves à ce sujet, et l’avis correct est ce qu’à estimer le Comité des grands savants d’Arabie Saoudite : c’est la permission.
Source : « fatâwâ wa rasâ’il ibn bâz », 6/86

Et il affirma que ceux qui mettent en doute l’exactitude de cette Fatwa sont des agents de Saddam Hussein !

Mais certains calomniateurs avides mentent sur les gens et disent : « Ils ont encerclé les deux saintes mosquées ! Ils l’ont fait ! Ils ont laissé faire ! » Tout ceci sont de faux ragots pour perturber les gens à cause de la haine qui demeure dans le cœur de certaines personnes, ou de l’ignorance de certains et de leur incompréhension, ou alors parce qu’ils sont des agents au service du gouverneur de l’Irak afin de perturber les gens.
Source : « fatâwâ wa rasâ’il ibn bâz », 6/117

Analyse :

Avant la Guerre du Golfe, Ibn Bâz avait décrété l’interdiction formelle de s’aider des mécréants lors d’une guerre, même en cas de nécessité, et avait mentionné pour cela de nombreux hadîth et versets. Pourtant, lors de la Guerre du Golfe, Ibn Bâz décréta la permission, et même l’obligation de demander l’aide des mécréants pour vaincre Saddam Hussein.

Nous demandons donc à Ibn Bâz : est ce qu’ « il faut au contraire que les gens de la Sounna soit un seul groupe et qu’ils soient une seule communauté et un seul corps. » Et « que les ennemis d’Allah sachent que les musulmans n’ont pas besoin d’eux, et qu’ils s’en remettent à Allah et que la victoire est entre Ses mains… » ? Ou bien est ce que : « le faite de s’aider des non musulmans, le statut de cela est bien connu chez les savants…c’est la permission » voir « même obligatoire et inévitable vu la nécessité » et qu’ « qu’il faut immédiatement utiliser ce qui pourra repousser le mal des musulmans » ?!

Ibn Bâz affirme que le statut de s’aider avec les mécréants est bien connu des savants, et c’est la permission ! Mais si c’est si connu, comment cela a-t-il pu lui échappé lors de sa première fatwâ où il décréta le contraire de cela en se basant sur des versets du Coran et des hadith prophétiques ?


Les pseudo-salafis pour défendre l'indéfendable pourraient rétorquer : Ibn Bâz décréta ses fatwas par nécessité d'autant plus que Saddam Hussein était un Tâghout. Nous leur répondons: Si nous avions dis que Saddam Hussein était un Tâghout avant la Guerre du Golfe, vous nous auriez certainement qualifié de « takfiri » et de « khariji » ! Vos savants sont de connivences avec les gouverneurs saoudiens et jetèrent l'anathème Saddam Hussein sur ordre des Al-Saoud...c'est ce qu'on appelle de l'opportunisme. De plus, selon votre croyance erronée, il est quand même néanmoins étonnant que pour Saddam Hussein, vous ne lui avait pas appliqué vos ambiguïtés comme le « koufr douna koufr », la condition de l'istihlâl, etc. Est-ce que le fait d'envahir un pays est une mécréance? L'injustice est une mécréance ? Les grands péchés sont des mécréances ? Oh vous les pseudo-salafis, avez-vous la croyance des khawârij ?!

Les savants qui dénoncèrent les fatwas des savants gouvernementaux saoudiens furent bien évidemment emprisonné...

Bilan de la guerre du Golfe :

Le bilan de la guerre du Golfe (selon une source pas vraiment engagée, le «Quid 2002») et de l'invasion du Koweït par l'Irak, puis de l'Irak par les alliés, en 1990 :

Arrow 50.000 à 130.000 civils irakiens tués, dont 30.000 lors du soulèvement contre le régime de Saddam Hussein après la guerre et de la répression sanglante qui l'a maté. Les Etats-Unis avaient promis leur aide aux rebelles... qui l'attendent toujours, les alliés de l'époque ayant finalement décidé de ne pas aller jusqu'à Bagdad.

Arrow 20.000 militaires irakiens tués et 60.000 blessés selon l'Irak, plus de 100.000 soldats tués selon les alliés.

Arrow Moins de 100 morts militaires du côté des alliés.

Arrow Une catastrophe écologique sans précédent, à cause du sabotage des installations d'extraction de pétrole au Koweït par l'armée iraquienne lors de son retrait (nuage toxique, pollution des nappes phréatiques...).

Arrow Une explosion du nombre de cancers et de malformations à la naissance en Irak, après l'utilisation par l'armée américaine d'armes expérimentales. Celles-ci étant sans doute également à l'origine d'un taux de mortalité très élevé chez les militaires US qui ont participé au conflit.

Arrow Plusieurs centaines de milliers de morts civils en Irak du fait de l'embargo imposé après la guerre par l'ONU, embargo que les Etats-Unis ont toujours refusé de lever. Quant à la résolution dite "pétrole contre nourriture", elle restera sans doute comme une des décisions les plus cyniques prises par l'organisation internationale.

Arrow Plusieurs centaines de morts civils et militaires lors des bombardements incessants effectués, entre la fin de la première guerre contre l'Irak et le début de la deuxième, par les aviations américaine et britannique

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