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L’argument de l’homme qui demanda à sa famille de le brûler après sa mort et de répandre ses cendres

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L’argument de l’homme qui demanda à sa famille de le brûler après sa mort et de répandre ses cendres Empty L’argument de l’homme qui demanda à sa famille de le brûler après sa mort et de répandre ses cendres

Message  Admin Mar 18 Sep - 2:01

L’argument de l’homme qui demanda à sa famille de le brûler après sa mort et de répandre ses cendres.


Les égarés se basent sur le Hadîth rapporté par Al Boukhârî et Mouslim qui dit :

« Abou Hourayra rapporte du prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam qu’il a dit « Il y avait un homme qui s’était fait du mal à lui même. Lorsque la mort lui vint, il dit à son fils : « Lorsque je mourrai, brule mon corps puis réduit le en poudre puis jette mes cendres dans le vent, car si Allah parvient à me ressusciter il me punira d’un châtiment que jamais personne n’a subis. » Lorsque la mort le prit, on fit de lui ce qu’il avait demandé. Alors Allah ordonna à la terre de réunir tout ce qui se trouve en elle, et la terre obéit. Une foi que l’homme fut rétablit, Allah lui dit « Qu’est ce qui t’a amené à faire ça ? » Il répondit « Ô Seigneur ! C’est parce que j’ai eu peur de Toi ! » Alors Allah lui pardonna. »


Les égarés disent : « Ce hadîth est une preuve que celui qui fait du grand polythéisme par ignorance ne sort pas de l’islam, car cet homme a douté de la puissance d’Allah et de la résurrection, et ceci est une grande mécréance et pourtant Allah lui a pardonné. »



Réponse à cette ambiguïté :


L’homme dans ce Hadîth n’a pas commis de polythéisme majeur et était monothéiste, alors en quoi son histoire serait-elle un argument ?!


Cheykh ‘Abdellatîf Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh dit :

وحديث الرجل الذي أمر أهله بتحريقه كان موحّداً ليس من أهل الشرك فقد ثبت من طريق أبي كامل عن حماد عن ثابت عن أبي رافع عن أبي هريرة: "لم يعمل خيراً إلا التوحيد" فبطل الاحتجاج به عن مسألة النزاع

« Et le Hadîth de l’homme qui demanda à sa famille de le bruler, cet homme était monothéiste et n’avait pas commit de grand polythéisme, car il est confirmé par la voie d’Abî Kâmil, d’après Hammâd, d’après Thâbit d’après Abî Râfi‘ d’après Abou Hourayra : « Il n’avait pas fait un seul acte de bien à par le monothéisme. » Donc, l’argumentation par ce hadîth dans notre sujet est dès lors invalide. » [Minhaj Ta’sîs page 217]



En effet, l’imam Ahmad rapporte dans son Mousnad, Hadîth n° 7697 :

عَنْ أَبِى هُرَيْرَةَ عَنِ النَّبِىِّ -صلى الله عليه وسلم- وَغَيْرُ وَاحِدٍ عَنِ الْحَسَنِ وَابْنِ سِيرِينَ عَنِ النَّبِىِّ -صلى الله عليه وسلم- قَالَ « كَانَ رَجُلٌ مِمَّنْ كَانَ قَبْلَكُمْ لَمْ يَعْمَلْ خَيْراً قَطُّ إِلاَّ التَّوْحِيدَ فَلَمَّا احْتُضِرَ قَالَ لأَهْلِهِ انْظُرُوا إِذَا أَنَا مِتُّ أَنْ يَحْرِقُوهُ حَتَّى يَدَعُوهُ حُمَماً ثُمَّ اطْحَنُوهُ ثُمَّ اذْرُوهُ فِى يَوْمِ رِيحٍ. فَلَمَّا مَاتَ فَعَلُوا ذَلِكَ بِهِ فَإِذَا هُوَ فِى قَبْضَةِ اللَّهِ فَقَالَ اللَّهُ عَزَّ وَجَلَّ يَا ابْنَ آدَمَ مَا حَمَلَكَ عَلَى مَا فَعَلْتَ قَالَ أَىْ رَبِّ مِنْ مَخَافَتِكَ. قَالَ فَغُفِرَ لَهُ بِهَا وَلَمْ يَعْمَلْ خَيْراً قَطُّ إِلاَّ التَّوْحِيدَ ».

D’après Abou Hourayra, d’après le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam et plus d’une personne, d’après Al Hassan et Ibn Sîrîn, d’après le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam qui dit « Il y avait un homme avant vous, qui n’avait fait aucun acte de bien à part le monothéisme. Lorsque la mort lui parvint, il dit à sa famille : « Lorsque je mourrai, brûle moi jusqu’à ce que je devienne cendre, puis réduit la en poudre et jette là un jour de vent. Lorsqu’il mourut, ils firent ce qu’il eu demandé. Mais une foi entre les mains d’Allah, Allah lui dit « Ô fils d’Âdam, qu’est ce qui t’a poussé à faire cela ? » Il dit « La peur de Toi Ô Seigneur ! » Alors Allah lui pardonna bien qu’il n’avait pas fait un seul acte de bien autre que le monothéisme. »



Ce hadîth n’est donc absolument pas un argument en faveur de ces égarés ni une preuve contre nous, car nous parlons de celui qui commet du grand polythéisme : celui qui donne un égal à Allah, alors que cet homme dans ce hadîth n’a jamais donné d’associé à Allah.



S’ils disent « Mais il a ignoré la puissance d’Allah et ceci est de la grande mécréance ! »


Nous répondons :



Cette homme n’a jamais ignoré la puissance d’Allah comme vous le prétendez, ce Hadîth indique au contraire que cet homme croyait bel et bien qu’Allah était capable de le ressuscité et qu’il y aurait un jugement, et c’est justement à cause qu’il savait ceci avec certitude, qu’il en fut terrorisé et qu’il chercha un moyen d’y échapper. Sinon pourquoi aurait il voulu être réduit en cendre ? C’est pour essayer d’échapper à cela, car il pensait que s’il était réduit en cendre éparpillée, peut être que là, il parviendrait à échapper à la résurrection !


Ibn Taymiya dit :

كان مؤمنا بالله فى الجملة ومؤمنا باليوم الآخر فى الجملة وهو أن الله يثيب ويعاقب بعد الموت وقد عمل عملا صالحا وهو خوفه من الله أن يعاقبه على ذنوبه غفر الله له بما كان منه من الايمان بالله واليوم الآخر والعمل الصالح

« Il avait Foi en Allah dans l’ensemble, et il croyait en la résurrection dans l’ensemble, c'est-à-dire qu’il croyait qu’Allah récompense et châtie après la mort, et il avait fait une bonne action qui est la peur qu’Allah le punisse pour ses péchés, Allah lui pardonna alors ses péchés du faite qu’il avait Foi en Allah, au jour dernier et qu’il avait fait une bonne action. » [Majmoû3 Al Fatâwâ 12/491]


Ibn Hajar Al ‘Asqalânî mentionna :

قال الخطابي قد يستشكل هذا فيقال كيف يغفر له وهو منكر للبعث والقدرة على إحياء الموتى والجواب أنه لم ينكر البعث وإنما جهل فظن أنه إذا فعل به ذلك لا يعاد فلا يعذب وقد ظهر إيمانه بإعترافه بأنه إنما فعل ذلك من خشية الله

« Et Al Khattâbî a dit « Et ceci peut pauser problème : comment serait il pardonné alors qu’il renie la résurrection et la capacité d’Allah de ressuscité les morts ? La réponse est qu’il n’a pas renié la résurrection, mais il a ignoré et pensa que si on lui faisait ça, il ne serait pas ressuscité et donc il ne serait pas puni, or sa Foi se manifesta lorsqu’il avoua qu’il ne dit cela que par peur d’Allah. » [Fath Al Bârî 6/522]


Ainsi, nous disons que le fait de croire qu’Allah est Tout puissant mais d’ignorer certains domaines de ce qui est possible et impossible n’implique pas de donner un égal à Allah ni de croire qu’un autre qu’Allah est plus puissant qu’Allah, et n’empêche pas d’avoir conviction qu’Allah mérite l’adoration, comme le prouve ce Hadîth : cet homme a eu peur d’Allah or la peur est l’une des bases de l’adoration, et c’est pour cette peur qu’Allah Lui a pardonné. Cela nous prouve que connaître l’étendue de la puissance d’Allah n’est imposable qu’après que la preuve soit parvenue.



Et le Cheykh ‘Abdallah Abou Boutayn dit :

وأما الرجل الذي أوصى أهله أن يحرقوه، وأن الله غفر له مع شكه في صفة من صفات الرب تبارك وتعالى، فإنما غفر له لعدم بلوغ الرسالة له، كذلك قال غير واحد من العلماء; ولهذا قال الشيخ تقي الدين: من شك في صفة من صفات الرب تعالى، ومثله لا يجهله، كفر، وإن كان مثله يجهله لم يكفر; قال: ولهذا لم يكفر النبي صلى الله عليه وسلم الرجل الشاك في قدرة الله تعالى، لأنه لا يكفر إلا بعد بلوغ الرسالة؛ وكذلك قال ابن عقيل، وحمله على أنه لم تبلغه الدعوة. واختيار الشيخ تقي الدين في الصفات أنه لا يكفر الجاهل، وأما في الشرك ونحوه فلا.

« Quant à l’homme qui demanda à sa famille de le bruler, et qu’Allah lui pardonna malgré qu’il doutait d’un des attributs du Seigneur, Béni et Sanctifié, eh bien si Allah lui a pardonné c’est parce qu’aucun messager ne lui était parvenu, et c’est l’avis de plus d’un savant. C’est pour cela que le Cheykh Taqiyyoud Dîn a dit « Celui qui doute d’un attribut parmi les attributs d’Allah qu’une personne telle que lui ne peut ignorer, il devient mécréant. Et si une personne telle que lui peut ignorer cela, il ne devient pas mécréant. » Et il dit « C’est pour cela que le prophète ne jugea pas mécréant celui qui douta de la puissance d’Allah, car il ne peut devenir mécréant qu’après que le message lui soit transmit. » C’est également l’avis d’Ibn 3Aqîl , il estima que cet homme n’avait pas eu accès au message. Et le choix de Cheykh Taqiyyoud Dîn concernant les attributs d’Allah est que l’ignorant ne devient pas mécréant ; mais pour ce qui est du Chirk et les choses comme ça, alors non ! » [Dourar As-Saniyya 12/73]



La réelle différence qu’il existe entre ignorer totalement la puissance d’Allah, et le faite de penser qu’Allah ne fait pas une chose en pensant qu’elle est absurde et inconcevable


Et s’ils disent : ça change rien de douter d’une partie de la puissance d’Allah ou de douter totalement de la puissance d’Allah, les deux doutes entrainent exactement la même chose !


Nous répondons : pensez-vous que si cet homme pensait qu’Allah ne ressuscite personne et qu’Il est incapable de quoi que ce soit pas même de créer une mouche ou de détruire une assiette, aurait-il été également monothéiste musulman croyant pardonné par Allah d’après vous ?



Si vous admettez qu’une telle personne n’aurait pas pu être croyante, vous aurez alors vous-même répondu à votre argument, et vous aurez admit qu’il y a une large différence entre celui qui ignore totalement la puissance d’Allah et n’a pas peur d’Allah ne peut en aucun cas être croyant ni monothéiste, et celui qui croit en la puissance d’Allah, et qui sait qu’Allah est plus puissant que tout autre en dehors de Lui, à tel point qu’il a peur d’Allah : Celui là sait qu’il n’y a de vrai dieu qu’Allah, et qu’Allah mérite qu’on le craigne, et que s’il se retrouve entre les mains d’Allah il sera puni d’un terrible châtiment. Son ignorance n’entraina pas d’ignorer l’Unicité d’Allah et Sa Seigneurie, ni qu’Il est le vrai dieu, seul et unique, contrairement à celui qui pense qu’Allah n’a pas plus de force qu’une statue ou qu’une table –qu’Allah nous préserve d’un tel sacrilège-.


Le fait est que cet homme savait qu’Allah est tout puissant, mais il ne s’imaginait pas que réunir de centres éparpillé dans le vent et dans la mer soit concevable ; il pensait une telle chose comme étant absurde :



Et l’imam Ad-Dahlawi[1]a dit :

و هذا تأويل ما حكاه الصادق المصدوق صلى الله عليه و سلم من نجاة مسرف على نفسه أمر أهله بحرقه و تذرية رماده حذرا من أن يبعثه الله و يقدر عليه, فهذا الرجل استيقن بأن الله متصف بالقدرة التامة, و لكن القدرة إنما هي في الممكنات لا في الممتنعات, و كان يظن أن جمع الرماد المتفرق نصفه في البر و نصفه في البحر ممتنع: فلم يجعل ذلك نقصا, فأخذ بقدر ما عنده من العلم و لم يعد كافرا

« Et ceci est l’explication que nous compta le véridique approuvé, que la paix et le salue d’Allah soient sur lui, au sujet de celui qui fut sauvé alors qu’il avait été injuste envers lui-même et ordonna à sa famille d’être carbonisé et que ses cendres soient éparpillés, de peur qu’Allah ne le ressuscite et puisse être capable de lui faire quelque chose ; cet homme était sur et certain qu’Allah était décrit comme ayant une puissance totale, mais la puissance concerne ce qui est possible et non ce qui est absurde ; or il croyait que réunir les cendres éparpillées à moitié dans la mer et à moitié dans les terres est une chose absurde : il ne prit pas cela pour une faiblesse, et agit en fonction de ce qu’il avait comme connaissance, et ne fut donc pas considéré mécréant. » [Houjjatou llahil Bâligha 1/60]



Ibn Taymiya dit :

وأما أهل السنة فعندهم أن الله تعالى على كل شيء قدير وكل ممكن فهو مندرج في هذا وأما المحال لذاته مثل كون الشيء الواحد موجودا معدوما فهذا لا حقيقة له ولا يتصور وجوده ولا يسمى شيئا باتفاق العقلاء ومن هذا الباب خلق مثل نفسه وأمثال ذلك

« Quant à Ahl Sounnah, pour eux Allah est capable de toute chose, et tout ce qui est possible est inclus dans cela. Par contre, ce qui est en soit absurde, comme par exemple le fait qu’une chose existe et n’existe pas en même temps ; ceci est irréel et son existence est inconcevable, et tous les gens rationnels sont d’accord pour dire que cela ne porte pas le nom de « chose ». Comme par exemple : « Il créé un dieu semblable à Lui-même » et les choses comme ça. » [Minhaj As-Sounnah 2/293[2]]



Et Ibn Al Qayyim dit :

المحال ليس بشيء فلا تتعلق به القدرة والله على كل شئ قدير فلا يخرج ممكن عن قدرته البتة

« L’absurde n’est pas quelque chose, et n’a donc pas de rapport avec la capacité. Or Allah est capable de toute chose, et absolument aucune possibilité n’est exclue de Sa Capacité. » [Chifâ’ Oul 3Alîl page 374]



‘Abdallah Al Ghounaymân[3] dit :

وكل ممكن يكون مقدورا له فما من ممكن في نفسه إلا والله قادر عليه. وأما الممتنع لنفسه فإنه ليس بشيء عند جميع العقلاء وإن تنازعوا في العدوم الممكن مثل إيمان الكافر هل هو شيء أو لا؟ فأما الممتنع لنفسه: فلم يقل أحد إنه شيء في الخارج. والممتنع هو ما لا يمكن وجوده في خارج الذهن مثل كون الشيء موجودا معدوما فإنه لا يعقل ثبوت ذلك. وكذا كون الشيء أسود كله و أبيض كله, و كون الجسم الواحد بعينه في الوقت الواحد في مكانين

« Tout ce qui est possible tombe sous la capacité [d’Allah]. En effet, il n’est rien qui soit en soit possible sans qu’Allah ne soit capable [de le faire]. Quant à ce qui est en soit absurde : ce n’est pas quelque chose d’après les gens raisonnables, même si ces derniers divergent pour savoir si ce qui n’existe pas mais qui pourrait existé est oui ou non quelque chose, comme la Foi d’un mécréant par exemple. Quant à ce qui est en soit absurde, personne n’a jamais dit que cela puisse être quelque chose dans le monde réel. Et l’absurde, cela désigne ce qu’il est impossible d’exister ailleurs que dans l’imagination comme par exemple le fait qu’une chose existe sans exister : une telle chose est inconcevable. Ou alors aussi : une chose seule et même chose qui soit complètement noire et en même temps complètement blanc, ou qu’un seul et même objet précis soit dans au même instant donné dans deux endroits différents… » [Charh Kitâb Tawhîd min Sahîh Al Boukhârî 1/156]



Donc si cet homme avait pensé que réunir des cendres éparpillés dans l’océan et dans le vent soit quelque chose d’inconcevable ; cela ne fait pas de lui quelqu’un qui ignore la puissance d’Allah. Et ce genre de chose ne peut être connu d’un homme sans qu’Allah ne l’enseigne par le biais d’un prophète. Mais si le message lui était parvenu, l’informant que réunir les cendres est une chose possible et concevable mais qu’il aurait quand même douté qu’Allah puisse le faire : il aurait alors été un mécréant.

[1] Il est Aboû Abdel‘Azîz Ahmad Ibn ‘Abderrahîm Al Fâroûqî Ad-Dahlawî, 1110-1176 de l’hégire (1699-1762 ap. J.C.) Juriste Hanafite et parmi les savants du Hadîth.

[2] Voir aussi dans Charh Al ‘Aqîda At-Tahâwiya d’Ibn Abî Al ‘Izz, page 136

[3] Enseignant saoudien à l’université de Médine.

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