Réponse au mensonge des pseudo-jihadistes sur le shaykh Aboû Boutayn

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Dans son torchon intitulé "Réponse au Ghulat Anonyme 2", le webmaster pseudo-jihadiste du site "musulmans-du-monde" nous écrit ceci :

Cheykh Abou Boutayn a dit :

« Mais le simple musulman qui ne connait pas les preuves, s’il est convaincu de l’unicité du Seigneur et de la prophétie de Mouhammad, et qu’il croit en la résurrection après la mort, au Paradis et à l’Enfer, et que ces actes d’idolâtries commises dans ces monuments, sont vaines et égarements, et qu’il en est convaincu catégoriquement sans l’ombre d’un doute, alors c’est un musulman même s’il ne connait pas les preuves, car la populace des musulmans ne sont généralement pas capables de comprendre les preuves. » [Dourar As-Saniyya 10/409]

Le sheikh parle ici d’une personne qui n’a pas fait le takfir du mushrik, mais qui à juste dit que leur actes (de shirk) sont vain et égarement, sans le qualifié de shirk ou de mécréance et qui par conséquent n’applique pas le takfir, pourtant le sheikh le nomme « simple musulman.

Le webmaster qitaliste du site "musulmans-du-monde" a cité ces propos du shaykh Aboû Boutayn dans le but de corroborer sa thèse hérétique selon laquelle le takfîr des mouchrkîn ne ferait pas partie du asl ad-dîn.

Nous répondons, avec l'aide d'Allah, ce qui suit :

Le shaykh Aboû Boutayn parle du musulman qui n'est pas capable de prouver que les mouchirkin contredisent le Coran en mentionnant les versets qui traitent des actes que font les adorateurs de tombeaux. Ceci parce qu'il ne connaît pas bien le Coran et d'autres sources scripturaires. En effet, certains monothéistes peuvent très bien avoir pour conviction que se prosterner devant un autre qu'Allah est du polythéisme et de la mécréance sans pour autant connaître des versets coraniques stipulant le caractère idolâtre et impie de cet acte. Ou bien le cas d'une personne qui a pour conviction que celui qui adore qu'Allah n'est pas monothéiste et qu'il n'est pas sur la même religion que lui mais ignore les termes tels que "mouchrik" ou "kâfir" ou "wathani" ou "jâhili" mais qui sait que cette personne est dans une religion fausse et non dans la vraie religion.

Le shaykh Aboû Boutayn a des paroles très claires sur la mécréance des associateurs et sur la mécréance de celui qui doute de la mécréance des associateurs, et ceci aussi bien dans le cas général que dans le cas précis, comme il le dit lui même en des termes explicites dans ad-dourar as-saniyya, vol. 10, p. 401.

Nous vous invitons à consulter le lien ci-dessous pour connaîtra la véritable croyance d'Abou Boutayn sur ce sujet :

Ad-dourar as-saniyya, vol. 10, p. 401

http://muwahhidin-vs-talafi.over-blog.com/article-bannir-une-personne-de-l-islam-par-abdallah-ibn-abd-ar-rahman-abou-boutayn-80531850.html

Le fait de déclarer que les actes des mouchrikîn sont vains et qu'ils constituent de l'égarement, cela signifie que les actes de ces associateurs ne sont pas acceptés pour Allah car ils n'ont pas acquis le tawhîd. Il est inconcevable d'affirmer que les actes d'un tel sont vains tout en ayant conviction qu'il est dans la même voie que toi. Pour que les oeuvres pies soient acceptées par Allah le Très-Haut, il faut qu'il y ait la présence tawhîd, autrement dit il faut que la personne en question soit musulmane monothéiste. Et si ses oeuvres sont vaines, c'est que la personne n'est justement pas musulmane monothéiste, mais plutôt le contraire, à savoir associatrice mécréante.

Le shaykh de l'Islam Mouhammad Ibn Abd Al-Wahhâb dit à ce propos dans « al-qawâ'id al-arba'a » :

Et lorsque tu sauras qu'Allah t’a créé pour son adoration, sache alors que l’adoration n'est appelée ainsi que si elle est accompagnée du monothéisme (tawhîd), tout comme la prière ne porte ce nom que si elle est pratiquée en état de pureté. En effet, lorsque le polythéisme se mélange à l’adoration, il la corrompt tout comme l’impureté corrompt la pureté. Et lorsque tu sauras que lorsque le polythéisme se mêle à l’adoration, il la corrompt et annule toutes les actions, et rend celui qui le commet parmi les damnés de l’Enfer éternellement, tu sauras dès lors que la chose la plus importante pour toi c’est de connaître cela.

Points à noter :

Pour qu'un acte d'adoration soit accepté, il faut la présence du tawhîd.
Celui dont l'oeuvre est vaine, c'est parce qu'il n'y a pas en lui le tawhîd.
Celui qui n'a pas en lui le tawhîd, c'est que forcément il n'est pas musulman monothéiste.

Le Très-Haut dit au verset 65 de la sourate 39 :

وَلَقَدْ أُوحِيَ إِلَيْكَ وَإِلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكَ لَئِنْ أَشْرَكْتَ لَيَحْبَطَنَّ عَمَلُكَ وَلَتَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

En effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : 'Si tu donnes des associés à Allah, ton œuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants.'

Nous disons donc aux pseudo-jihadistes : Est-il concevable de dire d'une quelconque personne que ses oeuvres sont vaines sans qu'elle ne soit pas sur une religion autre que celle de l'Islam ?

La réponse est non.

Allah le Très-Haut dit dans Son Noble Livre, dans la sourate 31, au verset 30 :

ذَلِكَ بِأَنَّ اللَّهَ هُوَ الْحَقُّ وَأَنَّ مَا يَدْعُونَ مِن دُونِهِ الْبَاطِلُ وَأَنَّ اللَّهَ هُوَ الْعَلِيُّ الْكَبِيرُ

Il en est ainsi parce qu'Allah est la Vérité, et que tout ce qu'ils invoquent en dehors de Lui est le Faux, et qu'Allah, c'est Lui Le Haut, Le Grand

Allah est le Vrai : Ceux qui adorent le Vrai sont les monothéistes

Le Tâghoût (tout ce qui est adoré en dehors d'Allah) est le Faux : Ceux qui adorent le Faux sont les polythéistes

L'une des conditions du désaveu du Tâghoût, c'est d'avoir conviction de la fausseté, de l'invalidité de l'adoration d'un autre qu'Allah, c'est-à-dire d'avoir conviction que l'adoration du Tâghoût est vaine, fausse et non agrée par Allah.

Ceux qui adorent le Vrai ne sont pas sur la même voie, la même religion que ceux qui adorent le Faux.

Si on a conviction que ceux qui adorent les tombes sont dans le faux et que les actes constituent de l'égarement, c'est que forcément on les considère sur une voie autre que celle du tawhîd.

D'ailleurs, le takfîr des mouchrikîn n'est autre qu'une question de conviction : il faut être convaincu en son for intérieur que les mouchrikîn sont sur une voie autre que celle de l'Islam, que leurs oeuvres sont vaines et fausses, et qu'ils sont dans l'égarement.

Lorque nous disons que le takfîr des mouchrikîn fait partie du asl ad-dîn, il faut comprendre par là qu'il faut avoir conviction que les mouchrikîn sont sur une voie autre que celle de l'Islam, et ceci est indissociable de l'attestation qu'il n'y a point de divinité digne d'être adoré excepté Allah. On peut très bien avoir acquis le tawhîd sans connaître les mots techniques tels que "takfîr" ou encore "tâghoût". L'essentiel est d'appliquer ce que ces mots impliquent réellement.

Celui qui croit que celui qui adore un autre qu’Allah n’est pas monothéiste et qu’il n’est pas sur la même religion que lui mais qu’il ignore juste quel nom lui donner, alors il est musulman. Il s'agit ici de celui ne connaît pas le mot « mouchrik » ou « kâfir » ou « wathanî » ou « jâhilî » etc., mais il sait que cette personne est dans une religion fausse et non dans la vraie religion.

C'est dans ce sens qu'il faut comprendre les paroles du shaykh Abou Boutayn :

لكن العامي الذي لا يعرف الأدلة، إذا كان يعتقد وحدانية الرب سبحانه، ورسالة محمد صلى الله عليه وسلم، ويؤمن بالبعث بعد الموت، وبالجنة والنار، وأن هذه الأمور الشركية التي تفعل عند هذه المشاهد، باطلة وضلال، فإذا كان يعتقد ذلك اعتقادا جازما لا شك فيه، فهو مسلم وإن لم يترجم بالدليل، لأن عامة المسلمين ولو لقنوا الدليل، فإنهم لا يفهمون المعنى غالبا.

Mais le simple musulman qui ne connait pas les preuves, s’il est convaincu de l’unicité du Seigneur et de la prophétie de Mouhammad - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - , et qu’il croit en la résurrection après la mort, au Paradis et à l’Enfer, et que ces idolâtries commises dans ces monuments, sont vaines (bâtila) et égarements (dhalâl), et qu’il en est convaincu catégoriquement sans l’ombre d’un doute, alors c’est un musulman même s’il ne connait pas les preuves, car la populace des musulmans ne sont généralement pas capables de comprendre les preuves.

Source : ad-dourar as-saniyya, 10/409

Et comme cela fut rapporté dans le Hadîth, rapporté par l'imam Mouslim :

عَنْ أَبِى أُمَامَةَ قَالَ قَالَ عَمْرُو بْنُ عَبَسَةَ السُّلَمِىُّ كُنْتُ وَأَنَا فِى الْجَاهِلِيَّةِ أَظُنُّ أَنَّ النَّاسَ عَلَى ضَلاَلَةٍ وَأَنَّهُمْ لَيْسُوا عَلَى شَىْءٍ وَهُمْ يَعْبُدُونَ الأَوْثَانَ

D’après Abî Oumâma qui dit ‘Amr Ibn ‘Abasa As-Soulamî dit : « Alors que j’étais dans l’époque du paganisme (al-jâhiliyya) je trouvais que les gens étaient dans l’égarement et qu’ils n’étaient sur rien du tout alors qu’ils adoraient les idoles. »

Ainsi que le hadîth, rapporté par l'imam Al-Boukhârî :

D’après Asmâ fille d’Abou Bakr, qu’Allah les agrée tous les deux, elle dit : J’ai vu Zayd Ibn ‘Amr Ibn Noufayl debout, dos à la Ka’ba dire : « Ô habitants de Qouraych ! Par Allah nul d’entre vous n’est sur la religion d’Ibrâhîm à part moi »

Ces hommes étaient musulmans avant de rencontrer le Prophète - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix ; ils savaient que les polythéistes n’étaient sur aucune religion juste ; et qu’ils n’étaient pas sur la religion d’Ibrâhîm, bien qu’ils n’ont pas clairement utilisé des termes comme « mouchrik » ou « kâfir » ou « wathanî » , etc. Ces termes sont en effet connus par les textes scripturaires.

Celui qui atteste que le polythéiste est un polythéiste mais pense qu’il fait tout de même partie des gens de la vraie religion (le monothéisme), alors c’est un mécréant et cela ne lui sert à rien de dire que ce polythéiste est un polythéiste.

Dans l'esprit des qitalistes, faire le takfîr de quelqu'un implique nécessairement de la considérer comme un mécréant qui mérite le châtiment dans l'au-delà. Et ceci est complétement faux. Si c'était vraiment le cas, alors il faudrait aussi faire le takfîr de ceux qui sont d'avis que les mouchrikin ignorants seront testés dans l'au-delà. Or nous savons qu'il y a divergence pour ce qui est de l'au-delà : certains savant disent que les mouchrikin ignorants seront testés et d'autres sont d'avis qu'ils seront châtiés.

Il existe deux types de takfîr :

1) Le takfîr d'ici-bas (le nom de mécréance ici-bas, le takfîr d'apparence)
2) Le takfîr de l'au-delà (le statut de mécréant)

Faire le takfîr du mouchrik signifie : avoir conviction que le mouchrik n'est pas monothéiste, qu'il n'est pas musulman, qu'il est sur une voie autre celle du tawhîd, sur une religion autre que celle de l'Islam, etc.

Si le mouchrik a reçu la houjja, il faut alors cette fois-ci avoir conviction qu'il aura le statut de mécréant dans l'au-delà s'il meurt sans se repentir. Et si le mouchrik n'a pas reçu la houjja, il faut seulement avoir conviction qu'il n'est pas musulman, qu'il n'est pas sur la religion de l'Islam, qu'il est pas sur la voie du tawhîd, que ses oeuvres sont vaines, qu'il est dans l'égarement, dans le faux, qu'il n'est pas le frère du monothéiste, etc.

Le shaykh Hammâd Ibn Nâsir dit :

Quiconque reçoit la prédication mohammadienne à laquelle nous appelons, et qu’il s’y soumet ensuite, il est un musulman promis au Paradis, indépendamment de l’époque ou de l’endroit où il se trouve ; soit en vouant le culte exclusif à Allah sans Lui vouer d’associer et en adhérant aux lois de l’Islam. Cependant, certains sont comparables aux païens de l’ère préislamique ; ils n’ont aucune connaissance de l’unicité pour laquelle Mouhammad fut envoyé aux hommes ; ni de l’association qu’il a combattue par les armes. Dans ce cas, on ne peut parler de musulmans en raison de leur ignorance. Quiconque commet l’association en apparence est considéré comme un mécréant en apparence. Ainsi, on ne demande pas le pardon en sa faveur et on ne fait pas l’aumône pour lui. Nous remettons son sort à Allah qui connait le fond des poitrines. Au même moment, nous ne disons pas qu’il est un mécréant, étant donné que nous faisons une distinction entre les cas. Nous ne condamnons pas un cas particulier à la mécréance, car nous ne sommes pas à même de sonder les cœurs. Nous remettons donc son sort à Allah… Les étudiants en science doivent bien comprendre cette distinction. Nous condamnons à la mécréance celui qui adhère à une autre religion que l’Islam, mais nous ne disons pas qu’un tel ira au feu. Nous maudissons les injustes, mais nous ne maudissons pas un tel en particulier. »

Source : ad-dourar as-saniyya, vol. 11, p. 75-76

Ainsi, lorsque nous voyons une personne commettre du chirk, on la considère mécréante en apparence (il s'agit là du nom de mécréance ici-bas, le takfîr d'ici-bas), être convaincue qu'elle n'est pas le frère du monothéiste, avoir conviction qu'elle est sur une voie autre que celle du tawhîd, une religion autre que celle de l'islam, qu'elle est dans l'égarement et que ses actes d'adorations voués à autre qu'Allah sont vains et faux : ceci fait partie du asl ad-dîn. Faire le takfîr de celui qui adore un autre qu’Allah ou qui suit un autre prophète que Mouhammad qu’Allah le bénisse et le salue, cela veut dire : être convaincu que cette personne n’est pas musulmane et n’est pas du tout sur la religion enseignée par le prophète Mouhammad, qu’Allah le bénisse et le salue. Et cette conviction, elle est inséparable du monothéisme et c’est l’un des premiers enseignements apportés par tous les prophètes ; que la paix soit sur eux, tant et si bien qu’il est impossible d’être musulman et d’entrer au Paradis sans cette conviction.

Maintenant quant à savoir si le mouchrik mérite le châtiment dans l'au-delà ou pas, ceci dépendra de son cas :

Si le mouchrik en question a reçu la houjja, alors il méritera le châtiment dans l'au-delà s'il venait à mourir sans se repentir

Si le mouchrik en question n'a pas reçu la houjja, on le considère certes mécréant en apparence (on lui donne le nom de mécréance ici-ba) et quant à sa situation dans l'au-delà, il y a divergence à ce sujet. Certains savants estiment qu'il sera testé [par Allah] et d'autres affirment qu'il mérite le châtiment.

Les qitalistes s'imaginent que le takfîr ne peut avoir lieu qu'après un rejet ou un démenti, et ceci est complètement faux.

Toute personne commettant du chirk par ignorance sera nommé « mouchrik kâfir » comme le stipule le shaykh Abou Boutayn en ces termes :

من فعل اليوم ذلك عند هذه المشاهد فهو مشرك كافر بلا شك، بدلالة الكتاب والسنة والإجماع؛ ونحن نعلم أن من فعل ذلك ممن ينتسب إلى الإسلام، أنه لم يوقعهم في ذلك إلا الجهل، فلو علموا أن ذلك يبعد عن الله غاية الإبعاد، وأنه من الشرك الذي حرمه الله، لم يقدموا عليه، فكفرهم جميع العلماء، ولم يعذروهم بالجهل، كما يقول بعض الضالين: إن هؤلاء معذورون لأنهم جهال وهذا قول على الله بغير علم، معارض بمثل قوله تعالى:

فَرِيقاً هَدَى وَفَرِيقاً حَقَّ عَلَيْهِمُ الضَّلالَةُ إِنَّهُمُ اتَّخَذُوا الشَّيَاطِينَ أَوْلِيَاءَ مِنْ دُونِ اللَّهِ

قُلْ هَلْ نُنَبِّئُكُمْ بِالْأَخْسَرِينَ أَعْمَالاً

Nous disons donc : Quiconque fait cela dans ces monuments, c’est un idolâtre mécréant (mouchrik kâfir) sans l’ombre d’un doute, et c’est prouvé par le Coran, la Sounna et le Consensus. Et nous savons certainement que ceux qui font cela et se prétendent musulmans, ne sont tombé dans cela que par ignorance, vu que s’ils savaient que cela les éloignaient complètement d’Allah et que c’est l’idolâtrie qu’Allah a interdite : ils ne le commettraient jamais ! Et donc, tous les savants les ont excommunié hors de l’Islam sans leur accorder l’excuse de l’ignorance, contrairement à ce que disent certains égarés : « Ceux là sont excusé pour leur ignorance. » C’est parler sur Allah sans science que de dire cela, et on leur réplique en leur récitant les versets : « Il guide une partie, tandis qu'une autre partie a mérité l'égarement parce qu'ils ont pris, au lieu d'Allah, les diables pour alliés, et ils pensent qu'ils sont bien-guidés ! » (sourate 7 - verset 30) Et : « Dis: 'Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres? • Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égaré, alors qu'ils s'imaginent faire le bien. » (sourate 18 - verset 103 et 104)

Source : ad-dourar as-saniyya, vol. 10, p. 405

Ainsi quand on dit que le takfîr des mouchrikîn fait partie du asl ad-dîn, cela signifie qu'il faut avoir la ferme conviction que le mouchrik est ici-bas mécréant, on le considère en tant que tel en apparence et pas autrement. Et quant à sa situation dans l'au-delà, ceci est une autre question, car nous savons qu'il y a à ce sujet divergence chez les savant quant à savoir si il sera directement châtié ou testé au préalable.

Cette parole d'Aboû Boutayn pose bien des problèmes aux qitalistes.

Le shaykh n'a pas dit « mouchrik » tout court, mais il a dit « mouchrik kâfir ». Il a bien utilisé le terme « kâfir » sur des gens qui commettent du chirk par ignorance.

Les qitalistes prétendent qu'on ne peut donner le qualificatif de « mécréant » qu'à quelqu'un qui a reçu le message [de l'Islam] et qui l'a rejeté par la suite. Pourtant le shaykh Abou Boutayn dit bien, à propos du mouchrik ignorant, qu'il est...mécréant!! Les confusions des qitalistes à ce sujet viennent du fait qu'ils ne savent pas faire la différence entre la mécréance réelle (statut de mécréant) et la mécréance d'apparence (le nom de mécréance ici-bas).