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Réfutation Décisive et Foudroyante de la Secte des Pseudo-Jihadistes Concernant l'Ambiguité des Tatars

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 Réfutation Décisive et Foudroyante de la Secte des Pseudo-Jihadistes Concernant l'Ambiguité des Tatars Empty Réfutation Décisive et Foudroyante de la Secte des Pseudo-Jihadistes Concernant l'Ambiguité des Tatars

Message  Admin Sam 15 Sep - 15:33

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 Réfutation Décisive et Foudroyante de la Secte des Pseudo-Jihadistes Concernant l'Ambiguité des Tatars Basmala-1

Les pseudo-jihadistes prétendent qu'Ibn Taymiyya considérait musulmans ceux qui n'ont pas fait le takfîr des Tatars. Les pseudo-jihadistes en concluent donc que le takfîr des mouchrikîn ne fait pas partie du asl ad-din, car s'il faisait partie du asl ad-dîn, Ibn Taymiyya n'aurait pas donc donné le nom de "musulmans" à ceux qui ne voyaient pas la mécréance des Tatars et du combat (jihâd) contre eux.

Dans son torchon intitulé "Réponse au Ghulat Anonyme", le webmaster du site qitaliste "musulmans-du-monde" nous écrit ceci :

Comme vous le voyez, un grand groupe de musulman ont soit ignoré la situation des Tatar (ce qui n’est pas notre sujet ici) ou sois ignorer le Houkm d’Allah sur les actes commis par les Tatar et d’autres étaient conscient de leurs actes mais ne les considéraient pas mécréants mais des Musulmans Boughâtes et d’autre les considéraient comme des Musulman tout court.
Il écrit également :

Ibn Taymiya a donc cité dans sa réponse le Statut juridique des Tatar dans la religion d’Allah, et que se sont des Mécréants Apostats, et qu’il est obligatoire de les combattre, et ceux qui ont considéré les Tatar comme étant des Musulmans Boughâtes se son trompé et se son égaré dans un égarement évident
Alors là, on atteint le fond de l'ignorance et du burlesque par la même occasion.

On se demande si ces gens ont vraiment lu les fatwas anti-mongoles d'Ibn Taymiyya. Il est quand même scandaleux de voir des qitalistes prétendant réfuter les Mouwahhidin d'Ahl As-Sounna wa Al-Jamâ'a alors qu'ils n'ont même pas pris connaissance de toutes les fatwas d'Ibn Taymiyya sur les Tatars. C'est cela le véritable minhâj des pseudo-jihadistes! Ils ont fondé leur doctrine sur des morceaux de phrases des savants et en faisant du bricolage.

Note utile :

Nous vous invitons à prendre connaissance, dans son intégralité, de l'une des fatwas d'Ibn Taymiyya sur le statut des Tatars en cliquant ici : http://www.pseudo-salafis.com/article-ibn-taymiyya-et-les-tatars-84638583.html

Il faut savoir qu'Ibn Taymiyya ne considérait pas dans l'ensemble les Tatars comme des apostats, mais comme des musulmans qui sont dans le même cas que celui des kharijites. Or les kharijites ne sont pas des apostats, ni des mécréants d'origines, mais bel et bien des Musulmans. Même si effectivement il y avait parmi les Tatars quelques mécréants d'origine et des apostats, la plupart d'entre eux étaient des musulmans ayant professé les deux attestations de foi. Ils sont donc à ce titre considéré comme des musulmans. Ibn Taymiyya affirme qu'il faut combattre les Tatars de la même manière que furent combattus les kharijites au temps de 'Ali Ibn Abî Tâlib. Comme nous allons le voir après, le cas des Tatars relève de la « tâ'ifa moumtani'a ».

S'il est vrai qu'au départ les Tatars étaient des mécréants d'origine, il faut savoir qu'ils se sont convertis à l'Islam par la suite. Les Tatars de l'époque de Gengis Khân étaient des mécréants et ceux de l'époque de Ghazân Khân, ils s'affiliaient déjà à l'Islam.

Ibn Taymiyya a été lui-même témoin de la conversion de certains Tatars. Le shaykh de l'Islam déclare en effet ce qui suit :

Je les avais invités à devenir musulmans et, lorsque l'un d'eux prononçait les deux témoignages de foi, je leur donnais à manger quelque chose.
Source : majmoû' al-fatâwâ d'Ibn Taymiyya, éd. Abd Ar-Rahmân Ibn Mouhammad Ibn Qâsim (en 37 tomes), Rabat, maktabat al-ma'ârif, t. 13, p. 93.

Anas Ahmed Lala , dans son article intitulé « Quand l'Il-khan Ghâzân, mongol converti à l'islam, envahissait la Syrie musulmane », dans son site "la maison de l'islam", écrit :

Ibn Kathîr relate brièvement pour sa part que, face aux interrogations des gens quant au statut que revêtait le fait de combattre les Mongols devenus musulmans, Ibn Taymiyya déclara : "Les Tatars sont du même type que les Kharijites qui firent une insurrection armée (kharajû 'ala) contre Alî et Mu'âwiya et se considérèrent plus aptes qu'eux deux à diriger. Ces [Tatars] prétendent être plus aptes que les musulmans [en place dans le régime mamelouk] à faire établir le vrai ; ils blâment, chez ces musulmans, ce qu'ils font comme péchés et injustices, alors qu'eux-mêmes font choses beaucoup plus graves". Ibn Kathîr relate : "Les ulémas et les gens prirent alors conscience de cela" (Al-Bidâya wa-n-nihâya 14/25)
Le qitaliste ignorant Soulayman Abu Malik le congolais nous dit qu'Ibn Taymiyya considérait les Tatars comme des "mécréants apostats". Ainsi d'après ce pseudo-jihadiste, les Tatars auraient tous été au départ des mouwahhidin avant d'apostasier en masse !! Si vraiment les Tatars étaient tous dans un premier temps des mouwahhidin, quand est-ce qu'ils se sont convertis à l'Islam et quand est-ce qu'ils ont apostasié? Quelles sont leurs apostasies? En vérité, les pseudo-jihadistes, dans leur manque de rigueur, sont dans une confusion profonde! Allah dit, dans la sourate 50, au verset 5 :

بَلْ كَذَّبُوا بِالْحَقِّ لَمَّا جَاءهُمْ فَهُمْ فِي أَمْرٍ مَّرِيجٍ

Plutôt, ils traitent de mensonge la vérité qui leur est venue : les voilà donc dans une situation confuse.
Pour mieux comprendre le statut des Tatars, nous vous proposons un extrait de l'étude intitulée « Les invasions de Ghazân Khân en Syrie, Polémiques sur sa conversion à l'islam et la présence de chrétiens dans ses armées » de D. Aigle [vous pouvez consulter l'intégralité de cette étude sur le site www.pseudo-salafis.com en cliquant ici : http://www.pseudo-salafis.com/article-ghazan-khan-ses-armees-et-le-regime-politique-des-tatars-a-travers-les-fatwas-d-ibn-taymiyya-86326680.html]

Ibn Taymiyya tente de déterminer le statut des soldats qui combattent dans les deux camps. En 658/1260, lorsque Houlagou avait conquis la Syrie, les Mamelouks pouvaient affronter ses troupes : cela ne soulevait aucun problème juridique particulier puisque les Mongols étaient à cette époque considérés comme des infidèles. Il s’agissait de repousser des assaillants qui, comme les Francs, cherchaient à s’emparer d’une partie du territoire islamique. Le djihad contre ces envahisseurs était légitime et même obligatoire. En revanche, lorsque Ghāzān Khān attaque le bilād ach-châm, lui et la plupart de ses soldats sont convertis à l’islam. Les musulmans, perplexes sur la marche à suivre dans ce cas, se tournent vers Ibn Taymiyya :

« Quelle attitude faut-il adopter ? Que disent les imams à propos de ces Tatars (i.e. les Mongols) qui envahissent le territoire de la Syrie alors qu’ils ont prononcé les deux professions de foi (ach-chahâdatayn) et qu’ils se réclament de l’islam [5] ? »

Le savant hanbalite était conscient du danger représenté par cette invasion parce que la plupart des habitants de Damas considéraient Ghazân Khân avec respect. Il avait accordé l’amān aux Damascènes et prétendait venir en Syrie pour mettre fin à un régime considéré par une grande partie de la population civile comme tyrannique et coercitif. Cette crainte est d’ailleurs évoquée dans la version B de la lettre d’al-Malik al-Nāṣir Mouḥammad qui, comme on l’a constaté, accuse l’Ilkhan de donner de la publicité à sa conversion alors que son intime conviction est à l’opposé. Les troupes mameloukes refusent, dans un premier temps, de guerroyer contre leurs frères musulmans.

Ibn Taymiyya répond fermement qu’il faut les affronter, mais il doit fournir une argumentation convaincante à ceux qui hésitent à prendre les armes. Son raisonnement a pour objectif de faire entrer les Mongols dans une catégorie de rebelles contre lesquels il est licite de mener le djihad, à savoir toute communauté musulmane facteur de désordre. Aux yeux du savant hanbalite, la composition des armées de Ghazân Khân est une véritable atteinte aux prescriptions de l’islam. Dans leurs rangs, dit-il, combattent un groupe d’infidèles parmi les chrétiens et les polythéistes [6]. Déjà, comme on l’a vu, al-Malik al-Nāṣir Mouḥammad accusait Ghazân Khân d’affronter les soldats mamelouks avec des armées constituées d’éléments de diverses provenances. Il y avait tout d’abord des chrétiens, mais également des musulmans qui, servant des souverains locaux vassaux des Mongols d’Iran, avaient été contraints de rejoindre la machine de guerre de l’Ilkhan. Se trouvaient également des grands émirs mamelouks qui avaient volontairement rejoint Ghazân Khân. Ibn Taymiyya considère ces derniers comme plus haïssables encore que les chrétiens, il les traite d’apostats :

« Il est établi par la Sounna que la sanction de l’apostat est plus importante que celle du mécréant d’origine (al-kāfir al-aṣlī) […], il doit être mis à mort […], même s’il est dans l’incapacité de combattre [7]. »

Il évoque un autre grief majeur à l’encontre de l’armée de l’Ilkhan : la présence d’hypocrites qui ne croient pas véritablement à l’islam [8]. Dans l’esprit d’Ibn Taymiyya, Ghazân Khân en fait naturellement partie. Ses troupes sont également composées d’innovateurs (ahl al-bid‘a) : des Rafidites (al-rāfiḍiyya), en d’autres termes les chiites duodécimains, des Jahmites (al-jahmiyya), des « Unionistes » (al-ittiḥādiyya) [9], à savoir les partisans de la théorie de la waḥdat al-woujoūd d’Ibn ‘Arabī, vivement rejetée par Ibn Taymiyya. De plus, Rachīd Ad-Dīn (m. 718/1318), le ministre de l’Ilkhan, se trouve à ses côtés. Il l’accuse d’être un « juif philosophe » (fa-inna-hu kāna yahoūdīyan moutafalsifan) qui s’est rattaché à l’islam et, par la suite, a rejoint le rafidisme [10]. On sait qu’Ibn Taymiyya a lutté sans relâche contre tous les groupes chiites qu’il considérait comme des extrémistes (ghoulāt al-chî'a), même en Syrie, parce qu’à ses yeux, ils représentaient pour l’islam un danger aussi grand que les attaquants venus de l’extérieur.

Afin de justifier le djihad contre les armées de Ghazân Khân, Ibn Taymiyya s’appuie sur le Coran et la Sounna du Prophète, mais il cherche aussi dans l’histoire des débuts de l’islam des faits qui lui servent d’exempla pour étayer son argumentation. Le règne du quatrième calife ‘Alī Ibn Abī Ṭālib (r. 35-40/656-661) est particulièrement important puisque c’est à cette époque que se sont produites les premières grandes fitna de l’histoire de la communauté islamique : la bataille du Chameau, en 36/656, et la bataille de Ṣiffīn, en 37/657. Cette dernière a conduit à l’émergence des Kharijites. Ces luttes entre frères musulmans ont marqué la mémoire les croyants ; elles permettent au savant hanbalite d’établir une distinction entre les différents rebelles à l’autorité califale (al-boughāt).

Ces combats entre musulmans qui ont eu lieu pendant le règne de ‘Alī Ibn Abī Ṭālib permettent à Ibn Taymiyya d’établir une distinction entre les différents conflits internes qui ont secoué la communauté musulmane à ses débuts. La position à prendre entre les adversaires qui se sont opposés dans les batailles du Chameau et de Ṣiffīn n’a pas donné lieu au consensus des savants en sciences religieuses (al-ijmā‘).

Les croyants avaient la possibilité de choisir l’un ou l’autre camp. En effet, pendant la bataille du Chameau qui a opposé ‘Alī Ibn Abī Ṭālib à Aïcha, la veuve du Prophète, se trouvaient dans le camp de cette dernière certains des compagnons de Mouḥammad. Au moment de l’affrontement entre ‘Alī et Mou‘āwiya, beaucoup de savants s’étaient opposés à un arbitrage humain, en vertu d’un verset coranique

« Si deux groupes de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Si l’un des deux se rebelle contre l’autre, luttez contre celui qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu » (sourate 49 – verset 9)

En revanche, dit Ibn Taymiyya, il y eut consensus pour soutenir ‘Alī dans ses combats contre les Kharijites, musulmans, mais sortis de l’islam : dans leurs rangs ne se trouvaient aucun compagnon du Prophète. Son raisonnement est simple : puisque l’ijmā‘ des savants appelait à combattre les Kharijites, il est légitime de mener le djihad contre les Mongols qui, tout en ayant adhéré aux lois de l’islam, n’en respectent pas rigoureusement les prescriptions. La religion islamique est ainsi mise en danger par ces nouveaux musulmans dont l’idéologie politique autorise à pactiser avec les chrétiens. Le bilād ach-châm est le théâtre d’une nouvelle fitna, il faut appliquer la prescription coranique : «Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que le culte de Dieu soit rétabli [11]. » Ibn Taymiyya peut aisément faire le lien entre ces rebelles qui ont introduit la fitna au sein de la jeune communauté islamique avec les événements qui ont lieu à son époque.
___________________________

[5] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 509.

[6] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 504.

[7] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 534.

[8] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 520.

[9] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 520.

[10] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 524.

[11] « majmoû' fatâwâ », vol. XXVIII, p. 513.
Afin de compléter cette réplique aux qitalistes, nous vous proposons de lire cet article d'Anas Ahmed Lala que vous pouvez retrouver sur son site web "la maison de l'islam". Le titre de son article est "Ibn Taymiyya a-t-il dit des Mongols convertis à l'Islam qu'ils étaient de faux musulmans? des apostats?"

Voulant montrer que les musulmans de Syrie ont le devoir de combattre l'armée mongole - désignée par le nom de "les Tatars" - venue envahir leur pays, Ibn Taymiyya a évoqué le principe du devoir de combattre la "tâ'ifa mumtani'a" qui est regroupée autour du fait de ne pas pratiquer une obligation claire de l'islam ou du fait de commettre un interdit clair de l'islam, même si cette "tâ'ïfa" prononce les deux témoignages de foi musulmane (voir par exemple Majmû' ul-fatâwâ 28/502). Or dans une autre fatwa il écrit que, selon lui, l'avis pertinent à propos de ces "tâ'ïfa mumtani'a" ne pratiquant pas l'obligation ou commettant l'interdit, est celui de ces ulémas qui pensent que ces "tâ'ïfa" ne sont pas dans le même cas de figure que les "bughât khârijîn 'an tâ'at il-imâm" ou même les "khârijîn 'ala-l-imâm", mais sont des "khârijîna 'an il-islâm, bi manzilati mâ'ni'i-z-zakât wa bi manzilat-il-khawârij-illadhîna qâtalahum 'Aliyyu-bnu Abî Tâlib radhiyallâhu 'an" (MF 28/503-504). Ailleurs il évoque même les Tatars venus envahir la Syrie comme étant "un ennemi mauvais, khârij 'an sharî'at il-islâm" (MF 28/425).

Dans cette expression "khârij 'an-islâm" ici employée par Ibn Taymiyya à propos de ces "tâ'ïfa mumtani'a" et donc des Mongols, qu'est-ce que Ibn Taymiyya a voulu dire :
– que ce groupe est sorti de l'islam même, et donc qu'il est devenu apostat ?
– ou bien qu'il est sorti de la pratique complète et nécessaire de l'islam, mais sans pour autant dire qu'il a quitté l'islam même ?


Le fait est qu'on note que Ibn Taymiyya a cité les Mongols ("Tatars") en les distinguant des "musulmans" : par exemple : "Faqad 'ulima anna hâ'ulâ'i-l-qawmu-lladhîna jâzû 'ala-sh-Shâm fi-l-marrat il-ûlâ 'âma tis'atin wa tis'îna (…) faqad sabaw min dharâriyy il-muslimîna mâ yuqâlu innahû alfun, aw yazîdu 'alayh" (28/520). "Wa hâ'ulâ'i mu'tadûna sâ'ïlûna 'ala-l-muslimîn"(28/541). Il a dit de plus qu'il dit d'eux qu'ils sont "muntassibîna ila-l-islâm" (28/504), ce qui peut être lourd de sous-entendus. Enfin Ibn Taymiyya a donné comme fatwa que les biens pris aux Tatars seront considérés comme du butin et que la quinte en sera donc perçue par les autorités (MF 28/28/588). Ne serait-ce pas, également, la preuve qu'il disait que les Tatars de Ghâzân sont en réalité des non-musulmans, bien que s'étant en apparence convertis à l'islam ?

En fait, qu'il y ait des non-musulmans déclarés (kâfir bi kufr aslî) et des apostats déclarés (kâfir bi ridda) dans l'armée tatare, c'est un fait que Ibn Taymiyya affirme explicitement. Mais Ibn Taymiyya affirme aussi que le plus gros de cette armée est constitué de gens s'affiliant à l'islam, mais tout en faisant preuve de manquements graves, et ce alors même qu'ils forment un groupe disposant d'une force conséquente. Ceci les fait entrer dans la catégorie "tâifa mumtani'a imtana'at min iltizâm sharî'atin az-zâhira al-mutawâtira", que l'autorité musulmane a le devoir de combattre.

(C'est le fait que ce type de gens constituent le plus gros de l'armée tatare qui fait qu'à chaque fois qu'il parle de ce que les musulmans qui sont de son côté doivent faire face à l'armée tatare, il a recours à la règle islamique relative à la "tâ'ïfa mumtani'a imtana'at min iltizâm sharî'atin min sharâ'ï'i-l-islâm az-zâhira al-mutawâtira".)

Dans la Fatwa anti-mongole I, Ibn Taymiyya a mentionné la présence de deux groupes au sein de l'armée tatare ; il écrit : "'Askaruhum mushtamilun :
- 'alâ qawmin kuffâr min an-nassârâ wa-l-mushrikîn ;
- wa qawmin muntassibîna ila-l-islâm – wa hum jum'hûr ul-'askar – yantiqûna bi-sh-shahâdatayn idhâ talabta minhum, wa yu'azzimûna-r-Rassûla
, wa layssa fîhim man yussalî illâ qalîlun jiddan ; (…) wa 'indahum min al-islâm ba'dhuhû, lâkini-lladhî 'alayhi 'âmmatuhum wa-lladhî yuqâtilûna 'alayhi mutadhamminun li tarki kathîrin min sharâ'ï'i-l-islâm aw aktharihâ
" (MF 28/504-505). Voyez : ce second groupe, qui constitue le plus gros de l'armée tatare selon ses dires, "yantiqûna bi-sh-shahâdatayn", prononcent les deux témoignages de foi.

C'est ce groupe qui est visé par le principe que, dans la même Fatwa, il a ainsi édicté quelques lignes plus haut : "Kullu tâ'ïfatin mumtani'atin 'an-iltizâmi sharî'atin min sharâ'ï'-il-islâm iz-zahirati-l-mutawâtirati, min hâ'ülâ'i-l-qawmi wa ghayrihim, fa innahû yajibu qitâluhum hattâ yaltazimû sharâ'ï'ahû, wa in kânû ma'a dhâlika nâtiqîna bi-sh-shahâdatayn" (MF 28/502). Et c'est ce même groupe qu'il a décrit, dans la Fatwa anti-mongole II, par les termes suivants : "Kullu tâ'ïfatin kharajat 'an sharî'atin min sharâ'ï' il-islam iz-zahirati-l-mutawâtirati, fa innahû yajibu qitâluhâ bi-t-tiffâqi-l-muslimîn, wa in takallamat bi-sh-shahâdatayn" (28/510).

Ailleurs, dans le texte qu'il écrit lors de l'avancée des Tatars en l'an 699, Ibn Taymiyya a distingué la présence de quatre groupes au sein de l'armée tatare :
- un premier est celui de non-musulmans comme les Mongols, les Arméniens etc. ;
- un second est composé de personnes qui étaient musulmanes mais ont ensuite apostasié l'islam : "tâ'ïfatun kânat muslimatan fa-r'taddat 'an il-islâm wa-n'qalabat 'alâ 'aqibayhâ, min al-'Arab, wa-l-Furus, wa-r-Rûm wa ghayrihim" ; il s'agit apparemment de personnes qui ont ouvertement quitté l'islam pour une autre religion (nous allons voir plus bas comment nous pouvons le dire) ;
- le troisième groupe est : "man kâna kâfiran fa-n'tassaba ilal-islâmi wa lam yaltazim sharâ'ï'ahû min iqâmat is-salât wa îtâ'ï-z-zakât wa hajj il-bayt wa-l-kaff 'an dimâ'i-l-muslimîna wa amwâlihim wa-l'tizâm il-jihâd fî sabîlillâh wa dharb-i-l-jiya 'ala-l-yahûd wa-n-nassârâ wa ghayri dhâlika" ;
- et le quatrième est : "qawmun irtaddû 'an sharâ'ï'-il-islâm wa baqû mustamsikîna bi-lintissâbi ilayh" (MF 28/413-416).
Juste après il récapitule ces groupes en une phrase, et, là, décrit le troisième ainsi : "ad-dâkhilûna fîhi min ghayr-iltizâmin li sharâ'ï'ïhî", et le quatrième par ces termes : "al-murtaddûna 'an sharâ'ï'ïhî lâ 'an simatihî" (MF 28/416).

On note qu'ici Ibn Taymiyya a distingué le quatrième du second groupes, le quatrième, dit-il, continuant de se prétendre musulman malgré le fait d'avoir renié les règles de l'islam (c'est-à-dire de ne pas avoir adhéré, en terme de croyances même, à ses obligations et interdictions connues) : le second est donc, par contraste, celui qui a ouvertement quitté l'islam, sinon il n'y aurait aucune différence.

Or remarquons que par ailleurs il distingue aussi le quatrième et le troisième groupes : si le quatrième est constitué de "ceux qui ont apostasié de ses prescriptions" (il a employé le terme "irtidâd" : "irtaddû 'an sharâ'ï'i-islâm"), en revanche le troisième est composé de "ceux qui sont entrés en islam mais sans s'être attachés à ses prescriptions" "lam yaltazim sharâ'ï'ahû" ; par différenciation avec le quatrième, on en comprend qu'il s'agit de ceux qui ne pratiquent pas les prescriptions de l'islam, mais sans les renier.

Or ce groupe mentionné ici en troisième position, est le même que celui cité dans l'autre passage (Fatwa anti-mongole I, plus haut), en seconde position. Cela est aisément vérifiable.
Il s'agit donc du groupe qui constitue le plus gros de l'armée tatare.
Et ce qu'il veut en dire n'est pas qu'il est sorti complètement de l'islam (puisque cela, c'est le cas du quatrième groupe), mais qu'il est sorti de la pratique complète et nécessaire de l'islam.

Ce groupe, constituant du plus gros de l'armée tatare, Ibn Taymiyya n'en a donc pas dit qu'il est sorti de l'islam après y être entré, mais qu'il y est entré sans s'être attaché à la pratique de ses prescriptions.

-
Par ailleurs :

Quand Ibn Taymiyya donne des exemples de la "tâ'ïfa mumtani'a" dont il dit qu'il est à l'unanimité nécessaire pour l'autorité musulmane de la combattre, il cite les mâni'u-z-zakât de l'époque de Abû Bakr, mais aussi les Kharijites du temps de 'Alî ; ces Khârijites constituèrent eux aussi une de ces "tâ'ïfa mumtani'a" à laquelle s'applique pour Ibn Taymiyya, la règle susmentionnée (MF 28/356, 469, 502, 545).

Or il a explicitement dit que l'avis correct au sujet des Kharijites de l'époque de 'Alî est qu'ils ne furent pas des apostats (MF 28/518).

Dès lors, quand il dit que ces Tatars – en fait du plus gros de l'armée tatare, comme nous l'avons vu – furent des "khârijîna 'an il-islâm à l'instar des (…) Kharijites que Alî combattit" (28/503-504), cela ne signifie pas "ayant quitté l'islam même et étant devenu apostats", mais : "étant sortis de la pratique complète et nécessaire de l'islam, sans pour autant avoir quitté l'islam", comme le furent les Kharijites.

D'ailleurs, le Prophète (sur lui soit la paix) avait dit des Kharijites "yamruqûna min ad-dîn kamâ yamruqu-s-sahmu min ar-ramiyya". Mais pour ceux des ulémas qui, à l'instar de Ibn Taymiyya, sont d'avis que les Kharijites ne furent pas apostats, cette parole du Prophète signifie non pas qu'ils soient complètement sortis de l'islam et devenus apostats, mais qu'ils sont sortis de la pratique orthodoxe, nécessaire et complète du dîn.

-
Quant aux autres points :

Pour ce qui est de "muntassibîna ila-l-islâm", il faut savoir qu'en soi elle ne recèle a priori pas de sous-entendus, car il l'a employé ailleurs pour décrire "tous ceux qui s'affilient à l'islam", sunnites et bid'ites y compris (cf. MF 7/356).

Reste qu'il a, c'est vrai, a distingué "les Tatars" des "musulmans" ; mais cela n'implique pas qu'il veuille dire que les Tatars sont des faux musulmans. Le fait est qu'il a aussi distingué aussi les Kharijites des musulmans : cf. MF 28/530. Pourtant il ne considère pas que les Kharijites furent des apostats (nous venons de le dire) : cf. MF 28/518.

Le simple fait de mentionner d'un côté "les musulmans" et d'un autre côté les "Tatars" n'implique donc pas qu'il ait considérés comme étant des "kâfirs bi kufr akbar" : cela peut le signifier ; mais cela peut aussi ne pas le signifier et être seulement à prendre dans le sens de "personnes ne s'étant pas soumises complètement, au niveau des actions obligatoires extérieures" (puisque à "islâm" Ibn Taymiyya donne ce sens : cf. MF 7/350 par exemple, où il explique que le nom "musulmans""s'applique extérieurement aux Hypocrites parce qu'ils se sont soumis extérieurement et qu'ils ont accompli ce qu'ils ont accompli d'actions extérieures : prière apparente, zakât apparente, hadj apparent, jihâd apparent"). Il pourrait donc ne pas avoir appliqué ce nom "islâm" de façon inconditionnelle (mutlaq) à ceux de l'armée tatare qui étaient "entrés en islam" (nous avons relevé cette affirmation de sa part plus haut) parce que, à la différence des Hypocrites de l'époque du Prophète, eux ne pratiquaient justement pas ces actions extérieures.

Reste le fait qu'il a appliqué la règle du butin aux biens pris aux Tatars (28/588). Mais en réalité cela n'implique pas non plus qu'il les considère kâfirs. En fait il a comparé ces Tatars aux Kharijites (28/548), et il n'a fait qu'appliquer à leur sujet la règle dont il a relaté ailleurs que Ahmad ibn Hanbal a appliquée aux biens pris aux Kharijites à la faveur d'une bataille (MF 28/516-517) – Kharijites dont nous venons pourtant de dire qu'Ibn Taymiyya a relaté de Ahmad qu'il ne les a pas considérés apostats.

Voici un autre de ses écrits : "Mais il s'agissait d'un djinn qui nous aimait, et qui fit donc vis-à-vis des Turcs Tatars choses semblable que je faisais lorsqu'ils vinrent à Damas : Je les invitais à l'islam, et lorsque l'un d'eux prononçait les deux témoignages, de lui donnais à manger ce qui était présent. Il [= ce djinn] fit donc avec eux chose pareille à ce que je faisais, voulant par cela m'honorer, afin que l'autre pense que c'est moi qui ai fait ainsi" (MF 13/92-93). Ici il est dit que lorsque les Turcs Tatars vinrent à Damas, Ibn Taymiyya leur présentait l'islam et il y en avait qui l'acceptaient.
Cependant, une nouvelle fois cela n'implique pas que tous les Tatars venus à Damas étaient kâfirs, car il pourrait s'agir de ceux qui n'étaient pas entrés en islam et, à la différence du groupe sus-évoqué, n'avaient jamais prononcé les deux témoignages, ou bien les avaient prononcés mais avaient ensuite apostasié.

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Conclusion :

Qu'il y ait des non-musulmans déclarés (kâfir bi kufr aslî) et des apostats déclarés (kâfir bi ridda) dans l'armée tatare, c'est un fait que Ibn Taymiyya affirme explicitement. Cependant, ce qu'Ibn Taymiyya affirme aussi c'est que le plus gros de cette armée est constitué de gens qui "sont entrés en islam" par le fait d'avoir prononcé les deux témoignages de foi, mais tout en négligeant de se conformer en actes à ses prescriptions (sharâ'ï') ; or ceci fait d'eux des gens s'affiliant à l'islam mais faisant preuve de manquements graves, et ce tout en formant un groupe doté d'une force ("tâ'ïfa mumtani'a"). C'est ce qui entraîne que, dit Ibn Taymiyya, il est nécessaire pour l'autorité musulmane de les combattre. C'est donc par évocation du principe demandant de combattre la tâ'ïfa mumtani'a kharajat 'an il-'amal bi ahkâm il-islâm az-zâhira al-mutawâtira, que Ibn Taymiyya appela à les combattre ; mais non en disant que, dans leur majorité, ils auraient été apostats.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
Hormis les quelques mécréants d'origine et les apostats se trouvant parmi les Tatars, la plupart d'entre eux étaient donc des musulmans qu'Ibn Taymiyya ne considère pas comme étant des boughât qui sont tombés dans la mauvaise interprétation.

Exemple de boughât qui sont tombés dans la mauvaise interprétation et de l'ijtihâd :

Arrow Aïcha, Talha et Az-Zoubayr, et leurs partisans

Arrow Mouâ'wiya et 'Amr Ibn Al-'Âs et leurs partisans

Pour Ibn Taymiyya, ceux qui comparent le cas des Tatars à celui d'Aïcha ou de Mouâ'wiya, il est alors dans l'erreur. Pour Ibn Taymiyya, le cas des Tatars relève plutôt de la tâ'ifa moumtani'a, à l'instar des kharijites de l'époque de 'Ali Ibn Abî Tâlib.

Nous savons qu'il existe des divergence chez les Ahl As-Sounna quant à la mécréance de celui qui délaisse un pilier de l'Islam tout en reconnaissant son caractère obligatoire.

Considérons le cas d'un groupe de gens qui refuse de faire la prière. On dira qu'il s'agit là d'une tâifa moumtani'a (groupe rebelle). Ce groupe doit être combattu jusqu'à ce qu'il se soumettre à la prescription divine. La question qui se pose maintenant est la suivante : doivent-ils être combattus en tant que musulmans rebelles ou en tant qu'apostats? Il y a divergence à ce sujet chez les savants d'Ahl As-Sounna. Certains disent que celui qui délaisse la prière est mécréant quand bien même il reconnait son caractère obligatoire et d'autres affirment qu'il est musulman tant qu'il reconnaît le caractère obligatoire de la prière.

Ceux qui parmi les musulmans ignorent ces sujets ou ont des ambiguités par rapport à cela, ils ne sont pas mécréants, car il ne s'agit pas ici du fondement de l'Islam (asl ad-dîn). Il n'y a donc rien de choquant à ce qu'Ibn Taymiyya considère musulmans ceux qui ne voyaient pas le jihâd contre les Tatars ou encore ceux qui ignorent le jugement (houkm) quant à leur statut d'un point de vue islamique.

L'imam Ibn Taymiyya dit :

Le représentant de l'autorité a pour premier devoir d'ordonner à tous ceux qui dépendent de son autorité de faire les prières prescrites par Allah et de punir ceux qui s'en abstiennent. Ce devoir lui est imposé par l'accord unanime des Musulmans.

Si les hommes qui omettent de faire leurs prières constituent une minorité rebelle (tâ'ifa moumtani'a), on devra les combattre, pour cette omission, selon l'avis communément admis. On les combattra aussi s'ils omettent de pratiquer l'aumône, le jeûne ou quelque autre obligation, par exemple s'ils autorisent ce que la loi défend, par exemple, s'ils autorisent des mariages contraires à la loi, ou qu'ils portent atteinte à l'ordre public. Une minorité rebelle qui refuse de mettre en pratique une des lois de l'Islam transmises par une chaîne continue de rapporteurs (tawâtour) et, universellement admises, doit être combattue jusqu'à ce que la parole d'Allah triomphe. Si c'est un homme isolé qui omet de faire ses prières, certains juristes pensent qu'on doit le battre ou l'emprisonner jusqu'à ce qui les fasse. La majorité des jurisconsultes soutiennent par contre que l'on demandera à cet homme de faire acte de contrition et de prier: s'il refuse, on devra le mettr à mort.

Doit-on considérer qu'on l'exécute en tant que mécréant (kâfir), ou de croyant coupable d'une faute grave (fâjir) ? Les deux doctrines sont soutenues. La majorité des Anciens (salaf) le considèrent comme mécréant. Cette question ne peut se poser que si cet homme reconnaît que les prières sont obligatoires; s'il nie le principe même de cette obligation, tous les jurisconsultes, sans exception, le considèrent comme un mécréant. Il en sera de même pour tous qui nient les devoirs que nous avons énumérés ou enfreignent les interdictions prescrites.

Punir en effet un homme qui néglige de s'acquiter de ses devoirs ou qui commet une action interdite, constitue le but suprême du jihâd, dont le Coran et la Sounna font un devoir pour la communauté. Le jihâd est une des oeuvres les plus méritoires qui soient. Un homme demanda un jour au Prophète - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - de lui indiquer une oeuvre qui valût le jihâd. « Tu seras incapable de t'en acquiter, lui répondit Mouhammad. - Indique-la moi tout de même. - Es-tu capable, tant qu'un soldat d'Allah est en campagne, de jeûner sans arrêt, de passer toutes les nuits en veille? - Mais tout cela est au dessus des forces humaines ! - Voilà cependant, dit le Prophète, ce qui équivaut au combat pour la cause d'Allah.» Le Prophète - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - a dit aussi : «ll y a au Paradis cent degrés; d'un degré à l'autre il y a une distance du ciel à la terre. Allah les destine à ceux qui combattent pour sa cause.» Ces deux hadiths se trouvent dans les sahîh d'Al-Boukhâri et Mouslim.

Le Prophète - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - a dit : « Le meilleur de toutes choses, c'est l'Islam; le fondement de l'Islam, c'est la prière: le sommet de l'Islam, le combat pour la cause d'Allah.

Allah a dit :

«Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son Messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques»

(sourate 49 - verset 15)

Allah a dit encore :

« Ferez-vous de la charge de donner à boire aux pèlerins et d'entretenir la Mosquée sacrée (des devoirs) comparables [au mérite] de celui qui croit en Allah et au Jour dernier et lutte dans le sentier d'Allah? Ils ne sont pas égaux auprès d'Allah et Allah ne guide pas les gens injustes. • Ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d'Allah, ont les plus hauts rangs auprès d'Allah... et ce sont eux les victorieux. • Leur Seigneur leur annonce de Sa part, miséricorde et agrément, et des Jardins où il y aura pour eux un délice permanent • où ils demeureront éternellement. Certes il y a auprès d'Allah une énorme récompense»

(sourate 9 - versets 19 à 22)
Source : « as-siyâsa ach-achar'iyya fî islâh ar-râ'î wa ar-ra'iya » d'Ibn Taymiyya


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