Réplique au Pseudo-Jihadiste du Site "musulmans-du-monde" Concernant une Parole de Hammâd Ibn 'Atîq

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Le webmaster congolais du site qitaliste "musulmans-du-monde" cite une parole du shaykh Hammâd Ibn 'Atîq - rahimahou llâh - pour essayer de démontrer que le takfîr des mouchrikîn ne fait pas partie du asl ad-dîn. Sa tentative délibérée de prendre les savants du Najd en otage dans ses égarements est aussi piteuse que la ruse de Shaytân et aussi fragile que la toile de l'araignée. Allah dit en effet :

La ruse du Diable est certes faible. [sourate 4 - verset 76]

Et la maison la plus fragile est celle de l'araignée. Si seulement ils savaient! [sourate 29 - verset 41]

Tout d'abord, il faut savoir que les paroles des savants ne sont pas des sources canoniques. Nous suivons exclusivement les preuves scripturaires de l'Islam, et la parole de tout homme peut être accepté ou réfuté, excepté celle du Prophète - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - , et l'imam Mâlik a certes dit vrai quand il a affirmé :
ليس لأحد بعد النبي - صلى الله عليه وسلم- إلا ويؤخذ من قوله ويترك إلا النبي

Il n'existe personne après le Prophète - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - sans que ses opinions puissent être acceptés ou rejetés, sauf [pour] le Prophète.

Source : Rapporté dans « al-jâmi' » d'Ibn Abd Al-Barr , vol. 2, p. 91, ainsi que par beaucoup d'autres. L'imam Ahmad a une parole semblable qui lui est attribuée.

Il est bien connu des gens de la passion et des hérétiques qu'ils n'hésitent pas à piocher dans le Coran les versets à équivoque pour justifier leurs égarements. Allah nous décrit ce genre de personnes en ces termes :

هُوَ الَّذِيَ أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ فَأَمَّا الَّذِينَ في قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاء الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاء تَأْوِيلِهِ وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللّهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ آمَنَّا بِهِ كُلٌّ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا وَمَا يَذَّكَّرُ إِلاَّ أُوْلُواْ الألْبَابِ

C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : "Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur! " Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent.

Si certains ont été jusqu'à aller piocher dans le Coran les versets à équivoque pour justifier des doctrines hétérodoxes, il ne faut donc vraiment pas s'étonner à ceux qu'ils en fassent de même pour les paroles des shouyoûkh.

Parmi ces égarés qui aiment se pencher sur les paroles ambigües de certains savants pour mettre le doute dans le coeur des gens, il y a justement les pseudo-jihadistes (qitalistes).

Le webmaster ignorant du site torchon "musulmans-du-monde" s'est servi d'une parole d'un savant du Najd, à savoir Hammâd Ibn 'Atîq, pour tenter d'affirmer que celui-ci ne faisait pas le takfîr sur un individu particulier doutant de la mécréance d'un mouchrik, sans lui avoir fait au préalable l'iqâmat al-houjja. En d'autres termes, il prétend que les imams du Najd ne faisaient pas le takfîr sur celui qui doute de la mécréance des mouchrikîn sans lui avoir établi la houjja, ce qui revient tout simplement à dire que les savants du Najd considéraient monothéistes avant la houjjâ ceux qui doutent de la mécréance des idolâtres. Nous allons dans cet article, bi idhini llâh, réfuter les allégations et prétentions des pseudo-jihadistes et mettent en évidence leurs contradictions.

Douter de la mécréance des mouchrikîn est un acte annulatif de l'Islam. Le shaykh de l'Islam Mouhammad Ibn Abd Al-Wahhâb, qu'Allah l'ait en Sa miséricorde, dit :

Celui qui n'excommunie pas [hors de l'Islam] ceux qui associent à Allah, ou doute de leur mécréance, ou valide leur religion, [alors] c’est un mécréant à l’unanimité.

Source : ad-dourar as-saniyya, 10/91

Ceci est valable aussi bien pour le cas général que le cas précis, car la distinction entre le takfîr moutlaq et le takfîr mou'ayyin ne peut être étendue pour la mécréance qui annule le asl ad-dîn à sa base même. Que peut-il en effet encore rester de l'islam dans le coeur de celui qui commet du chirk ou de celui qui doute de la mécréance du mouchrik ?!

Parmi les conditions du tawhîd, il y a la certitude (al-yaqîn) qui s'oppose au doute. Celui qui doute de la mécréance d'un mouchrik ne peut être mouwahhid, car s'il avait la connaissance et la certitude de la parole du tawhîd, il saurait ce qu'est le chirk et il saurait également que le mouchrik est sur une religion autre que celle de l'Islam. Il est impossible de se prétendre mouwahhid en ne sachant pas que se prosterner devant une idole est du chirk, en d'autres termes il est impossible d'être mouwahhid tout en ne sachant pas que celui qui donne à Allah un égal est dans la mécréance et sur une voie autre que celle de l'Islam.

Peut-on être musulman tout en doutant de la mécréance des Chrétiens qui disent que Jésus est l'égal d'Allah ? Peut-on être musulman tout en doutant de la mécréance de celui qui donne un égal à Allah en vouant des actes d'adoration à autre que Lui ? La réponse est bien évidemment non car la foi exclut tout doute.

Allah dit dans le Coran, à la sourate 49, au verset 15 :

.إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ آمَنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ ثُمَّ لَمْ يَرْتَابُوا وَجَاهَدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ فِي سَبِيلِ اللَّهِ أُوْلَئِكَ هُمُ الصَّادِقُونَ

Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d'Allah. Ceux-là sont les véridiques.

Celui qui doute de la mécréance d'un mouchrik (ou d'un tâghoût), il doute que son acte puisse être un acte annulatif de l'Islam, il doute quant à savoir si son acte relève de la mécréance ou pas, et ce doute de sa part vient du fait qu'il n'a pas encore compris le sens de la chahâda. En effet s'il avait compris de la chahâda, il saurait par conséquent faire la différence entre le chirk et le tawhîd et saurait que le mouchrik est mécréant et non pas musulman, et il n'aurait à ce sujet aucun doute.

Celui qui connaît le sens de la chahâda et tout ce qu'elle implique nécessairement, il ne peut en aucun cas douter de la mécréance des mouchrikîn, et s'il a des doutes, c'est là une preuve qu'il ne saisit pas le sens du tawhîd qui exige de bannir de l'islam celui ce qui donne à Allah un égal.

Abdoullâh Ibn Abd Ar-Rahmân, alias Abou Boutayn, a dit :

Allah dit : « Ceci est un message (le Coran) pour les gens (l'humanité) afin qu'ils soient avertis, qu'ils sachent qu'Il n'est qu'un Dieu unique, et pour que les doués d'intelligence s'exhortent » [sourate 14 – verset 52]

Il est très important de noter qu'Allah n'a pas dit - "… qu'ils disent qu'Il n'est qu'un Dieu unique..." - Il a dit "… qu'ils sachent qu'Il n'est qu'un Dieu unique..." Allah dit aussi : « ...à l'exception de ceux qui auront témoigné de la vérité en pleine connaissance de cause »[sourate 43 – verset 86] C'est-à-dire ils doivent savoir dans leurs coeurs la signification de ce qu'ils ont donnés comme témoignage avec leurs langues.

Le Messager d'Allah - qu'Allah prie sur lui et lui donne la paix - a dit : "Ceux qui meurt avec la connaissance qu'il n'y a rien de digne d'adoration qu'Allah entreront au Paradis." (Rapporté par Mouslim)

Les savants ont mentionné les versets précédents et d'autres du même type comme des évidences pour prouver que la première obligation sur une personne est de connaître Allah.

Ce verset prouve que la plus grande obligation est la connaissance de la signification de « lâ ilâha illâ llâh » et que la forme la plus grande de l'ignorance est l'ignorance de la signification de « lâ ilâha illâ llâh » . Il est alors étonnant de toujours constater qu'il y a les gens qui, s'ils entendent quelqu'un parler de la signification de « lâ ilâha illâ llâh » comme étant « le rejet et l'affirmation », ne sont pas d'accord parce qu'ils pensent que ce n'est pas leur devoir de juger les gens. Nous leur répondons en disant que tout le monde est contraint d'apprendre le Tawhîd, chose pour lequel Allah l'a créé ainsi que les djinns et qu'Il a envoyé Ses Prophètes et Messagers à l'humanité afin d'appeler à cela.

Il est exigé que vous connaissiez l'opposé du Tawhîd, qui est le chirk, qu'Allah ne pardonne ni n'excuse de l'ignorance et il est en cela interdit de suivre aveuglément quelqu'un parce que c'est la pierre angulaire et la racine de son Islam. Donc quiconque n'impose pas le bien et n'interdit pas le mal est sûrement dans un égarement lointains, particulièrement parce que le plus grand bien est le Tawhîd et que le mal le plus mauvais est le chirk.

Source : ad-dourar as-saniyya 12/58

Considérons deux personnes :

1) La première commet du chirk
2) La seconde doute de la mécréance de la première

Les qitalistes sont d'avis que la première personne est une associatrice quand bien même elle ne connaît pas le jugement de son acte. Autrement dit, même si la personne qui commet du chirk ne sait pas que son acte relève du chirk, elle est néanmoins considéré comme une associatrice. Les pseudo-jihadistes sont également d'avis que celui qui commet du chirk par ignorance n'est pas musulmane et ceci avant même qu'on ne lui établisse la houjja. Cette position de la part des pseudo-jihadistes est jusqu'ici correcte et nous sommes bien évidemment de cet avis, conformément à ce que mentionne le Coran, la Sounna et le Consensus, comme le rappelle le shaykh Abou Boutayn, qu'Allah lui fasse miséricorde, en ces termes :

من فعل اليوم ذلك عند هذه المشاهد فهو مشرك كافر بلا شك، بدلالة الكتاب والسنة والإجماع؛ ونحن نعلم أن من فعل ذلك ممن ينتسب إلى الإسلام، أنه لم يوقعهم في ذلك إلا الجهل، فلو علموا أن ذلك يبعد عن الله غاية الإبعاد، وأنه من الشرك الذي حرمه الله، لم يقدموا عليه، فكفرهم جميع العلماء، ولم يعذروهم بالجهل، كما يقول بعض الضالين: إن هؤلاء معذورون لأنهم جهال وهذا قول على الله بغير علم، معارض بمثل قوله تعالى:

فَرِيقاً هَدَى وَفَرِيقاً حَقَّ عَلَيْهِمُ الضَّلالَةُ إِنَّهُمُ اتَّخَذُوا الشَّيَاطِينَ أَوْلِيَاءَ مِنْ دُونِ اللَّهِ

قُلْ هَلْ نُنَبِّئُكُمْ بِالْأَخْسَرِينَ أَعْمَالاً

Nous disons donc : Quiconque fait cela dans ces monuments, c’est un idolâtre mécréant sans l’ombre d’un doute, et c’est prouvé par le Coran, la Sounna et le Consensus. Et nous savons certainement que ceux qui font cela et se prétendent musulmans, ne sont tombé dans cela que par ignorance , vu que s’ils savaient que cela les éloignaient complètement d’Allah et que c’est l’idolâtrie qu’Allah a interdite : ils ne le commettraient jamais ! Et donc, tous les savants les ont excommunié hors de l’Islam sans leur accorder l’excuse de l’ignorance, contrairement à ce que disent certains égarés : « Ceux là sont excusé pour leur ignorance. » C’est parler sur Allah sans science que de dire cela, et on leur réplique en leur récitant les versets : « Il guide une partie, tandis qu'une autre partie a mérité l'égarement parce qu'ils ont pris, au lieu d'Allah, les diables pour alliés, et ils pensent qu'ils sont bien-guidés ! » (sourate 7 - verset 30) Et : « Dis: "Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres? • Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égaré, alors qu'ils s'imaginent faire le bien. » (sourate 18 - verset 103 et 104)

Source : ad-dourar as-saniyya, vol. 10, p. 405

Points à retenir :

1) L'imam Abou Boutayn est un grand savant du Tawhîd et de la Sounna, un jurisconsulte hanbalite et le moufti des terres du Najd

2) Il mentionne un consensus sur la mécréance de celui qui commet du chirk akbar quand bien même la personne se prétendrait de l'Islam

3) Il déclare explicitement que l'ignorance (jahl) ne peut [en aucun cas] être une excuse pour celui qui commet du chirk. Celui qui ne sait pas que son acte relève du chirk akbar expulsant de l'islam, il est considéré quand même comme étant un mouchrik avant même de lui faire la houjja.

4) L'imam affirme que ceux qui prétendant le contraire, c'est-à-dire qui disent qu'il sont excusés par l'ignorance, sont des égarés

Celui qui commet du chirk par ignorance a conviction que son acte n'est pas du chirk. S'il savait que son acte est du chirk, il s'en écarterait. Celui qui commet du chirk par ignorance, c'est parce qu'en réalité, il ne connaît pas le tawhîd.

Parlons maintenant de celui qui doute de la mécréance du mouchrik.

S'il était vraiment monothéiste, pourquoi douterait-il encore de la mécréance du mouchrik? En vérité s'il a un doute sur la mécréance du mouchrik, il ne peut être que dans deux cas :

1) Soit il doute de la situation du mouchrik en question, c'est-à-dire qu'il n'est pas au courant de son état (hâl)
2) Soit il doute du statut légal du chirk et de celui qui le commet

Or celui qui doute du statut légal du chirk est justement comme le mouchrik qui s'affilie à l'islam et qui ne sait pas que son acte relève du chirk. Le mouchrik ignorant, quand il commet son acte de chirk, il ne sait pas justement que son acte relève du chirk que l'islam interdit! Et quant à celui qui doute de la mécréance du mouchrik, il n'exclue pas de sa conviction, en son for intérieur, le fait que celui qui commet du chirk puisse être...monothéiste !!!! C'est justement cela l'essence même du doute. On hésite entre deux positions, deux choix, deux voies, etc.

C'est pour cela que celui qui ne donne pas d'excuse d'ignorance dans le chirk akbar, il est impossible par la même occasion qu'il donne l'excuse d'ignorance [ou de la mauvaise interprétation] à celui qui doute de la mécréance du mouchrik, sinon il tomberait dans une contradiction flagrante!!

En effet si on affirme qu'il est nécessaire de faire la houjja à celui qui doute de la mécréance d'un mouchrik, pourquoi donc la personne qui commet un acte de chirk par ignorance [ou par mauvaise interprétation] ne serait pas aussi excusé? Pourquoi lui n'aurait-il pas le droit aussi à l'iqâmat al-houjja avant de la déclarer comme un idolâtre ?

On pourrait rétorquer : le premier a commis du chirk mais le second ne commet pas du chirk mais juste il doute.

Nous rétorquons : Quel est le jugement de celui qui a pour conviction que se prosterner devant une idole n'est pas du chirk bien que lui-même ne s'est jamais prosterné devant une idole? Il est bien évidemment mécréant quand bien même il n'aurait jamais commis du chirk par l'acte, car rien que le fait d'avoir pour conviction que se prosterner devant une idole n'est pas du chirk (ou d'y douter) est déjà en soi une mécréance qui expulse de l'Islam.

Par conséquent, celui qui doute de la mécréance du mouchrik, il a bien pour conviction que l'acte d'idolâtrie que commet le mouchrik n'annule pas le tawhîd. Et si il a cette conviction, c'est bien là une preuve qu'il ne sait pas faire la différence entre le chirk et le tawhîd.

Et ceci est une contradiction manifeste dans laquelle sont tombés les pseudo-jihadistes. Nous aurons l'occasion d'y revenir en détail, in châ Allah, lorsque nous évoquerons la croyance à géométrie variable des pseudo-jihadistes qui, d'un côté, ne donnent aucune excuse aux gouverneurs arabes de notre époque, et d'un autre côté ils excusent la masse des gens qui ne se désavouent pas de ces dirigeants tawâghît.

Voici la parole du savant du Najd que le qitaliste congolais (Soulayman Abu Malik) :

S’il est touché par ce genre d’ambiguïté, il vous incombe de lui expliquer, et de lui établir la preuve par le biais de la parole d’Allah ta’ala, et la parole de son messager, et la parole des imams de cette religion ; s’il reconnait la vérité et la nullité des gens de l’innovation [al ittihâdiyya] et autres qu’eux, c’est ce qu’il lui est demandé, et louange à Allah. Par contre, s’il ne le fait pas : il est obligatoire de le boycotter et se séparer de lui, s’il ne peut être exécuté.

Source : ad-dourar as-saniyya, vol. 3, p. 357

Il s'agit de la parole du shaykh Hammâd Ibn 'Atîq.

Le congolais dit :

Le sheikh dit qu’il faut lui montrer les preuves par le biais du Livre d’Allah, cela démontre le plus clairement du monde qu’il s’agit ici d’ignorance du hukm (jugement shari’) et non de l’ignorance de la situation.

Nous répondons :

Où dans cette parole le shaykh considère monothéiste, avant la houjja, celui qui doute de la mécréance d'Ibn 'Arabi? La véritable question qui se pose ici n'est pas de savoir si on doit lui faire la houjja ou pas avant de le combattre, mais quel est son statut avant même la houjja de celui qui doute en connaissance de cause de l'impiété d'Ibn 'Arabi et de ses suiveurs ? Or rien n'indique dans la parole du shaykh qu'il considère musulman celui qui doute en connaissance de cause de la mécréance d'Ibn 'Arabi avant l'iqâmat al-houjja. Évoquer l'iqâmat al-houjja est une chose et donner le statut de musulman à celui qui doute de la mécréance d'Ibn 'Arabi en connaissance de cause avant la houjja en est une autre.

Vous n'êtes pas sans ignorez que ceux qui commettent des actes relevant du chirk par ignorance sont des mouchrikîn quand bien ils s'affilieraient à l'Islam.

Avec quelles autres sources vas-tu prouver l'égarement de telles personne si ce n'est pas le biais du Livre d'Allah et de la Sounna ?

Les mouchrikin s'affiliant à l'islam n'ayant pas encore reçu la houjja, avec quoi allez-vous montrer leurs égarements si ce n'est avec le biais du Livre d'Allah?

Mais est-ce que pour autant vous allez considérer ces gens qui commettent du chirk comme étant des mouwahhidin avant la houjja ? Bien sûr que non.

Si comme si on disait à propos d'un adorateur de tombes qui implore le secours des morts : il incombe de lui établir la preuve [relative à son égarement] par le biais de la parole d'Allah et la parole de Son Messager... et s'il refuse la vérité, alors on le met à mort, et si on ne peut pas, alors on s'écarte de lui et on le boycotte.

Le jour où vous aurez une parole claire d'un savant du Najd stipulant que celui qui doute de la mécréance du mouchrik, il est monothéiste avant même qu'on ne lui établisse la houjja, faites signe.

On a dit une parole claire, aussi claire que l'eau de roche, pas une parole ambigüe, équivoque et qui peut être interprétée sous plusieurs angles. Nous disons cela seulement par condescendance, car nous savons très bien que la parole d'un quelconque shaykh n'est pas une preuve légale d'un point de vue islamique.

Par contre, nous, on a des paroles très claires sur la mécréance de celui qui doute de la mécréance du mouchrik. On a des paroles très claires qu'un individu ne peut être monothéiste sans le takfîr des mouchrikîn. Et si vous prétendez que ce sont des paroles générales qui ne peuvent être appliquées à des cas précis, nous vous disons :

Dis : « Apportez-vous vos preuves si vous êtes véridiques! » [sourate 2 - verset 111]

Quel est aussi le jugement de celui qui dit : « je ne sais pas si se prosterner devant une idole par vénération est du chirk ou pas. Moi je l'ai jamais fait, mais si je venais à voir quelqu'un le faire, je ne pourrais pas vous dire si c'est de la mécréance ou pas »

Nul doute que celui qui tient de tels propos est un mécréant n'ayant jamais compris le tawhîd, n'ayant jamais compris la différence entre le chirk et le tawhîd. Or celui qui doute de la mécréance du mouchrik, il est justement dans ce cas là.

Voici une parole très claire du shaykh Hammâd 'Atîq, qu'Allah lui fasse miséricorde, stipulant que le takfîr des mouchrikin fait partie du fondement de la Religion (asl ad-dîn) :

Et Allah ordonna même [au prophète] d’exprimer franchement la mécréance des mécréants et sa rupture avec leur religion, à travers Sa parole « Dis : Ô vous les mécréants ! Je n’adore pas ce que vous adorez, et vous n’adorez pas ce que j’adore… » et il y a beaucoup d’exemple similaire dans le Coran. Et en gros : le fondement de la religion de tous les messagers c’est : d’adhérer au monothéisme, de l’aimer et d’aimer ses adeptes, s’unir à eux, rejeter le polythéisme et bannir de l’Islam ses adeptes, les détester et leur exprimer la rupture d’avec leur religion, comme Allah le dit : « Certes, vous avez eu un bel exemple (à suivre) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple: "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions... »

Source : ad-dourar as-saniyya, vol. 8, p. 418

Points à noter :

1) Hammâd Ibn 'Atîq (m. 1301 h.) est un savant du Najd et fut l'un des élèves du shaykh Abd Ar-Rahmân Ibn Hasan Al-Cheikh qui a des paroles très explicites quant au fait qu'on ne peut être monothéiste sans faire le takfîr des mouchrikîn.

2) Hammâd Ibn 'Atîq dit clairement que faire le takfîr des mouchrikîn fait partie du fondement de la religion (asl ad-dîn)

3) Pour argumenter ses dires, il utilise en guise de preuve le verset 4 de la sourate al-moumtahana. Ceci est une preuve de plus contre les pseudo-jihadistes qui prétendent que ce verset n'inclut pas le takfîr des mouchrikin et qui prétendent également qu'on utilise ce verset, pour reprendre les termes de l'égaré Abou Mous'ab Al-Firansi, à " toutes les sauces".

Réplique au Pseudo-Jihadiste du Site "musulmans-du-monde" Concernant une Parole de Hammâd Ibn 'Atîq :
https://jesuismonotheiste.lebonforum.com/t9-replique-au-pseudo-jihadiste-du-site-musulmans-du-monde-concernant-une-parole-de-hammad-ibn-atiq#9
http://pseudo-jihadiste.over-blog.com/article-replique-au-pseudo-jihadiste-du-site-musulmans-du-monde-concernant-deux-paroles-de-savants-du-najd-s-99159135.html